[campagne]Retour a Tol'Alba

A l’estimée Legat Atia Silverswell,
De l’ambassadrice de Quel’thalas à Tol Alba Lialeane Sangrebois

Je me permets de prendre la plume autant à titre personnel que de la part du Voïvode Vlad Ier. La situation sur Tol Alba s’est tendue significativement ces derniers mois. Au début du mois de Juin dernier, quelques troubles ont éclaté, des phénomènes étranges qu’une thalassienne comme moi on put facilement identifié comme étant de la nécromancie autour de la forêt maudite de Retteg. Vous connaissez les locaux, une terreur sourde d’un retour des Strigoïs ont agité la population mais le phénomène fut de courte durée. Et la population a fini par se calmer.

Cependant, cela a fini par revenir en octobre, fugace à nouveau mais étant déjà sur mes gardes, j’ai prit la peine de convaincre le Voïvode de me confier une petite garde pour en savoir plus, nous avons trouvé des corps exsangues et des traces de crocs a la gorges. J’ai tout de suite songé à un San'layn, j’ai poussé mes investigations dans ce sens mais le phénomène a de nouveau disparu.

Hélas, le phénomène est revenu plus fort que jamais et cette fois la population a eu raison d’exprimer sa terreur car des attaques de Strigois ont été vu et recensé un peu partout sur l'île. Le Voïvode a mobilisé des troupes pour les traquer sans grand succès et pire, la forêt de Retteg ne semble plus du tout accessible, des gargouilles apparues soudainement attaquent tous ceux qui s’en approchent ou s’y aventurent. Le voïvode a dû mater une révolte avec sa "méthode habituelle” et il m’a demandé de vous contacter pour une assistance, vous avez déjà vaincu la Mère des Strigois et si elle est de retour, il espère que vous pourrez faire quelque chose.

A titre personnel, je connais les faits d’armes de votre ordre et je sais deja que peu s'intéressent à cette île pourtant fort bien localisée et un atout dans ses bonnes relations avec Quel’thalas grace a vous. Donc vous me semblez les personnes les plus à même de ramener la paix sur cette île où le peuple a déjà largement souffert, le dernier conflit, comme vous le savez car vous etiez la, a décimé un tier de la population et celle ci peine à retrouver ses forces, un nouveau conflit majeur pourrait leur être fatal.

Dans l’attente de votre réponse, je vous formule mes hommages.

Signé Lialeane Sangrebois

Note de la Commandante de Thurwes :

Cette île n’est pas l’endroit le plus captivant mais ça reste une île stratégique située entre les Royaumes de l’Est et Norfendre. De plus, ils ont déclaré leur neutralité mais leur amitié a Quel’thalas, nos navires y sont les bienvenu contrairement au navires des autres races qui doivent parfois attendre des jours avant d’avoir l’autorisation d’accoster ce qui avec la présence des pirates Skjaldmo à proximité est plutôt risqué. Nous y avons donc un bel avantage maritime dans la région que votre amitié avec les Skjaldmo rend d’autant plus précieuse. Je vous autorise donc à enquêter sur cette présence nécromantique sur l'île, espérons que ce ne soit pas un nouvel avant poste de l’Antre qui se forme. Et faites en sorte que les locaux nous voient encore plus comme des amis.

Note de la Légat :

Je vous met à disposition l’ancien dossier qu’Hekathi avait produit sur l'île pour résumer la situation avant et pendant la première phase de la guerre de Tol’Alba puis le résumé succinct de la situation juste après la guerre avec la victoire de l’Ispan Vlad et son élévation au rang de Voïvode. Les rapports sur ce conflit sont aussi à disposition pour les curieux.

https://quelthalas.forumactif.com/t2266-dossier-complet-sur-tol-alba
https://quelthalas.forumactif.com/t2236p25-le-cartel-du-dragon-d-ebene#24536

Compte rendu de la situation à Tol’Alba
Le 13 avril de l'an 42

Ce soir-là, la Légat Silverswell avait convoqué une réunion de l’ordre. Celle-ci commença avec le recrutement de Mamie Razkan dans nos rangs au grade de Réserviste. Après tant de temps passé à nos côtés, assez longtemps pour qu’elle ait même participé à la fondation de notre l’ordre, l’Ancienne semblait ravie de pouvoir poursuivre sa route auprès de nous.

Une fois cette formalité accomplie, la Légat nous exposa la prochaine mission à venir, logiquement prévue à Tol’Alba comme l’annonçait son courrier de convocation à la réunion de ce soir. Ainsi, la Légat nous fit un rapide résumé de l’historique de l’île ainsi que de notre opération sur place, il y a 8 ans de cela, qui avait conduit à un traité d’amitié avec Lune-d’Argent. Après cela, l’île était restée fidèle à son habitude de discrétion et on n’en avait plus trop entendu parler.

