Les Fils de Quel'Thalas
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

4 participants

Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Syldur Jeu 28 Juin 2007 - 12:47

Chapitre 1 : le monstre de fer



Les longs couloirs froids et austères étaient plongés dans une pénombre perpétuelle, éclairés uniquement par l’inquiétante lumière verte diffusée par certains tuyaux qui parcouraient le haut des parois. Conduits, tubes, fils et autres appendices technologiques aux fonctions mystérieuses semblaient pousser ça et là sur les murs froids et sombre de felsteel, l’acier favori des ingénieurs de la Légion Ardente. Parfois, un peu de vapeur sifflait hors d’un des canaux d’acier qui couraient le long des cloisons, diffusant des nuages qui dansaient de façon macabre dans la clarté verdoyante des corridors. A d’autre endroit, c’était un peu de liquide verdâtre étrange qui suintait de la jointure d’un tuyau et coulait le long du métal noir.

L’érédar filait à toute vitesse dans ces galeries obscures et angoissantes. Enfin, pas vraiment angoissantes pour le démon qu’elle était. C’était un lieu tout à fait aux goûts des serviteurs de Sargeras – peut-être plus particulièrement pour les férus de technologie qu’étaient les Mo’arg, mais enfin cela ne la gênait pas outre mesure. Ce vaisseau était le fleuron de la technologie démoniaque, et un symbole de victoire. Victoire passée sur les naaru et victoire prochaine sur tous les imbéciles qui penseraient encore pouvoir résister à la Légion Ardente.

Un sourire s’afficha sur son visage mortellement séduisant. Une longue mèche de cheveux noirs coupait celui-ci en diagonale de façon élégante, cachant son œil gauche. Les courbes de l’érédar étaient pour le moins séduisantes, et cette dernière tenait à les cacher le moins possible ; sa tenue était faite de quelques bandes de cuir noir ça et là, qui cachaient l’essentiel. Elle portait également de longues bottes et gants de la même matière. Sa peau, anthracite, était peu commune pour un érédar et ne faisait qu’ajouter à l’exotisme de sa beauté.

Beauté que ne manquaient pas de remarquer les nombreux techniciens gan’arg qui pullulaient dans ces allées, à surveiller les différents mécanismes du vaisseau. L’érédar foudroyait d’un regard glacial ceux qui attardaient trop leurs yeux avides sur son corps.

Elle fronçait les sourcils. Oui ce vaisseau était un symbole de puissance dont elle aurait dû être à la tête. Pas ce minable sorcier elfe de sang ! Pourquoi les dirigeants avaient-ils choisi ce blanc bec d’Azeroth plutôt qu’elle ? Elle, la puissante ensorceleuse Shagalra, réduite en vulgaire agente de liaison entre l’elfe et leurs supérieurs de la Légion. Elle fulminait rien qu’à y penser.

Sa colère fut éteinte quand son regard croisa celui d’un des gardes du vaisseau, alors qu’un frisson glacé descendit le long de sa nuque. La créature composait un fort triste spectacle. Sa forme vaguement humanoïde avait été trop torturée et distordue pour pouvoir rappeler même vaguement la race à laquelle elle appartenait autrefois. Une plaque métallique recouvrait le quart de sa boîte crânienne, et d’autres implants similaires surmontaient par endroit sa peau rouge. Un de ses avant-bras avaient été remplacés par une immense hache au profil mortel, et l’autre par un gigantesque felcanon, trop lourd visiblement pour son anatomie, qui avait distendu tous les muscles et les os de son bras. Des piques démoniaques crevaient la surface de son dos en maints endroits. Son regard vide et vitreux trahissait une âme encore plus torturée et maltraitée que son physique.

Même en tant que démone sans scrupule, Shagalra ne put s’empêcher de déglutir devant ce spectacle. Non qu’elle éprouva quelque remord ou compassion pour le pauvre erre qui se tenait face à elle, mais c’était plutôt l’état mental de son créateur qui l’inquiétait. Ce sorcier était fou à liée, et ça devait être pour cette raison précise que leurs dirigeants l’avait choisi lui plutôt qu’elle pour diriger ce projet. C’est pour cette raison précise qu’elle devait les persuader de revenir sur cette décision. Si elle parvenait à trouver une preuve compromettant son rival…

