[Recit - Atia]Omerta

Omerta

1ere partie : l’aveu.

Une bien belle décoration, cela ne faisait aucun doute, des dorures, des marbres blancs, des voiles de soie, à l’image du reste de la ville mais en plus ostentatoire. La Silverswell savait vivre pour sur ! Gaedal attendait dans l’antichambre depuis un petit moment déjà, attendant que la Silverswell lui ouvre la porte de son bureau. Elle était curieuse, elle l’avait convoqué et maintenant le faisait attendre, il était inquiet c’était certain mais il n’en montra rien, restant jovial et testant ces charmes sur la petite humaine à ces coté. Sybil, elle était mignonne pensa-t-il. Un tintement de cloche retenti et Sybil le pria de venir avec elle. Elle ouvrit la porte du bureau et le fit entrer.
L’intérieur était sublime et parfait, une pièce ronde aux parois semées de colonnade incrustée de motifs floraux en argent. Le dôme qui constituait le plafond possédait une ogive qui se reposait sur ces nombreuses colonnades et de la croisée pendait un lustre de cristal. Au delà de l’aspect architectural la pièce se voyait garni de bibliothèque, d’une table d’expérience alchimique et arcanique, de vitrine d’arme et d’objets d’art et de multiple tableau tous somptueux. Face à la porte un immense bureau de bois d’ébène finement travaillé sur lequel tout était dans un ordre parfait, des pilles de documents en pile ordonnée, des plumes d’un coté toute bien et parallèle, un encrier juste au dessus, tout était dans un ordre maniaque qui fit sourire l’elfe. Tout a fait à l’image de celle qui occupait la pièce. Elle était assise sur un grand siège en bois avec un matelassage en velours azur, elle jouait distraitement avec une plume de calligraphie blanche. Il approcha marchant sur le tapie bleu, la dame désigna alors un des deux siéges avec sa plume. Il approcha et découvrit une pile de document sur se siège, il fronça les sourcils et s’assis instinctivement sur l’autre. Atia l’observa faire en arquant un sourcil. Gaedal grommela. Un test ? Sans doute oui, elle était experte à ce petit jeu mais que signifiait ce qu’il venait de faire ? Un manque de capacité à prendre des décisions ? Un manque de coopération ? Du défi ? Il secoua la tête, non il commençait déjà à paniquer, il devait rester calme.

« Merci d’être venu, dit calmement Atia en observant l’elfe face à elle. Désolé de vous avoir fait attendre quelques petites affaires à régler.
- Ce n’est rien votre suivante et de très agréable compagnie.
- Parfait, passons donc a ce qui vous amène ici.
- Bien et qu’est ce qui m’amène ?
- les affaires bien entendu. J’ai entendu dire que vous louez vos services pour certaine tache, disons délicate, c’est exact ?
- Cela se pourrait dame.
- Vous avez, à ce qu’on m’a dit, certains associés qui peuvent faire quelques taches pour le moins controversées. C’est cela qui m’intéresse.
- Et bien vous ait appelle a la bonne personne dame.
- Vous m’en voyez ravis, comme vous le savez j’ai quelque problème avec mes entrepôts qui sont saboté, les cargaison brûlé et mes employés qui se font tabasser… vous êtes au courant je présume.
- En effet dame. »

Il riait intérieurement, elle comptait l’engager lui ? Ce serait tellement cocasse, ses employeurs allaient le payer une fortune si il devenait agent double !

« Bien, dit Atia en se levant, sa plume toujours en main.
- Je suis très disponible en ce moment, voulez vous que je me mette a votre service des demain ?
- Vous mettre a mon service ? demanda-t-elle en approchant doucement de lui. Vous vous méprenez, je ne veux pas vous engager, juste vérifier quelques informations.
- Comment ça ?
- Pour faire simple, que vous êtes un chien qui joue au plus malin avec des gens bien plus compétent que lui.
- Comment osez vous ?! Hurla Gaedal en se dressant et frappa ces deux mains sur la table.
- Ne hausse pas la voix sale étron d’amani ! répliqua-t-elle avec véhémence. »

Atia planta violement la plume dans la main de son interlocuteur, le clouant au bureau. Celui-ci poussa un hurlement de douleur c’est alors que la Silverswell le saisi par les cheveux et le tira brutalement en arrière lui déchirant la main en deux et le plaquant au siège. Elle repris la plume et tout en lui maintenant la tête en arrière plaça le bout sanglant de la plume a quelque millimètre de l’œil de celui-ci.