Depuis un an, toutefois, la situation semble s’être dégradée et des troubles visiblement d’origine nécromantique semblent être à l’œuvre, peut-être même en lien avec l’Antre. Ainsi, des victimes vidées de leur sang auraient été vues, laissant la porte ouverte aux spéculations sur les responsables. La situation semble en tous cas suffisamment grave pour que le Voïvode ait directement demandé notre aide.

Ordre a été donné de se préparer au départ pour vendredi et de prévoir sa dotation pour un climat pluvieux en permanence.

Sénéchal Arévas Summerbreeze

Arrivée à Tol’Alba
Le 15 avril de l'an 42

Ce jour-là, comme annoncé, fut celui du départ pour notre nouvelle mission. La traversée se fit sans encombre jusqu’à l’île de Tol’Alba dont la météo déprimante se rappela immédiatement aux bons souvenirs des plus anciens d’entre nous. Après avoir accosté aux docks du village de Jiskra, le Bourgmestre Piotr, qui avait bien grandi depuis notre dernière visite, nous offrit le couvert à l’auberge qui était l’image de la misère des gens de cette contrée.

Plus tard, des cavaliers plus richement équipés vinrent nous trouver afin de nous escorter à la cité de Targoviste, le domaine personnel du Voïvode Vlad où ce dernier nous attendait. Sur place, nous rencontrâmes le fils du Voïvode, également prénommé Vlad, ainsi que son frère Radu, un sympathisant de Gilnéas. Manquait à l’appel l’ambassadrice de Lune-d’Argent dont l’absence fut expliquée par le Voïvode. En effet, notre compatriote avait disparu avec toute son escorte après avoir voulu enquêter sur une attaque de strigois. En plus de ce désagrément, d’autres créatures buveuses de sang menaient elles aussi des attaques, ainsi que  des créatures volantes faites de pierre et correspondant à des gargouilles du Fléau selon leur description. La première conséquence de ces assauts avait été la mise en place d’un couvre-feu dans les villages de Trescen et Csejte.

Comme on pouvait s’y attendre, le frère Radu proposa de demander de l’aide à Gilnéas mais le Voïvode Vlad refusa catégoriquement au vu de leurs précédentes relations. Le monarque nous emmena ensuite au sommet d’une tour où se trouvait enfermé un strigoi de nouvelle génération, visiblement plus fort et plus résistant que ceux que nous avions affrontés par le passé. Une fois toutes ces nouvelles assimilées, le Voïvode nous offrit son hospitalité et nous fit conduire à nos chambres. Une fois à l’écart, la Légat Silverswell donna pour consigne au personnel féminin de ne jamais se déplacer seul dans le manoir afin d’éviter toute déconvenue avec le caractère lubrique de notre hôte.

Puisse la Lumière nous accompagner dans cette contrée maudite.

Sénéchal Arévas Summerbreeze

Etude du Strigoi de Targoviste par Hekathi
20 avril 42

Mon estimé lecteur, je te retrouve brièvement pour te partager une petite étude que j’ai effectuée hier en compagnie de l’enseigne Hanorya, de la chasseuse Miryel et de la druidesse Razkan. Du beau monde en effet, mon cher liseur, mais le plus beau dans cette histoire était en vérité la créature à étudier. Il s’agissait d’un strigoi capturé, je ne sais comment, par les hommes du Voïvode Vlad et empalé sur un grand pieu avant d'être enfermé dans une cage. Curieux spectacle il est vrai. Mais venons en à notre étude.

Première observation, la créature était massive et très musclée. Si cela pouvait passer pour une différence entre l'espèce d’origine d’il y a huit ans et l’actuel, je penche plutôt pour une autre solution. En effet, mon lecteur se souvient, j’en suis sûre, que les strigoi sont avant tout des humains mutés. Il y a huit ans la situation était différente et beaucoup de paysans étaient changés. Je pense donc que celui-ci était un individu robuste à la base, probablement un soldat. L’autre différence facilement observable était les yeux, ceux ci étaient rouges la ou avant les yeux étaient plutôt verts. Ces premières constatations faites, je suis passé à la suite.

Le protocole suivant fut un peu plus exotique, je ne vais pas te le cacher mon estimé lecteur. La première étape fut de lui lancer un bout de viande humaine qui malheureusement le fit à peine frémir. Les anciens strigoi étaient plus gourmands que cela. La deuxième étape fut de déboucher une fiole contenant le sang d’une jeune femme. La réaction fut particulièrement vive, bien plus qu’attendu! La créature s’est agité et a déployé une curieuse et longue langue barbelée couverte de dents. Oui mon lecteur, un peu comme celle d’une oie, mais en plus reptilienne. Cette réaction vive me poussa à aller plus loin et j’aspergeai la créature de ce sang qu’il lappa, retrouvant instantanément des forces. Il manqua de briser le pieu et de se libérer mais les forces lui firent rapidement défaut vu le peu de sang qu’il avait récolté. Restait la dernière étape et non des moindres.