L’érédar touchait enfin à la fin de sa longue pérégrination. Deux gardes en faction, similaires à la créature abjecte précédemment rencontrée, encadraient une porte de métal sombre. Les deux soldats démoniaques ne la dévisagèrent qu’un court instant avant de vraisemblablement jauger sa présence en ce lieu autorisée. La plaque d’acier se retira dans un sifflement métallique, laissant Shagalra pénétrer dans la pièce. C’était une vaste salle dont le plafond se perdait dans les ténèbres. Les murs étaient plus ou moins semblables à ceux des couloirs – fait du fameux métal noir aux reflets verts. Plusieurs tables d’opérations maculées de sang composaient le seul et austère mobilier de la pièce. Au fond de la salle se trouvait un très large et haut cylindre de verre, empli d’un liquide verdâtre, dans lequel flottait une silhouette visiblement inanimée. Devant ce bassin se tenait une autre forme humanoïde, qui regardait la cuve comme un peintre aurait regardé sa toile.

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Felship1

Shagalra eut un rictus de mépris, et se dirigea vers la personne se trouvant devant le cylindre. C’était visiblement un elfe – un elfe du jour, au vu de ses oreilles hautes dressées, de sa stature fine et mince, et de la teinte pâle de sa peau. Il était vêtu d’une armure rouge et noire, aux enluminures dorées. Dans son dos pendait une large cape sombre, et le bas de son visage était caché par une étoffe thalassienne de couleur pourpre. Les longs cheveux blancs de l’elfe tombaient en désordre sur ses épaules et dans son dos, et, au milieu de sa figure, deux yeux au regard mauvais et brillant d’un halo vert intense dévisageaient le bassin avec jubilation.

L’érédar toussota. L’elfe se retourna, visiblement fort mécontent d’être tiré de sa contemplation, ce qui fit sourire la démone.

- Cher Khaldaris Felsong… Mes maîtres demandent des nouvelles de vous.
- Ah, Shagalra, répondit le sorcier sans cacher son déplaisir. Vos maîtres seront très satisfaits d’entendre ce que j’ai à vous dire. Premièrement les recherches se poursuivent de manière très prometteuses …

A ses mots, l’érédar porta un regard sceptique envers les tables d’opération ensanglantées, avant d’ajouter :

- J’ai cru voir, au charmant minois de vos nouveaux gardes du corps … Où en est le projet « hybride » ?

L’elfe fronça les sourcils.
- Les sujets sont difficilement réceptifs à la felmagie. Je dois les exposer à tellement d’énergie qu’aucun des premiers cobayes n’a survécu pour l’instant.

Shagalra émit une moue réprobatrice.
- N’oubliez pas que ces sujets sont durs à attraper, et que Kil’Jaeden ne veut pas que vous les gâchiez inutilement.
- Je mène mes recherches au mieux et le plus prudemment possible, sorcière, répondit Khaldaris. Néanmoins, vous pourrez transmettre cette bonne nouvelle à vos supérieurs : je crois bien avoir trouvé une source d’énergie de substitution pour le réacteur du vaisseau, qui devrait lui fournir assez d’énergie pour que ce dernier soit à nouveau complètement opérationnel.
- Vraiment ? Voilà une excellente nouvelle.

Shagalra porta son regard sur la gigantesque cuve emplit de liquide vert. De là où elle était à présent, elle pouvait enfin discerner la créature prisonnière, qui flottait inanimée au centre de sa cellule de verre ; il s’agissait d’un elfe de la nuit mâle, à la longue chevelure bleu nuit. Une longue cicatrice traçait une ligne le long de ses yeux, visiblement rendus aveugles par la blessure.

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Cell

- Qui est-ce, Khaldaris ?
- Ah, lui ? Un ancien de mes employés qui a trop fouiné dans mes affaires et tenté de me rouler. Maintenant, il apprend à ses dépends que personne n’a jamais réussi à doubler Khaldaris Felsong !

L’elfe termina sa phrase en regardant sévèrement Shagalra dans les yeux, transformant son explication en avertissement pour l’ambitieuse érédar. Cette dernière lui répondit avec un sourire qui ne cachait pas son animosité :

- C’est noté. Et bien, mes maîtres seront contents d’apprendre toutes ces nouvelles, Khaldaris. Comme le Felship sera bientôt complètement opérationnel, nous allons pouvoir coordonner une attaque sur la cité d’Adia, et briser ce maudit sortilège des draenei.