« Maintenant écoute moi, pauvre souillure. Tu viens déjà de perdre une main, si tu veux pas perdre un œil tu va me répondre gentiment. »

Il balbutia un oui n’osant plus bouger de peur de voir la plume lui percer l’œil.

« Bien alors tu va me dire qui est ton patron. Qui t’as payé pour tabasser mes employés ?
- C’est… c’est Lemoss… il coordonne plusieurs groupe comme nous pour le compte d’un type qu’il surnomme le Naja… je suis sur que Le Naja n’est qu’un pion lui aussi et qu’il y a au moins une ou deux personne au dessus… pitié j’ai dit tout ce que je savais… laissez moi partir… »

Atia le fixa sangloté. Il était pathétique, comme prévu. A vouloir trop s’étendre pour effacer les traces on se retrouvait sur des fondations fragiles. C’était le point faible de son ennemi secret. Mais elle avait deux belle piste, Lemoss et Le Naja. A présent il fallait décider de ce qu’elle ferait de Gaedal. Le laisser partir serait une bonne solution, il sèmerait le doute et la crainte avec sa main déchirée chez l’ennemi. Lui, il ne tenterait plus rien, il forcera aussi le commanditaire a plus de prudence et a un repli sur lui-même ce qui lui laissera un répit et aussi des pistes potentiels. Elle pris donc ça décision et s’écarta.

« Tire toi, mais méfie toi que je n’entendent plus jamais parler de toi. Sinon je jouerais avec toi de longues heures, je t’en fais le serment sur le sang de mes ancêtres ! »

Il se dressa d’un bon et sortie de la pièce en hâte. Atia soupira et nettoya le sang sur son bureau et sa plume avec un petit mouchoir en soie. Un gâchis nécessaire… elle s'assis et se massa le front, elle avait une migraine épouvantable…

« Sybil ! Cria-t-elle soudain.
- Maîtresse ? demanda la petite humaine qui avait attendu tout ce temps derrière la porte.
- Fait moi un thé des marais, celui qui enlève le mal de tête.
- Un thé des paluns, bien maîtresse je voua porte cela tout de suite. »

La petite humaine ressortie. Au moins dans toute cette folie elle pouvait compter sur sa servante et se mis à sourire. Dans quelques jours, elle allait rendre visite à Lemoss, une visite de courtoisie. Elle devait s’y préparer.

2eme partie : l’interrogatoire.

La cartouche pénétra la culasse et s’inséra dans le canon. Un cliquetis retenti quand la culasse se referma et une série de clic tandis que la lunette s’ajustait. Tout était prêt et l’arme épaulée, il ne manquait plus que la cible.

« Aline veuillez me préparer les contrats pour l’affaire Magenta, nous allons rendre visite à notre cher Rhys Spelltaint. Dit Lemoss à sa secrétaire qui le suivait alors qu’il arpentait les rues de la ville, avec ces deux gardes du corps.
- Bien maître. Doit-je vous rappelez que Mr Naja vous attend cet après-midi ?
- Je me souviens. »

Au coin de la rue, attendait bien dissimulé cinq hommes armée de mousquets et d’épées, ils attendait le signal. Un signal que celle tenant le fusil a lunette devait donner. Elle attendait juste que la position soit idéale, que l’angle de vue soit optimal. Juste quelque seconde. Elle ajusta sa cible puis pressa doucement la détente. La cartouche cracha la balle qui fendit l’air avec vélocité pour finir sa course dans le crâne exposé d’un garde du corps. Le garde du corps survivant se retourna, c’est la que les cinq marins sortirent de leur cachette et l’abattirent de deux balles. Ils tirent en joue la secrétaire et le maître tandis que les deux tireurs approchèrent avant de les assommer de violents coups de crosses.

« Réveillez vous Lemoss, dit une voix douce et sensuelle. »

Il ouvrit faiblement les yeux et découvrit un belle blonde le fixer. Atia Silverswell.

« Que… ? Mais ou suis-je ?
- Quelque part m’appartenant mon cher. Excusez moi pour l’inconfort, les cordes ne sont pas trop serré ? »

Il remarqua qu’il était ficelé a une solide chaise en bois. Il ne pouvait pas bouger, il remarqua aussi quelque gardes derrière Atia. Ils étaient dans une pièces sans fenêtre, sombre, au pierres noir apparente et éclairé par quelques torches.