Cette fois c’est une étude magique que je réalisai grâce à mes lunettes enchantées. J’observai les flux de magie parcourant le corps de la créature et m’attelai à les identifier et les cataloguer. Tu ne sera pas surpris mon cher lecteur d’apprendre qu’une trace de l'énergie de la Mère des Strigoi était présente. Mais ce n'était pas la seule empreinte, il y avait aussi une empreinte ressemblant à celle d’un autre Nathrezim mais en légèrement différente, une énergie que je n’avais encore jamais vu. Cela m’a intrigué comme tu l'imagines bien mais je n’ai pas vraiment pu aller plus loin.

Pour conclure, mon cher lecteur, il semble bien que ce strigoi soit une variante de ceux d’il y a huit ans. J’ai émis pour cela plusieurs hypothèses : un strigoi survivant qui en a infecté d’autre sans le vouloir, un Seigneur Strigoi inconnu et qui aurait échappé à la purge d’il y a huit ans ou un individue extérieur venu mettre dans nez dans cette histoire: démon, cultiste, nécromancien, antrelige, difficile a dire pour l’heure. Dans tous les cas nous sommes bien face à une résurgence du phénomène avec un variant que j’ai décidé d'appeler Strigoi Variant B, car ça fait de suite plus classe.

Et voilà donc qui conclut ce rapport mon estimé lecteur, j'espère que tu n’es pas trop triste que l’on se quitte déjà. Mais comme d’habitude, un baiser d’Adieu en attendant de te retrouver.

Hekathi Cathubodua

Orage et désespoir
Les 20 et 21 avril de l'an 42

Ce jour-là, par une belle après-midi pluvieuse habituelle dans cette contrée, le Voïvode Vlad nous expliqua qu’il avait remonté la piste de notre ambassadrice jusqu’au village de Trenscen, pourtant confiné car trop proche de la forêt de Retteg, cela ne nous disait rien mais nous allions vite comprendre. Une escorte nous fut allouée, composée de vaillants soldats qui transportaient avec eux une icône de Sainte Macha, leur patronne visiblement très importante à leurs yeux.

Arrivés au village, nous fûmes témoins d’un différend de paiement de taxes entre le bourgmestre de la bourgade et une famille. Nous réglâmes généreusement la somme en échange d’informations et le bourgmestre, Hetman comme on dit dans ce pays, Boris de son prénom, nous expliqua qu’il avait rencontré notre compatriote plusieurs jours auparavant, cette dernière posant des questions sur les créatures du bois proche. Elle aurait vu la « dame en rouge », une créature légendaire locale, et aurait voulu en savoir plus à son sujet, disparaissant alors sans plus donner de nouvelles, la dite dame rouge étant connue pour enlever les gens curieux. La superstition ayant gagné les villageois, ceux-ci évitaient depuis d’observer la forêt de peur d’attirer la créature.

Naturellement, cette histoire piqua notre curiosité et plusieurs d’entre nous essayèrent d’user de leurs sens elfiques pour observer les bois proches. Ils remarquèrent une forme élancée et furtive qui semblait se déplacer entre les arbres mais cela fut de courte durée car un orage éclata soudainement. Les villageois paniquèrent car ils comprirent qu’avec les nuages recouvrant le ciel, les stirgois allaient pouvoir attaquer. Et cela ne manqua pas, les créatures monstrueuses envahirent la bourgade rapidement mais, cette fois, elles se trouvaient en compagnie de grandes créatures de pierre, sans doute les gargouilles dont nous avait parlé le Voïvode mais elles ne correspondaient pas aux standards du Fléau. En effet, ces créatures de pierre étaient beaucoup plus massives et arboraient une apparence proche des Nathrézims, comme si elles avaient été taillées à leur image. Nous réussîmes à en abattre une en allant nous barricader à l’intérieur de l’auberge où nous décidâmes de passer le reste de la soirée et la nuit à venir.

Les villageois semblaient être habitués par ce genre d’attaques car l’auberge, comme sans doute les autres bâtiments, avait été fortifiée et aménagée de manière à pouvoir patienter jusqu’au lever du jour suivant. Ainsi, la soirée et la nuit s’écoulèrent lentement au rythme des griffes des strigois qui grattaient aux portes et aux volets. En discutant avec les habitants, il s’avéra que les attaques avaient commencé peu de temps après le déchirement du ciel dans le Nord, soit l’ouverture de la faille vers l’Ombreterre au-dessus de la Couronne de glace, il y avait donc fort à parier que les gargouilles provenaient également de cet au-delà. Une autre hypothèse serait qu’elles soient créées sur place dans des carrières locales, ce qui n’empêcherait pas la première option pour autant.