Le sorcier répondit par un hochement de tête satisfait, puis, sans un mot, s’en retourna à sa contemplation silencieuse, signifiant à Shagalra que l’entretien était terminé.

Contenant son irritation, l’érédar fit volte face et passa rapidement la porte d’acier pour s’enfoncer dans les couloirs labyrinthique du vaisseau.


« "Personne n’a jamais réussi à doubler Khaldaris Felsong !" … pauvre blanc bec. C’est parce que tu es toujours tombé sur des perdants de ton espèce, elfe. Attends de voir ce dont est capable la grande Shagalra … Le Felship est à moi ! »

_________________
[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Syldurevilbanner
Syldur
Syldur
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1094
Localisation : En exil...
Date d'inscription : 01/02/2005

http://www.eskd.net/~spheric/

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Syldur Lun 2 Juil 2007 - 21:53

Chapitre 2 : au crépuscule d’un empire



Les murs de pierre blanche tremblaient et se fissuraient légèrement, alors que les formidables énergies manipulées au sommet de la haute tour ébranlaient le palais d’Aszhara jusque dans ses fondations. Elle n’avait que peu de temps, elle le savait.

L’elfe de la nuit courait à toute jambe dans les luxueux vestibules du riche sanctuaire des Biens Nés. Elle était vêtue d’une robe raffinée aux couleurs de la lune, qui laissait ses bras bleu-nuit dénudés. Ses cheveux argentés étaient en partie retenus en une courte queue de cheval derrière sa tête, le reste tombant dans son dos et sur ses épaules. Elle-même faisait partie de ces « Biens Nés », cette élite, cette caste supérieure qui avait mené l’empire kaldoreï au sommet de sa gloire. Du moins, elle en avait fait partie autrefois, fière sorcière au sein des maîtres de l’arcane et du Puits d’Eternité… Aujourd’hui, Azshara et ses suivants avaient perdu la raison, et permis à d’immonde créature de mettre à bas tout ce qu’ils avaient passé tant d’années à construire.

Heureusement, le Seigneur Sunstrider s’en était aperçu, et avait su rassembler autour de lui les derniers nobles qui ne s’étaient pas abandonnés corps et âmes à cette folle quête de pouvoir. En ce moment même, ils se réunissaient dans la cours du palais, apprêtant les tigres pour fuir ce lieu maudit. Quand à elle, Varya Windstrider, il lui restait une dernière mission à accomplir ici.

Arrivée devant une porte en bois à la décoration finement ouvragée, elle la franchit sans hésitation, pour pénétrer dans une petite salle rectangulaire. Celle-ci était meublée par un certain nombre de tables et d’étagères couvertes d’objets magiques, de livres ou d’ingrédients, indiquant qu’il s’agissait là de l’un des nombreux laboratoires arcaniques des Biens Nés. La pièce se terminait par un large balcon donnant sur la cour du château, que la pièce surplombait d’une bonne dizaine de mètres. Louvoyants entre les différents obstacles du mobilier, elle se dirigea d’un pas décidé vers l’objet de sa convoitise : au centre de la pièce se tenait un piédestal recouvert d’un drap bleu marine. D’un geste rapide, elle ôta l’étoffe, qui tomba paresseusement au sol. Varya poussa un soupir de soulagement : elle était encore là.

Sur le socle de pierre se tenait une sphère de cristal mauve, d’une bonne dizaine de centimètres de diamètres. Sous sa carapace de verre translucide tournoyait lentement des petits éclats de lumière dorée, qui évoluait en formant une spirale, semblables à une galaxie. En plus d’être d’un esthétisme envoûtant, l’objet était en fait un artefact magique d’une immense puissance, qui avait requis le dur labeur des Biens Nés des années durant.

Non, Varya ne permettrait pas que le fruit de tant d’efforts serve la cause des ennemis des kaldoreï. Elle s’empara de l’orbe, et fit volte face, prête à foncer vers la sortie. C’est à ce moment que son sang violet ne fit qu’un tour : dans l’encadrement de la porte se tenait un elfe de la nuit de large carrure, vêtue de l’armure officielle de la garde royale d’Azshara. Il portait une très longue chevelure violette, retenue sur le front par un bandeau de métal, et son visage était orné par de larges favoris et un petit bouc. Dans sa main droite, il tenait fermement un glaive de guerre elfique.