« Vous m’avez beaucoup peiné Lemoss. Beaucoup. Nous nous connaissons depuis bien longtemps, nous avons joué ensemble étant enfant et ma famille vous a offert bien des services. Moi-même je vous ai aidé à remettre votre affaire a flot en vous prêtant un peu d’argent. Et pourtant vous êtes là, à me poignarder dans le dos. Ca me fait très mal au cœur vous savez. Il n’y a décidément plus de respect de nos jours.
- De quoi parlez vous ?
- Et encore un maque de respect, il me prend pour une idiote ? demanda t elle a ses gardes. Vous me prenez pour une idiote Lemoss ?
- Je ne me permettrais pas…
- Dans ce cas vous allez me dire la vérité sinon j’en serais fort contrarié.
- La vérité a propos de ?
- Je vois. »

Atia se saisi d’une série de longue aiguilles et se plaça derrière Lemoss et fit glisser la pointe de l’aiguille le long de sa colonne vertébrale.

« Tu sais le meilleur moyen de torturer viens souvent de la menace. Une chose moins connue est que le plaisir peur être une forme de torture. Je t’assure. Admire. »

Elle planta doucement l’aiguille dans le bas du dos et l’elfe se mit à pousser un gémissement.

« La torture viens de la répétition et de la perte de contrôle, ajouta-t-elle en retirant et replantant l’aiguille plusieurs fois. Mais elle n’est pas complète sans douleur, le contraste est intéressent. »

Elle planta une série d’aiguille dans le dos de sa victime avec précision. Lemoss se sentait détendu, terriblement bien. Il ne saisissait pas la sensation qui l’envahissait…

« Une autre méthode est d’avoir la confiance de son interlocuteur en le mettant a l’aise, artificiellement comme la. Un interrogatoire présente bien des facettes fascinantes non ? Plaisir, douleur, mise en confiance, pression, menace. Bien des méthodes. L’idéal c’est de savoir les combiner. »

Elle saisi quelque aiguilles et murmura a son oreille.

« Détente ? Plaisir. »

Elle retira quelque aiguilles et il gémi de plaisir.

« Douleur. »

Elle retira quelque autre aiguille et il poussa un hurlement de douleur.

« Mise en confiance. »

Apres quelque aiguilles en moins, il se sentit terriblement bien et détendu comme au début.

« Pression. »

Cette fois il passa dans un état de stress terrible, une angoisse incontrôlable. Elle retira finalement les dernières aiguilles laissant Lemoss dans un état confus. Elle recommença le même processus de nombreuse fois manquant de rendre fou l’elfe. Puis elle s’arrêta et murmura à son oreille.

« Et enfin la menace. Mais pour bien l’illustrer je vais faire une démonstration. »

Elle planta l’aiguille dans le coude gauche de Lemoss rendant ce bras inerte et ballant, comme mort, il ne le sentait plus et paniqua.

« Que m’avez-vous fait ? Mon bras ?!
- Je l’ai tué, si tu veux pas perdre le droit aussi je te conseil d’arrêter de jouer au plus malin et donne moi les noms de ceux que tu as engagé contre moi et également qui est au dessus de toi. Tout de suite ! Ta secrétaire est a coté et attend de subir son jugement. N’oubli pas que ta vie et la sienne dépendent de ce que tu vas me dire. »

Il baissa la tête et commença à réciter les noms de ceux qu’ils avaient engagé contre la maison Silverswell. Les noms furent consigné rapidement par un scribe tandis qu’Atia fixait dans les yeux son prisonnier.

« Parfait maintenant dit moi qui t’a engagé toi.
- Un gobelin qui se fait appeler le Naja, il vit à Baie-du-Butin. Il m’a donné une somme d’argent et m’a dit de vous attaquer, il a dit que quelqu’un vous en voulait beaucoup et avait de bonne raison de vouloir votre ruine mais que cette personne voulait être discrète.
- Comment prendre contact avec le Naja ?
- A Baie-du-Butin… on le contact en parlant au tavernier. Il faut lui dire « ils y a beaucoup de requin dans la ville ? J’ai entendu dire que dans les rivières il y a des piranhas » la il va vous demander combien vous estimer que vaux cet information, répondez lui l’adition du mois et du jour. Et vous donnez une date au tavernier, le lendemain il vous dira le lieu.
- C’est parfaitement ridicule…
- Il vous connais il ne va pas se laisser avoir…
- T’occupe. En attendant de vérifier tout ça je vais te garder sagement ici, quand mon ennemis sera tué je te libérerais, peut être… quand a ta secrétaire… hum je vais peut être la laisser distraire mes hommes, c’est un travail éreintant que garde. »