Le lendemain, le Hetman Boris vint nous ouvrir en nous annonçant que les strigois avaient abandonné les lieux au jour levé. Nous l’interrogeâmes sur la présence de carrières dans les environs et il nous expliqua qu’il y en avait deux dont une sous-marine, respectivement dans les comtés de Jiskra et Targoviste et toutes les deux directement sous l’autorité du Voïvode. Alors que nous discutions, les villageois annoncèrent l’arrivée d’une dame vêtue de rouge. Nous nous dirigeâmes vers l’entrée du village indiquée et nous eûmes la surprise de retrouver notre ambassadrice, ou du moins, ce qu’il en restait. Hélas, notre compatriote ressemblait à peine à l’une de nôtres, ayant été atrocement mutilée d’une façon digne d’Aela, pour les plus anciens et les connaisseurs parmi nous.

L’Elfe défigurée nous attaqua et se révéla être une adversaire de taille, aussi agile qu’acharnée. Elle me blessa mais fut mise en fuite immédiatement quand notre escorte arriva et lui présenta l’icône de Sainte Macha. Elle se dissipa en un nuage de fumée rouge et alla se reconstituer plus loin, à l’orée de la forêt où l’accueillit la fameuse dame en rouge, confirmant par là que cette dernière était la responsable de cette monstruosité.

Nous procédâmes aux soins sur ma personne et nous repartîmes vers le domaine du Voïvode après avoir emporté les restes de la gargouille abattue la veille. Il est important de noter que le soin se révéla être douloureux et la marque dans mon cou n’a pas disparu pour autant. Le mal qui anime notre compatriote, et sans doute aussi celui de la dame rouge, est donc puissant. Une fois rentrés, nous retrouvâmes le Voïvode avec sa cour en pleine ébullition. Partout dans le pays, l’orage avait surgi et les attaques avaient fait de nombreuses victimes. Nous fîmes notre rapport à notre hôte et ce dernier nous confia pour mission d’étudier les restes de la gargouille et de réfléchir à comment combattre le variant de la nouvelle génération des strigois.

Puisse la Lumière nous venir en aide sur ces terres plongées dans l’obscurité.

Sénéchal Arévas Summerbreeze

Inspection des carrières
Le 27 avril de l'an 42

Ce jour-là, toujours par un temps pluvieux, nous nous mîmes en marche afin d’aller inspecter les carrières mentionnées dans le précédent rapport. Nous commençâmes par la carrière immergée, celle de Targoviste. Une fois sur place, ceux les plus à l’aise dans l’eau plongèrent en reconnaissance et découvrirent que plusieurs blocs avaient été extraits récemment de la pierre. La carrière en elle-même surplombait une ville engloutie dans laquelle rôdaient des silhouettes humanoïdes dans les ombres à l’intérieur des bâtiments.

Ne voulant pas tenter Sargeras, nous ne poussâmes pas nos investigations en cet endroit et nous nous dirigeâmes vers la seconde carrière, totalement accessible à l’air libre et proche d’une plaine. Sur place, nous ne découvrîmes rien d’intéressant près des falaises proprement dites. Ce fut dans les ruines à proximité qu’une surprise se révéla à nous. Des gnolls nous attaquèrent et, la surprise leur donnant un avantage certain, ils blessèrent plusieurs d’entre nous. Néanmoins, une fois ressaisis, nous parvînmes à les mettre en fuite sans grande difficulté tandis que Tirist remarqua un homme encapuchonné en train de disparaître dans la brume au loin. Une fouille des cadavres gnolls nous permit de découvrir des bourses remplies de la monnaie locale et toutes de la même somme, ce qui laissait présager qu’il s’agissait de mercenaires fraîchement engagés pour nous nuire, sans doute par le fuyard à capuche susmentionné.

Une fois nos blessures stabilisées, nous nous dirigeâmes vers la ville la plus proche, Poenari, afin de passer la nuit à l’auberge. Le lendemain, une fois de retour au domaine du Voïvode Vlad, la Légat Silverswell s’attela à la fabrication d’explosifs afin de détruire la carrière sous-marine. L’opération fut un succès et permit l’élimination des silhouettes précédemment mentionnées qui se révélèrent être des mineurs zombis.

Sénéchal Arévas Summerbreeze

Bastya, mon désamour
Le 29 avril de l'an 42

Ce matin-là, après le succès explosif dans la carrière sous-marine, la Légat Silverswell nous annonça que la journée allait être consacrée à nous rendre sur l'île de Bastya afin de rencontrer Freydis, la chef des Skjaldmo, cette petite tribu de femmes vrykules guerrières que nous avions rencontrée lors de notre précédente mission.