« Sergent Dan’Iras », souffla la magicienne.

Le soldat arbora un sourire en coin.

- J’espère ne pas vous avoir fait peur, dame Windstrider, fit ce dernier. Cependant, puis-je vous demander ce que vous comptiez faire de ceci ?

L’homme désigna l’orbe du bout de son épée. Varya savait que mentir était devenu inutile, et que son interlocuteur savait déjà quelles étaient ses intentions.

- C’est terminé, Dan’Iras. Je ne permettrais pas à ces bêtes impies de piller tant d’années de savoir et de gâcher tous nos efforts à bâtir la puissante nation elfe de la nuit !
- Dois-je lire dans vos paroles un acte de haute trahison franche et ouverte, dame Windstrider ?
- Je pars, sergent. Et vous ne me retiendrez pas. Je pars, avec ou sans vous. Mais à votre place, je ne ferais pas trop d’illusion sur ce qui arrivera quand …
- Ma lame sert fidèlement le capitaine Varo’then ! coupa sèchement le guerrier en élevant la voix. Et à travers lui, notre bien aimée lumière des lumières, la Reine Azshara. Votre arrogance a dépassé les limites du tolérable, magicienne. Rendez-vous sans résistance, remettez-moi l’orbe, et peut-être que le Seigneur Xavius se montrera compréhensible pour votre moment… d’égarement.

Varya esquissa un sourire provocateur, et, d’un geste lent et appliqué, fit glissé l’orbe dans la besace de cuir accrochée à sa ceinture. Dan’Iras fronça les sourcils, fulminant intérieurement.

- Très bien, je prends ceci comme votre réponse.

A peine le soldat eut-il fait un geste en sa direction que la magicienne avait déjà joint ses mains devant elle. Un missile des arcanes tournoya dans l’air à une vitesse folle en direction du sergent, qui n’eut le temps que de se jeter sur le côté. Roulant par terre, il se releva d’un bond en lançant devant lui son arme à deux lames. L’acier mordit la magicienne à l’épaule, qui ne put contenir un petit râle de surprise et de douleur. Sautant en arrière, hors de portée du glaive, elle joignit à nouveau ses mains et incanta. Le cône de froid tourbillonna à bout portant sur Dan’Iras, qui fut projeté en arrière comme un fétu de paille, et s’écrasa contre une bibliothèque, faisant chuter son contenu sur lui.

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Windstriderhistory

Se débattant pour s’extraire de la masse de livre le recouvrant, le guerrier se mit à crier à plein poumon : « A moi la garde ! ».

Varya profita de l’instant de répit pour invoquer un bouclier de mana et une sphère translucide et mouvante couleur azure l’entoura peu après. Elle déglutit avec peine ; dans le couloir, des bruits de bottes métalliques accourant grandissaient. Trois autres gardes royaux pénètrent en trombe dans la pièce, et formèrent rapidement un arc de cercle entre la magicienne et la porte de sortie. Dan’Iras, qui s’était extrait de sa couche de manuscrits, vint se placer à leurs côtés, affichant un sourire carnassier.

- Aussi talentueux que soit votre art pour plier les arcanes, magicienne, vous ne pourrez jamais tous nous vaincre. C’est sans espoir.

L’ensorceleuse lorgna sur la table à côté d’elle, en quête d’une arme de fortune, ou quoique ce soit d’autre. D’un geste vif, elle se plia en avant et se saisit d’une plume d’oiseau, qui traînait là parmi d’autres ingrédients alchimiques. Elle brandit cette dernière en direction de ses assaillant, comme une épée. Les soldats, surpris, éclatèrent de rire. Même Dan’Iras ne put réprimer un sourire moqueur.

- C’est une menace, dame Windstrider ? demanda ce dernier ironiquement.
- On ne vous a jamais comté l’adage, sergent ? répliqua l’enchanteresse. La plume est plus forte que l’épée !

Avant que les guerriers aient pu réfléchir au sens profond de sa phrase, Varya se mit à courir dans la direction opposée à ses agresseurs. Prenant son élan, elle se jeta par-dessus la rambarde du balcon en prononçant une formule magique et disparut dans le vide.

- Elle est folle !