Lemoss s’apprêta a protester quand Atia retira violement l’aiguille de son bras qui n’était en réalité pas mort comme il le découvrit dans la douleur. Il poussa un cri qui mourut lorsqu’il fut assommé. La capitaine observa ses hommes.

« Mettez le dans une cellule peu confortable. Quand a la secrétaire dans une cellule de luxe et n’écoutez pas ce que j’ai dit, interdit de la toucher, elle peut devenir une excellente alliée.
- Bien ! »

Atia le fixa un instant d’un air sévère et le garde baissa la tête et se racla la gorge.

« Maîtresse… se reprit-il. Bien maîtresse. »

Atia afficha un petit sourire et sortie de la cave, remontant vers les étages plus doux. Sybil l’attendait en faisant une moue désapprobatrice. Atia lui effleura la joue du bout des doigts et l’humaine retrouva le sourire.

« Ma petite Sybil, contact Ennea Blacksoul, je vais avoir besoin d’elle pour une affaire a Baie-du-Butin.
- Je m’en occupe maîtresse. »

Atia hocha la tête et partie dans sa chambre, l’enquête progressait.

3eme partie : Baie-du-Butin

« Si vous voulez vous battre allez dehors ! Grogna le gobelin. »

Les deux ivrognes se regardèrent un instant abasourdi. Ils se rassirent et reprirent une chopin. Le tavernier afficha un sourire satisfait. C’est alors qu’une grande créature en armure entra, elle était élancé et ne possédait que trois doigts, une trollesse. Elle portait le tabard de la horde et en juger par l’armure brune a épaulière hérissé de lame, c’était une officier. Il la toisa, ce n‘était pas le genre de créature coutumière dans le coin, des pirates et des aventuriers constituaient sa clientèle habituelle. Elle vint vers lui et ôta son casque, elle avait un visage dur mais agréable à l’œil, avec d’étrange tatouage. Elle posa lourdement le casque d’acier sur le comptoir et dit :

« Ils y a beaucoup de requin dans la ville ? J’ai entendu dire que dans les rivières il y a des piranhas.
- Combien vous estimer que vaux cette information.
- 24 pièces d’or.
- Bien et quand voulez vous que nous organisions la petite partie de pêche ?
- Le 24 de ce mois serait convenable.
- Je vais voir ce que je peu faire. Je vous sers quelque chose Légionnaire ?
- Vous êtes observateur, dit la trollesse en désignant l‘insigne sur ses épaulières.
- Titre honorifique a ce que j’en crois.
- C’est le cas.
- Puissante combattante ?
- Peut-il en être autrement pour une blacksoul ?
- Blacksoul ? dit le gobelin en frémissant. C’est donc vrai… la rumeur avait gonflé dans la jungle, les tribus trolls s’agitent depuis que les piercenoses ont été massacrés.
- Je n’ai massacrés que les males, les femelles je les ai recrutés. A présent excusez moi je vais aller sur me recueillir sur les sites sacrés de mon peuple. »

Ennea sortie de la taverne en maugréant sur la bêtise du mot de passe et s’enfonça dans la jungle qu’elle connaissait si bien.

Le lendemain elle fut au rendez-vous. Le gobelin qu’elle venait voir l’attendait à une table entourée de deux molosses humains. Il mâchonnait un cigare, visiblement nerveux. Etait-il toujours ainsi ? Ou était-ce juste car c'était une trollesse blacksoul ? Elle ricana et s’approcha.

« Qui êtes vous et que me voulez vous ? demanda sans préambule le gobelin.
- Je suis Ennea, Zul’Jin de la tribu Blacksoul.
- Le tavernier m’a dit ouaip que vous étiez une blacksoul… je pensais pas a la zul’jin…
- Ce que je veux, c’est vous parler au nom d’une amie. »

Le gobelin plissa les yeux de façon reptilienne. Il mâchonna d’autant plus son cigare.