Hélas, une fois sur place, nous trouvâmes la forteresse et le village déserts. Quelques traces de combats ainsi que des restes de strigois et de gargouilles confirmaient qu'une attaque avait eu lieu, mais rien ne laissait penser que les Vrykules avaient été toutes exterminées. Nous fûmes rassurés en trouvant soudain notre amie Freydis qui nous surveillait, cachée dans les arbres proches.

Elle nous invita autour de son feu de camp et demanda à chacun d'entre nous de lui raconter son histoire et sa rencontre avec notre ordre, les Vrykuls étant de grands amateurs de récits. Quand ce fut son tour, elle nous expliqua que la dame en rouge était apparue en compagnie de monstres et d'un humain encapuchonné monté sur un cheval. La nouvelle venue avait exigé que le clan de Freydis se soumette mais avait évidemment essuyé un refus. Disparaissant sous forme de brume, la dame en rouge revint plus tard avec une Val'kyr sombre enchainée et la décapita en public en clamant haut et fort qu'elle était capable de vaincre les dieux des Vrykules. Au vu de la description de la Val'kyr sombre, il y a fort à parier qu'il s'agissait sans doute d'une Désavouée, ces Kyrians d'Ombreterre ralliés à l'Antre, mais cela suffit à semer le doute et la crainte dans les cœurs de nos alliées.

Face à cette situation dramatique, Freydis avait décidé de déplacer son clan à l'abri en quittant l'île et en l'envoyant en Tornheim. Elle seule demeurait sur place afin de guider les retardataires. Face à notre déception de voir nos alliées parties, elle nous offrit son aide en cas de besoin à l'avenir. Elle nous précisa également que la dame en rouge et le cavalier encapuchonné avaient parlé de la Scholomance et d'une armée qu'ils auraient perdue sur place et qu'ils comptaient reformer ici pour leur grand projet. Peut-être s'agit-il de la nécromancienne que nous traquons depuis des mois ?

Puisse la Lumière nous guider.

Sénéchal Arévas Summerbreeze

Le carreau de la honte
Le 4 mai de l'an 42

Il était prévisible que des armées humaines dans un petit royaume perdu soient désorganisées et sans discipline, mais le niveau d'incompétence qui nous entoure ici atteint de nouveaux fonds, à l'image des qualités de diplomate du Voïvode qui les dirige.

Grâce aux efforts de notre Légat, nous sommes partis négocier une trêve entre le Voïvode et les renforts gilnéens de son frère. Une négociation qui s'est bien entendu déroulée entourée des deux armées. Devant le manque de coopération des deux côtés, nous avons été forcés de prendre les devants, usant de nos meilleurs arguments de convaincre les deux côtés de ne pas se trucider sans raison et permettre aux force de la dame rouge d'en profiter.

Malheureusement, alors que nous étions proches d'un accord, un tir perdu a déclenché la guerre, causant plusieurs centaines de pertes des deux côtés, et une de nos bêtes a même failli y passer alors que les armées du Voïvode étaient assez indisciplinées pour se rebeller contre notre flanc, ce qui arrive sûrement lorsque vous préférez les menacer d'empalement plutôt que de les payer et former correctement.

Ce tir est à mon avis une bien trop bonne coïncidence pour rester sans réponse et, alors que nous prenons la suite du commandement avec le Voïvode blessé, je préconise d'emporter les idoles saintes et tout ce qui permettrait de révéler un infiltré impie, quelque soit son camp, lors de la prochaine bataille.

Il ne reste qu'à espérer que les charognards seront trop lents à réagir.

Tirist

Bataille rangée
06 Mai de l’an 42

Au soir du 06 Mai de l’an 42, la Légat donna l’ordre au Sanctum d’activer la rune. En effet, la veille, en réponse à la mise en place d’une stratégie de siège par l’ennemi, Hekathi, la sorcière de notre troupe, aidée des membres du Sanctum, avait tracé un grand cercle magique au sol. Cercle qui avait eu pour effet de prendre un peu d’énergie magique à chaque personne présente. L’ordre donné, le cercle s’activa et un cristal de sang sin’dorei apparut. Il avait deux fonctions, défensive, avec un dôme de protection et offensive avec des éclairs, toutes deux générées par le cristal.

L’ennemi n’était pas resté inactif pour mettre en place sa stratégie de siège, il avait simplement placé des chariots sur la route, espacés pour des canons. En réponse à notre défense, l’ennemi fit feu de ses canons, assaut repoussé avec sucées par le dôme.

Outre notre dôme de protection, l’on creusa des tranchées, renforça l’enceinte et érigea des pieux contre la cavalerie ennemie, bref, on renforça notre position. Et ce ne fut pas de trop car notre position, bien que dominante, était placée sur une butte, nous assurant certes une bonne vue dégagée mais était aussi un point de mire.