Les gardes accoururent au balcon, se penchant pour voir ce qui était advenu de la sorcière. Cette dernière planait doucement dans les airs en direction du sol, tel une feuille morte détachée de l’arbre, au milieu des particules consumées de la plume d’oiseau qu’elle avait tenu quelques instants plus tôt à la main. Varya adressa un sourire provocateur aux quatre hommes d’armes, en agitant la main en signe d’au revoir.

- Mes meilleurs salutations au capitaine Varo’then, Dan’Iras !

Dans la cour, trois acolytes de Dath’Remar chevauchant des tigres à dents de sabres arrivait déjà pour réceptionner leur complice. Trop tard pour faire quoi que ce soit ! Dan’Iras bouillonnait de rage et de frayeur. La punition du capitaine serait terrible quand il apprendrait ça.

Un des hommes du sergent souriait béatement en regardant l’ensorceleuse flotter dans l’air.
- Sergent, fit-il soudain. On peut dire que le nom de Windstrider lui va vraiment bien, pas vrai ?

Dan’Iras ne put se retenir d’asséner un violent coup de poing dans le nez de son idiot de subalterne. Cela n’arrangea rien à la situation, mais en revanche, calma grandement les nerfs du sergent furibond.

_________________
[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Syldurevilbanner
Syldur
Syldur
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1094
Localisation : En exil...
Date d'inscription : 01/02/2005

http://www.eskd.net/~spheric/

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Uzlag Thunderfist Mar 24 Juil 2007 - 16:38

Les sombres coursives qui traçaient leur dédale dans les entrailles du felship semblait encore plus calmes que d'habitude. Seul le bruit d'un jet de vapeur sous pression, ou encore le goutte à goutte s'ecoulant d'une canalisation venaient rompre le silence froid et pesant. Des chuchotements contenus se repercutaient contre les angles de metal froid des couloirs. C'était comme si le vaisseau tout entier était prêt à réagir à une quelconque agression, tel un gigantesque organisme artificiel.

Le sas de la baie d'embarquement s'ouvrit dans un bruit de metal frotté épouvantable, révélant les volutes mouvants et multicolores du Néant Distordu au milieu duquel flottait le felship. Une forme ovoide et boursouflée, recouvert de piques et d'angles de métal agressifs se presenta devant l'ouverture. Le dirigeable arcanique pénétra dans la baie, venant délicatement se poser au milieu des rangés d'appareils de débarquement de la Légion. Un autre aeronef entra avant d'aller se poser aux cotés de l'autre. Au total, cinq engins similaires se postèrent les un à cotés des autres dans le ventre herissé d'acier noirci du vaisseau démoniaque. Dans un répugnant bruit de craquement d'os, les larges portes qui flanquaient leurs flancs s'abbatirent à l'unisson, laissant un flot de guerriers armurés et de machines de guerre prendre pied à bord du felship.
En quelques instants, la masse s'assembla en bataillons, en escouades et en formation, dans un beau vacarme d'armures et d'armes entrechoquées, de grognements bestiaux et de bruits de moteurs rugissants. Il était possible de discerner differents types de créatures parmis ces rassemblements : Felguards herissés de pointes de metal, gangr'orcs engoncés dans de lourdes armures noires, rangs de Felsworns aux visages dissimulés sous de sinistres masques, des créatures obèses au corps recouvert de diverses greffes et prothèses mécaniques, entre les jambes desquelles couraient des nuées de petits humanoides ronds et hurlant, revêtus de robes et eux-même equipés d'implants. Des rangées de canons démoniaques et de felreavers ainsi que de diverses autres machines de guerre moins evidemment reconaissables avaient été constituées derrière l'armée. Finalement, un dernier arrivant franchi l'ouverture d'un des aeronefs.

Onslaught apparut, et toute l'armée auparavent bruyante au plus haut point se resolue au silence. L'orc cornu eu un rictus mauvais et commença à parcourir les rangs de créatures démoniaques au garde à vous, ses yeux rouges et porcins à l'affût. Les quelques morglings trop agités pour se tenir tranquilles se voyaient maintenus de force par leurs camarades plus avisés. Finalement, le maître-lame atteignit la tête des bataillons, et alla solidement se camper devant ses troupes. Sa massive armure baroque, ciselée de motifs malsains, semblait luire interieurement d'un feu ardent, entourant les rares zones de peau laissées à nu d'inquiétants halos orangés. Dans sa main, une immense lame semblant fait de magma laissait tomber des gouttes de metal en fusion sur le sol noir du bâtiment. Aggripant l'arme à deux main, le maître-lame la retourna lame vers le sol pour s'y appuyer, provoquant un énième ruisselement de métal fondu sur le sol. Il plaça l'une de ses mains en porte-voix et hurla d'une voix grave et rauque :

"- Avec les amabilités de notre seigneur Aztoroth, nous venons placer nos armes au service du maître de ce navire !"