« Et qui est cet amie ?
- Atia Silverswell.
- Connais pas. C’est une erreur.
- Allons, allons… vous ne voudriez pas contrarié la tribu Blacksoul…
- C’est une menace ça ?
- A vous de voir si vous voulez vérifier, ce ne serait pas bon pour vos affaire et je suis sur qu’après quelque crâne noir devant ta porte tes employés serons moins motivé. »

Le gobelin haussa les épaules. Ennea posa alors sur la table des têtes réduite d’elfe de la nuit, leurs médaillons d’officier des sentinelles épinglé sur le front. Les deux molosses tressaillir légèrement. Ennea les observa mâchonnant paisiblement de la viande violette. Le gobelin tiqua légèrement puis repris la parole.

« Écoutez, je suis lié par le secret professionnel mais si vous voulez bien me rendre un service nous pourrons arriver à un accord qui sera réciproquement profitable.
- Vous devenez raisonnable. Je vous écoute.
- Il y a un pirate qui se révèle contrariant pour mes affaires.
- Vous voulez que l’on s’en débarrasse c’est ça ?
- Exactement quand vous vous serez débarrassé de ce pirate je veux bien vous donnez des infos concernant l’affaire Silverswe… »

La voix mourut quand un poignard traversa la gorge du gobelin. Dans un réflexe, Ennea bondit en arrière et atterrie sur ses pieds après une pirouette dans les air. Elle lança un horion de terre sur le lanceur du couteau qui s’était déjà débarrassé des deux molosses. L’humain frappa violemment le sol et Ennea se jeta sur lui.

« Qui t’envoi ? Grogna-t-elle en le soulevant de terre. »

Il fit un sourire malsain et succomba alors que du cyanure s’écoula à la commissure de ces lèvres. Ennea laissa le corps tomber mollement au sol puis approcha du gobelin. Elle referma la plaie d’un sort et le ranima en appelant au loa Lukou. Le gobelin se réveilla en toussant puis observa la trollesse avec incrédulité.

« Tu as été trahi donne moi le nom.
- Je… le gobelin hésita.
- Si nous tuons l’ennemi de la Silverswell il ne pourra plus envoyer ce genre de tueur, l’accord est equi-profitable.
- Vous avez raison… Spelltaint, c’est les Spelltaint.
- Merci, je vais t’amener sur l’île blacksoul le temps que cet affaire se tasse, tu sera en sécurité ainsi. »

Le gobelin acquiesça et suivit la trollesse qui sortie rapidement de la taverne, décidé a quitté la cité. Elle annoncerait rapidement la nouvelle à Atia.

4eme partie : vendetta


« Comprenez bien une chose, messieurs, après ce que nous allons faire nous aurons sans doute a nous exiler. Nous ne pourrons pas faire jouer nos relations pour nous tirer de là. Nous partirons en Outreterre et nous rejoindrons les solfury. Vous avez bien comprit ? »

Tous acquiescèrent, peu leur importait en vérité, tant qu’ils étaient payé la somme convenu, qu’ils soit chez les solfury ou ici a lune-d’argent cela n’avait aucune importance. Ils affûtèrent leur lame tandis que leur deux leader observait le manoir. Rhys dans son armure noir de necro-chevalier de sang faisait quelque étirement, il n’avait plus les même réflexe depuis que cet puissante toxine avait parcouru ses veines, il avait hâte d’en découdre, faire payer ce handicape a vie. Aela, son bras tranché et elle aussi intoxiqué par cet toxine voulait se venger. En tant que magicienne, être légèrement plus lente et raide ne la pénalisait pas autant que son frère mais la perte de son bras… cette colère l’obsédait, la consumait.

« Allons y, dit elle froidement. »

Une pluie de carreau d’arbalète, de flèche et de balles perfora soudain les quatre gardes devant la porte du manoir Silverswell. Les corps s’écroulèrent et l’escouade s’élança dans la demeure avec vélocité. Les deux gardes à l’intérieur se battirent avec férocité et détermination mais en vain, la différence de nombre était déterminante dans ce combat. Il ne resta au final plus qu’un couloir face à eux. Aela le jaugea et annonça :

« méfiez vous, la maîtresse des lieux est une ancienne mage de Dalaran, ne croyez pas ce que vous voyez et ne vous approchez surtout pas des murs, restez bien au centre du couloir. »

Tous acquiescèrent une fois de plus ne comprenant pas vraiment ce qui leur avait été dit. La marche repris, lente et prudente. Aela et Rhys étaient nerveux, chaque dalle, chaque ornement, chaque colonne pouvait être un piège mortel. C’est ce que constata un des mercenaires qui osa mettre un pied hors du tapis de velours rouge qui ornait le centre du couloir et fut aspiré, happé par une force invisible qui le dévora corps et âme..