Après l’artillerie, et voyant l’échec de celle-ci, l’ennemi lança ses cavaliers, lanciers et arbalétriers à l’assaut, le combat au corps-à-corps et à distance s’engagea. On eut bien du mal à repousser la première vague et la seconde nous donna autant de fil à retordre. Si la première vague n’était composée que de simples soldats, la deuxième était composée de chevaliers et du frère passé à l’ennemi.

Le frère traître tombé, les chevaliers, sous l’injonction de l’Enseigne, bâtirent en retraite. L’assaut était fini pour l’instant, le Temple se mit immédiatement au travail. On put soigner nos effectifs et, en bonus, avoir un poids dans les négociations avec le frère traître, sauvé des griffes de la mort par notre prêtresse.

À la fin de la bataille, un ordre fut donné par la Légat de vérifier les morts et de brûler les corps afin d'empêcher le vrai adversaire de profiter de cette lutte fratricide.

Rapport de Miryël pour la Légat Silverswell.

La bataille de Csejte

J’ajoute au rapport de Myriel un rapport plus global avec des illustrations de l’affrontement. Comme le montrent les cartes suite à l’échec de l’artillerie face à notre cristal et l’action de celui-ci contre les chariots, l’ennemi a tenté un assaut direct contre nos positions. Notre déploiement prévoyait que les chevaliers profiteraient de la pente sur le notre flanc droit, les soldats des nobles sur les zones fortifiées, nous à la porte et deux troupes en réserve, les lanciers et arbalétriers spécialement formés par Miryel et Tirist ainsi que la cavalerie légère de Boris. L’ennemi, lui, avait envoyé les troupes de Sarvar, les mieux équipés, sur le notre flanc gauche, les autres troupes sur la ligne et en réserve, Radu et ses chevaliers ainsi que les Gilnéens.

Si nos arbalétriers se montrèrent particulièrement fragiles et fuirent durant les affrontements, les lanciers furent curieusement plus solides bien que notre flanc gauche flancha, obligeant la réserve d’infanterie et les lanciers victorieux à droite à s’y engager. Sur le flanc droit, la cavalerie du Voïvode enfonça l’ennemi et tenta une prise à revers avant d’être interceptée par les hommes de Corvin. La cavalerie légère, de son coté, profita de la brèche pour engager les arbalétriers et les mettre en fuite. De notre coté, après avoir repoussé la première vague, nous avons dû affronter Radu et sa garde qui tentèrent une charge. La capture de Radu mit fin au combat.

Du côté du bilan voici les chiffres:
Loyalistes:
Effectifs initiaux : 180
Pertes : 41 morts et 74 blessés
Effectifs finaux : 139

Rebelles:
Effectifs initiaux : ~175
Pertes : ~25 morts, 52 prisonniers*, ~45 blessés
Effectifs finaux : ~100

*les prisonniers sont principalement des blessés abandonnés ou capturés pendant la retraite.

Légat Atia Silverswell

Double ralliement : des rebelles et à la capitale
Du 11 au 13 mai de l'an 42

Quelques jours après la bataille, la Légat Silverswell nous annonça que, suite à la capture des canons gilnéens et à la formation de nos troupes à ces armes, nous allions nous déployer autour du village rebelle de Sarvar. Ce déploiement de force avait pour objectif de contraindre les Gilnéens à évacuer l'île, d'imposer aux nobles à se constituer prisonniers et d'obliger les soldats à jurer allégeance au Voïvode.

La Légat nous informa également que Hekathi avait procédé à l'interrogatoire de Radu. Il en résultait que ce dernier était sincère dans sa volonté de sauver son pays d'une soit disant machination de la Horde mais qu'il ne connaissait pas l'homme encapuchonné. Il avait reçu des courriers d'un certain "anonyme de Quel'Thalas sympathisant de l'Alliance" qui déclaraient que tous les malheurs de Tol'Alba étaient du seul fait de la Horde, magie vampirique et strigois y compris. Evidemment, ces courriers insistaient lourdement sur la trahison de notre ambassadrice et sur sa tenue rouge, couleur officiellement arborée par Lune-d'Argent. Quant à nous, nous étions là pour parachever la conquête, forcément. Le Voïvode ayant balayé ces accusations d'un revers de la main, Radu, banni pour l'occasion, était allé quérir l'aide de Gilnéas comme nous l'avions constaté.

Nous retournâmes devant le village de Sarvar et entamâmes les négociations de la reddition de rebelles, nos arguments appuyés par notre nouvelle artillerie. Fort heureusement, nos interlocuteurs avaient enfin pris conscience de toute la précarité de leur situation et un accord fut rapidement trouvé. Les nobles devraient quitter le pays avec leurs familles, essentiellement pour éviter le courroux vengeur du Voïvode, en compagnie des soldats gilnéens tandis que les soldats restants devraient rallier l'armée loyaliste afin de combattre le véritable ennemi sévissant ici.