Comme si il s'était agit d'un signal convenu, la totalité de l'armée poussa un grand cri puis frappa le sol, qui de sa hampe gangrenée, qui de son pied revêtu de métal.

Un chuintement retenti, et une porte jusqu'alors invisible coulissa sur la paroi du fond du hangar, tandis que la baire d'embarquement se refermait dans le même vacarme de bruit de metal torturé. De la petite porte, surgit une délegation au moins aussi étrange que l'armée en place. A sa tête marchait ce qui était de toute evidence un elfe de sang. Sa silhouette fine et élancée était engoncée dans une armure rouge et noire, ornementée d'enluminures d'or fin. Une crinière de cheveux blancs cascadait dans son dos et sur ses épaules, tandis que son regard vert et dement était accentué par l'echarpe de tissu ecarlate qui lui masquait la moitié inferieure du visage. A ses cotés avançait une magnifique érédar revêtue d'un simple harnachement de cuir qui laissait largement apparaitre ses formes avantageuses, sa peau grise et ses cheveux noirs s'accordant parfaitement avec sa tenue. Le reste du groupe se composait de gardes hideusements deformés, encombrés d'implants technologiques au but clairement offensif.
Tout ce beau monde vint se placer devant l'orc, qui s'inclina devant l'elfe, ce qui ne manqua pas de provoquer une grimace chez l'érédar. Tout en se relevant, l'orc pressa une des runes de son armure. Une légère lumière verte emmergea d'une gueule démoniaque gravée sur son plastron, avant de se condenser pour former une vague silhouette au sein de son rayon d'un vert radioactif. Un seigneur des abîmes dont le bras gauche était clairement disproportionné. Il se trouvait à moitié immergé dans une sorte de bassin.Le demon était donc...en train de...prendre un bain ?
L'orc parla, mais ce n'était plus sa voix. C'était celle d'un annihilian, et on pouvait d'ailleurs voir la silhouette du baigneur démoniaque agiter ses bras comme si il parlait. A ses côtés, on pouvait distinguer des silhouettes feminines qui se prelassaient dans le liquide mousseux qui lui servait de bain. Des succubes, sûrement.

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Toku-Felsong

"- Har har har, seigneur Felsong, je vous salue bien bas. Aussi bas que je puis m'abaisser bien entendu, je n'atteindrais jamais votre niveau."

Le maître-lame parti d'un grand rire qui n'était pas le sien, occasionnant un mouvement de recul instinctif chez ceux qui lui faisaient face. L'elfe se rapprocha cependant, une fois la surprise passée.Il s'adressa à la silhouette d'une voix forte et sombre, assurée et flegmatique.

"- Je vous salue également, Aztoroth. Soyez assuré que moi, ainsi que ceux qui m'ont placé à la tête de ce navire, nous apprecions grandement votre participation à nos opérations. Nous savons tous deux que cette collaboration ne peut que nous être hautement profitable."

Le demon se tortilla un peu dans son bassin, provoquant quelques remous qui envoyèrent les succubes se cogner contre les bords avec de petits cris plaintifs. Il finit par sortir d'on ne sais ou un cigare qu'il porta à sa large gueule baveuse et qu'il alluma d'une gangr'flammèche.

"- Le pourcentage d'âmes que vous m'avez promis sera en effet le bienvenu dans mes caisses. Et puis, c'est toujours un véritable plaisir de porter assistance à nos vénérés seigneurs de la Légion harf harf."

Il adressa un sourire carnassier et un poil moqueur à l'érédar qui serra les poings, la mine rageuse. Se penchant vers l'elfe de sang, elle lui murmura à l'oreille.

"- Êtes-vous bien certain qu'il soit nescessaire de faire appel à ce fils de gan'arg ? Il se fiche totalement de la Grande Oeuvre de la Légion, et ne sert que ses propres intérêts."