« Où est-il ? Que lui est-il arrivé ? demanda terrifié un autre mercenaire.
- je l’ignore et je ne veux pas le savoir, restez prudent et surtout ne sortez pas du tapis. »

Les mercenaires commençaient a comprendre la mise en garde et devinrent extrêmement prudent a compter de se moment. Une prudence parfois vaine comme lorsque les motifs floraux en argent se détachèrent du mur pour empaler et égorger deux hommes ou que des murs jaillirent des épieux qui tuèrent trois hommes et enfin la colonne de flamme qui en emporta un de plus. La confiance des combattant Spelltaint s’était muée en une terreur infinie de leurs ombres. Combattre quelque chose d'invisible et d’inattendu était terrifiant. Aela et Rhys n’étaient pas du genre a se laisser avoir, ils observaient et anticipait, la seule chose qui les dérangeait était l'absence de gens dans le manoir, ils marchaient depuis trop longtemps pour n’avait trouvé personne. A moins qu’ils ne tournent en rond... La probabilité était forte, une porte ou le tournant d’un couloir pouvait très bien les mener à leur point de départ.

« Toi, donne moi tes plombs.
- mais j’en ai besoin pour mon arquebuse…
- obéis ! »

Rhys saisi les plomb et a chaque porte et intersection en lança un, ce qu’il cherchait c’était un petit trouble visuel du a la téléportation, quelque chose d’imperceptible pour un néophyte. Il fini par découvrir ce qu’ils pensaient et dissipèrent les sortilèges autant qu’ils le purent. Aela tenta d’invoquer un chien-démon pour les aider dans cette tache mais elle découvrit avec agacement son incapacité de le faire. Anethor avait depuis peu enchanté le manoir pour rendre impossible toute invocation. Un déplaisir certain naquis dans le cœur de la démoniste qui de rage déchaîna ses sorts de flammes tout autour, brisant glyphes et illusion. Les ornements et les voilages s’embrasèrent provoquant un incendie qui rapidement grandit et engouffra de son étreinte brûlante le manoir. Rhys usa de ses auras de chevalier de sang pour protéger sa troupe de la morsure des flammes. Il releva les corps des défunts usant de ses dons de nécromancie pour former des goules et des zombies. Bien que diminué de ces vivants la petite compagnie continua avec le même nombre. Mais bien des surprises guettaient à chaque recoin et les pièges emportèrent toujours leurs tributs de vie et de mort-vivant.

Au détour d’un couloir, dissimulé derrière une illusion, des arquebusiers Silverswell patientaient. A porté ils tirèrent puis fuirent. Les spelltaints en emportèrent un petit nombre avec quelques sorts mais bien vain. Ils commencèrent a douter de leur victoire, bien que les flammes seules arriveraient peut être a finir le travail.

Désespéré de trouver la Silverswell, les spelltaints se séparèrent au détour d’un couloir, seul huit mercenaires restaient et plus une goule. Ils furent divisés en quatre, chacun accompagnant un de leur employeur. Ils marchèrent avec d’autant plus de prudence que leur nombre était réduit. Rhys fut le premier à découvrir âme qui vive. Face a lui, surprise et effrayée une petite humaine dans une courte tenue noire et blanche. Ses yeux effrayés se posèrent sur les hommes en face d’elle, les mains jointes proche de son visage. Elle recula doucement en geignant de peur.

« Sire, cette petite me donne des chaleurs, accorde nous de nous amuser avec elle avant de la tuer.
- je te l’accorde mercenaire, amuse toi bien avec elle mais fait vite. »

Le mercenaire se mit à rire et approche de l’humaine qui se tint prostré dans un coin. Dos au mur elle ne pouvait fuir et se contenta de crier. Crier encore. Mais personne ne l’entendit pour venir à son aide pas même Atia qui observait tapis dans les ombres Aela et ses troupes a plusieurs couloir de là. Elle fondit sur eux, égorgeant le premier et d’un vif pivotement sur elle-même éventra le second. Les autres firent volte-face mais le troisième ne reçu qu’une lame dans le ventre alors que le quatrième tenta une attaque que la dame des lieux esquiva avant de lui planter la lame dans le cœur.