Alors que l'accord était sur le point d'être conclu, le ciel se couvrit subitement et une attaque massive de strigois et de gargouilles prit tout le monde de court. Certains d'entre nous furent blessés et les loyalistes et rebelles subirent des pertes importantes. Nous trouvâmes refuge dans les habitations qui furent rapidement barricadées, comme une habitude qui commençait à s'installer.

Le surlendemain, la Légat Silverswell alla s'enquérir de la situation et, à son retour, nous annonça que les pertes avaient été colossales auprès de la population déjà limitée de l'île. Toutefois, encore une fois, la capitale avait été mystérieusement épargnée. Si lors de notre dernier passage, il y a 8 ans, les strigois n'avaient été que de dangereux nuisibles, quelque chose les poussait cette fois-ci à l'extermination des autochtones. Cette attaque eut néanmoins le mérite de rallier toutes les factions contre cet ennemi commun. Ainsi, les Gilnéens allaient rester le temps de venger leur chef avant de quitter la région, les soldats rallieraient l'armée loyalistes et les nobles verraient leurs titres et domaines confiés à leurs héritiers en échange de leur mort au combat en guise de rédemption auprès du Voïvode qui se montra fort magnanime.

Décision fut prise de rassembler toute la population de l'île dans la capitale. Ainsi, des cavaliers furent envoyés dans toutes les provinces pour annoncer la nouvelle. Pour notre part, nous accompagnâmes le Voïvode à la capitale pour préparer l'accueil des réfugiés. Sur place, nous eûmes la surprise de voir des réfugiés déjà présents en train de manifester, manifestation qui fut étrangement dispersée dans le calme. Après avoir informé le bourgmestre de la situation et du nouveau flot de refugiés à venir, nous allâmes nous installer sur le parvis de la cathédrale.

Sur place, nous rencontrâmes le Père Grigori en compagnie du Prince Vlad. Nous échangeâmes longuement avec eux sur le fait que la capitale était épargnée par les attaques ennemies et nous parvînmes à la conclusion que les reliques de Sainte Macha devaient agir comme un bouclier et un repoussoir. Nous étudiâmes la possibilité de distribuer les reliques à plusieurs groupes de combattants afin d'assurer leur protection durant leurs éventuels déplacements hors de la capitale mais le Père Grigori ne se montra guère enthousiaste à cette idée. Il nous autorisa cependant à étudier le crâne de Sainte Macha et à réfléchir à d'autres solutions.

Puisse la Lumière de Sainte Macha nous guider.

Sénéchal Arévas Summerbreeze

Relique sanglante / dernier espoir
18 / 20 Mai de l’an 42

Au soir du 18 Mai de l’an 42, alors que l’on vaquait à nos occupations en attendant que les prêtres finissent leur conciliabule, un chevalier du Voïvode vient nous trouver pour nous convoquer auprès de son maître. Il nous conduisit dans la cathédrale où se trouvaient le Voïvode, son fils, les dirigeants de l’église locale ainsi que quelques nobles triés sur le volet.

Après nous avoir annoncé qu’ils avaient mis aux voix et trouver un consensus sur la question de la légitimité de notre demande, ils nous annoncèrent qu’ils devaient encore discuter de la demande en question, à savoir : « Est-ce qu’ils nous permettaient d’emprunter la relique de Sainte Macha afin de combattre la nouvelle génération de Strigoi ? »

Malheureusement, alors que certaines voix dans la troupe s’élevaient contre ce manque manifeste d’action de leur part, des assassins, déguisés en moines, passèrent au fil de leurs lames les prêtres, les nobles et essayèrent de nous tuer aussi, ainsi que le Voïvode et son fils.

Action qui fut déjouée par nos soins, sauvant ainsi la tête du pays à savoir le Voïvode et son fils, mais pour les prêtres et les nobles, il était trop tard. Une fois l’attaque enrayée et la relique mise en sécurité, on sortit de la cathédrale pour découvrir que les « assassins » aidés par des zombis avaient en fait envahi la totalité de la ville, nous prouvant que la protection de la relique était en fait illusoire et que l’ennemi pouvait à tout moment attaquer. Une action d’évacuation et de défense des civils sur les bateaux Sin'dorei et Gilnéen fut décidée.

La plupart des civils parmi les rares survivants présents en ville furent évacués. Le Voïvode, conscient de notre valeur, nous mit à contribution afin de sécuriser l’arrière du convoi de civils qui se rendaient dans une vieille forteresse dans les montagnes.