Khaldaris Felsong se contenta de repousser son argument d'un geste de la main agacé tout en continuant de fixer l'hologramme.

"- Vous semblez avoir bel et bien vidé vos stocks de guerriers pour nous, seigneur des abîmes. Nous feriez nous l'amabilité d'un petit inventaire ?"

Le demon provoqua à nouveau quelques remous accompagnés de cris, son large bras mécanique s'etandant sur une distance insensée hors du bassin pour revenir en posséssion d'un parchemin, que l'annihilian entreprit de relir quelques instants.

"- Je, sous-signé Aztoroth, seigneur des abîmes du quinzième niveau, gardien du treizième cercle des Enfers de Vargax, Destructeur de Talissia, je met à la disposition du seigneur Khaldaris Felsong, maître du navire Felship :

- Mon champion Onslaught, meneur efficace et competent, en charge du regiment envoyé. Il n'en repondra qu'aux seigneurs cités ci-dessus
- un bataillon complet de 200 gardes Custodiens
- Deux bataillons de 200 Felguards
- Quatre bataillons de 100 gangr'orcs
- Une équipe complète de techniciens et d'ingénieurs, à savoir 20 Aztor'arg et leurs eventuels serviteurs morglings (effectifs non-définis)
- Une batterie de 15 Felcanons mobiles
- Un escadron de 6 Felreavers
- Deux escadrons de 4 Feltanks
- 5 aeronefs de transports

En contrepartie, il sera reversé aux mandeurs d'âme du regiment 40% des âmes des ennemis tombés au combat lors de tout assaut impliquant le regiment. Le choix de laisser ou non les soldats piller les bien materiels de la place est laissé à la discretion de l'employeur.
Avec les compliments de la maison."

Le parchemin disparu dans une petite explosion, laissant derrière lui un nuage de souffre que le seigneur des abîmes souffla en direction d'une succube en ricanant. De son coté, l'elfe se contentait de fixer les rangs de mercenaires. L'érédar continuait de bouder, quand à elle, nullement impressionnée devant le deploiement ostentatoire de la puissance d'Aztoroth. Finalement Khaldaris hocha la tête en direction de l'image. Le demon se fendit d'une parodie de reverence et l'image se dissipa, laissant l'orc libre de ses gestes et de ses mots.

"- Seigneur Felsong, l'Ost d'Onslaught est à vos ordres !"
Uzlag Thunderfist
Uzlag Thunderfist
Archimage
Archimage

Nombre de messages : 454
Localisation : Là ou coule le sang
Date d'inscription : 05/10/2006

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Syldur Jeu 16 Aoû 2007 - 17:31

Chapitre 4 : les pots cassés



Khaldaris passa sous l’arche de bois noircie, pour pénétrer dans une vaste salle visiblement dévastée et calcinée, dont les murs et le sol étaient recouverts de débris et de cendres. L’un des anciens refuges des saisons de Felwood, recyclé peu après la fin de la bataille d’Hyjal en base du Conseil des Ombres, avait été dévasté par plusieurs explosions d’une puissance visiblement effrayante. Khaldaris aimait le chaos, se repaissait de la destruction, de la terreur… Mais rien ne l’insupportait plus que de voir ces armes retournées contre lui et ses projets. Le warlock était hors de lui.

Un groupe de sorciers – orcs, humains, gnomes - étaient assis en tas, l’air agar ou anxieux, pas mal d’entre eux étant blessés plus ou moins grièvement, encadrés par un solide groupe de felguards. Dans un autre coin de la pièce, des cadavres carbonisés et déchiquetés avaient été entassés à la hâte.

Le capitaine des felguards, ainsi qu’un warlock felorc, vinrent se planter au garde à vous devant l’elfe de sang.
- Seigneur Felsong, commença le capitaine. Nous avons sécurisé le périmètre, et visiblement plus aucun saboteur ne s’y trouve. Ceux-là sont les seuls survivants du complexe, apparemment.

Le démon dit sa dernière phrase en montrant de façon méprisante les sorciers en haillons assis par terre. Khaldaris leur lança un regard mauvais. Le sorcier felorc prit alors la parole :
- Les stocks de pierre d’âmes ont été détruits à quatre-vingt pour cent, monseigneur. Nous n’avons vraiment pas pu sauver grand-chose.