Aela sachant son avantage de courte duré attaqua dans la foulé écartant le mort qui n’eu pas le temps de toucher le sol et élança la pointe de son épée vers le visage d’Atia. Celle-ci surprise n’esquiva que de justesse mais pas assez, l’acier pénétra dans la chair de sa pommette et la pointe ricocha sur l’os qui dévia la lame qui continua de s’enfoncé dans la chair suivant le relief du crâne pour ne ressortir que proche de l’oreille.

Aela refréna son élan et se tourna vers sa cousine pour lui assener une attaque magique, commençant déjà l’incantation. Mais soudain Atia disparut dans des volutes d’ombres. La démoniste sentie un léger souffle derrière elle. Elle se tourna et vit l’éclat de la lame s’abattant sur elle. Dans un réflexe instinctif et stupide, elle protégea son visage de son bras. L’erreur fut payante alors que l’épée trancha lui dernier bras lui restant. L’elfe privé de ses deux membres chancela en arrière, hébété un instant puis poussa un hurlement. Un hurlement profond de rage et de désespoir. Un hurlement de haine et de douleur. Ses poumons vide de leur précieux air, elle repris son souffle en observant la Silverswell avec rage..

« Je te hais ! Je te hais ! De toutes les fibres de mon être je te hais ! Je le savais ! Le jour ou je t’ai vue revenir d’entre les morts je l’ai sus ! J’ai sus que tu ruinerais ma vie et celle des miens ! Je te hais ! Tu m’as pris ma famille et mes deux bras ! Que vais-je devenir ? Que vais-je deven… »

La voix mourut quand l’air ne vint plus jusqu'à sa bouche. Baissant les yeux elle découvrit la lame de Tal’Serar dans sa gorge. Atia retira la lame et dans un gargouillis la démoniste s’écroula sans vie.

« Quelle idée de baisser sa garde et de monologuer dans un combat… dit Atia en observant sans la moindre émotion la cousine gisant dans une flaque de sang. Au moins, tu n’as plus à te soucier de l’avenir. »

Elle soupira et se mit à chercher Sybil, bientôt le manoir s’écroulerait sous les flammes qui le dévoraient et sa blessure saignait abondement, elle manquait de temps. Dans les couloirs, elle tombât avec surprise sur des brise-sorts.

« Que se passe-t-il madame ?
- une attaque contre mon manoir, ils ont mis le feu, par chance le marbre ne brûle pas mais les voiles et le bois rependent l’incendie.
- sortons vite.
- non je dois retrouver ma servante ! »

Ils arpentèrent les couloirs évitant les flammes et découvrirent avec stupeurs des cadavres déchiquetés dont celui d’un chevalier de sang nécromanciens éparpillé dans le couloir et une jeune femme prostré tremblotante et couverte de sang mais sans aucune égratignure.

« Mais que… s’exclama un brise-sort ébahi.
- je l’ai retrouvée dans les maleterres ou elle a grandis seule, croyez moi, pour survive des années là-bas il faut quelque chose de spécial. Et ce quelque chose de spécial et bien ce qui m’a convaincu de la mettre a mon service. »

L’elfe approcha de la petite humaine qui se jeta dans ses bras en sanglotant. Atia lui embrassa doucement le front.

« Maîtresse… votre joue… ça… ça a l’air profond…
- oui je suis entaillé jusqu'à l’os, j’ai besoin de soin avant de me vider de mon sang. Il faut faire vite. »

En effet la blessure saignait abondement, chaque battement de cœur envoyant un nouveau flot de sang sortir de la plaie béante. La troupe se mis en branle pour sortir de se piège de flammes et de mort. Atia s’efforçait de ne pas penser alors que tout ce qu’elle avait partait en fumée, elle espérait juste que le coffre fort ne disparaisse pas. Elle aurait besoin de moyen pour rebâtir, mais elle ne devait pas y penser, sa blessure était bien plus urgente. Mais l’urgence n’était pas indiqué, courant, son cœur s’accéléra laissant plus de sang s’échapper si ben qu’elle fini par s’évanouir. Le brise-sort saisi la dame sur son épaule et la sortie du manoir en feu.

Dans ces flammes, la branche Spelltaint disparut.