La forteresse, une imposante bâtisse, constituait la dernière ligne de défense du pays. Construite à flanc de montagne, elle offre une entrée, mais pas de sortie, enfin pas officielle. En effet, un passage secret donnant directement sur un chemin dans la montagne était là, le dernier espoir des civils en cas de défaite de l'armée.
Une première vague constituée d’un contingent de l'armée et de nos magistères était partie en amont du convoi afin de sécuriser la forteresse. En effet, on ne souhaitait pas que, comme en ville, des morts-vivants poussent du sol une fois les civils en sécurité entre les murs de la forteresse.

Le convoi s’ébranla et l’on arriva en vue de la forteresse, lorsque l’attaque se produisit, des gargouilles nous attaquèrent et une défense fut mise en place rapidement autour des civils. L’attaque fut déjouée proprement et ce fut là la seule distraction du voyage. Arrivé dans la forteresse, tout le monde investit les lieux et la vieille bâtisse à l'allure morne sembla revivre.

Un conseil restreint, constitué de notre troupe et du Voïvode ainsi que du prince se tint à notre arrivée. L’atmosphère était pesante, il faut dire que les derniers événements ne leurs ont pas procuré que de la joie. Après les salutations d’usage, la famille royale nous quitta pour prendre leurs quartiers. Craignant une éventuelle fuite de leur côté, Tirist proposa un plan afin de déjouer une possible attaque et de découvrir par la même un potentiel traître à renfort de poison paralysant. Avant de nous donner l’ordre de prendre nous aussi nos quartiers dans la bâtisse, la Légat accepta la proposition.

Rapport de Myriel pour la Légat Silverswell.

Cruel dénouement
Le 25 mai de l'an 42

Après notre installation dans la forteresse, plusieurs jours s'écoulèrent rythmés par les attaques régulières des strigois et gargouilles à chaque nuit tombée. Rien de bien dramatique à surmonter car il s'agissait surtout pour l'ennemi de tester nos défenses mais aussi de nous harceler afin de nous priver de repos. Hekathi mit ce temps à profit pour conclure ses théories et annonça que la Dame Rouge devait sans doute être Dahys, la nécromancienne de Caer Darrow que nous pourchassions depuis les Maleterres.

Les navires thalassien et glinéen revinrent avec des vivres et des armes et assurèrent l'évacuation des civils de façon régulière mais trop lente à notre goût. Il fallait donc tenir le temps que l'opération soit achevée. L'ennemi ne l'entendait pas de cette oreille et lança un assaut massif avec toutes les forces à sa disposition. Nos défenses furent rapidement submergées et les remparts furent envahis de toutes parts. Pire encore, la grande porte céda et le cavalier encapuchonné pénétra dans la forteresse à la tête de ses troupes. Alors qu'il abaissait sa capuche, nous reconnûmes le jeune prince qui défia son Voïvode de père en se targuant d'être plus fort que ce dernier grâce à ses potions.

La situation devint critique et ordre fut donné de rallier la tour du donjon pour tenir une dernière défense. Alors que l'ennemi envahissait librement la forteresse, nous remarquâmes la présence de notre ex ambassadrice ainsi que la Dame Rouge. Nous n'eûmes pas le temps de réfléchir à elles car le prince arriva au sommet de la tour. Encore une fois, il défia son père dans un monologue qui fut coupé net en même temps que sa tête par le Voïvode qui en avait assez entendu.

Alors que nous tentions de trouver une solution d'extrême urgence, le Voïvode nous annonça d'un air grave que tout était perdu. Il nous remercia pour notre aide et notre amitié et promit que lui et ses derniers gardes tiendraient autant que possible pendant que nous évacuerions par un portail d'urgence avec les derniers réfugiés et les soldats gilnéens. Nous quittâmes donc les lieux précipitamment avec le goût amer de la défaite.

Directement de retour en Quel'Thalas, la Légat Silverswell nous ordonna de regagner la Retraite des Pérégrins et de nous occuper des réfugiés et des soldats le temps qu'elle aille faire son rapport à la Commandante de Thurwes. Quelques jours plus tard, la Légat revint pour nous annoncer que la Commandante était évidemment très contrariée de ce dénouement et que la Légat allait participer à une semaine de stage avec sa troupe pour la "remettre dans le droit chemin". Pendant ce temps, nous organisâmes la prise en charge des réfugiés et des soldats par la Croisade d'argent à travers notre intermédiaire privilégiée Serena.

La Légat étant absente, je vous présente en son nom ses regrets pour cette mission et vous remercie pour votre travail acharné qui n'aura pas été récompensé à hauteur de vos efforts. N'ayez crainte, nous obtiendrons un jour notre revanche car nul doute que la Dame Rouge ne se contentera pas de l'île de Tol'Alba et qu'il faudra lui régler son compte une bonne fois pour toutes.

Sénéchal Arévas Summerbreeze