C’en était trop pour l’elfe. Il se rua vers les sorciers miséreux et apathique en hurlant :

- Bande d’incapables ! Comment avez-vous pu laisser faire une chose pareille ! Votre tâche n’avait pourtant rien de compliquer ! Où est le responsable ??

Les cultistes se regardèrent, l’air gêné. Un orc finit par prendre la parole :

- Le commandant Shadowmoore est mort, monseigneur.

Khaldaris posa son regard furibond sur l’être à peau verte, qu’il saisit par le col et fit se relever.

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Khaldaris-Felwood

- Alors toi ! Dis-moi, que s’est-il passé ? Comment ces saboteurs se sont infiltrés ?
- Heu… une saboteuse. C’était une saboteuse ?

L’elfe regarda l’orc incrédule, se demandant un instant s’il n’osait pas se moquer ouvertement de lui en sa présence. Un seul saboteur, une femme de surcroît. Devant l’air sincèrement effrayé de l’orc – qui pourtant le dominait d’une bonne tête - le sorcier arriva à la conclusion que non. Il gifla le larbin avec violence.

- Crétin ! Comment est-elle entrée ici ?

L’orc hésita, déglutissant.

- Elle… elle a fait passer sa venue pour une inspection surprise, monseigneur.

La dernière barrière qui contenait tant bien que mal la fureur de l’elfe dans son esprit lâcha. Sa vision se voila de rouge. D’un sortilège, il projeta violemment l’orc au sol, et se m’y à marteler furieusement sa tête de son long bâton fait d’os humains. La rage l’aveuglait complètement. Le visage de l’orc se déforma, s’enfonça au fil des coups, se transformant en une masse sanguinolente informe.

Puis, après de longs instants, la furie quitta son corps. Khaldaris retrouva ses esprits, le bâton entre ses mains encore levé, prêt à frapper. Regardant autour de lui, il vit les yeux terrorisés et incrédules de ses serviteurs. Il constata que son visage, ainsi que ses vêtements, étaient constellés de tâches de sang, et ses mains tremblaient. L’orc, au sol, ne bougeait ni ne respirait plus.

Le sorcier sin’dorei prit une longue inspiration, pour se calmer.
- Il… y…a un terrible manque de discipline, ici. Et je hais l’indiscipline.

Le sorcier felorc s’approcha de l’elfe, hésitant.
- Monseigneur… Nous avons réussi à cristalliser une vision de l’intruse, dans la salle de briefing. Voulez-vous la voir ?

L’elfe se pinça l’arrête du nez, soufflant pour se calmer une ultime fois.
- Je vous suis.

Après avoir emprunté un profond escalier en colimaçon, et arpenté un long corridor obscur, Khaldaris et le felorc, encadrés par leur escorte démoniaque, pénétrèrent enfin dans la salle de briefing. Epargnée par les explosions, ces dernières avaient fait s’effondrer néanmoins une bonne partie du plafond sur la pièce. Le mobilier avait été réduit en charpie par les imposants quartiers de roches.

L’elfe de sang prit place sur un reste de chaise. Le felorc se mit à tracer des runes en l’air, invoquant dans la sombre langue eredun. Bientôt, deux silhouettes spectrales apparurent au centre de la pièce. D’abord flou, leur contour se cisela, s’ajusta jusqu’à devenir net. Une femme, vêtue d’une ample capuche sombre et de vêtement de cultiste démoniaque, se tenait face à un sorcier humain, vêtu de robes rouge sombre – le commandant Shadowmoore.

Comme un théâtre de mime, les silhouettes s’animèrent, sans aucun bruit. La femme pointa un doigt sur le sorcier en face d’elle, ses lèvres lançant visiblement une accusation muette. Shadowmoore perdit sa contenance, entre colère et frayeur, répliquant tout aussi muettement contre son accusatrice. Puis tout se passa vite : la femme lança un vol de sort sur le sorcier, qu’une boule de feu vint percuter peu après, enflammant ses longues robes. Un trait de glace vint achever le commandant spectrale, dont la bouche hurlante n’émettait aucun son. Puis les deux silhouettes reprirent leur position de départ, comme des marionnettes.

Khaldaris leva les yeux au plafond devant la bêtise de Shadowmoore. Il n’aurait pas du mettre un humain aussi stupide à ce poste. Son attention se tourna vers la femme. Une humaine, elle aussi – quelle race exécrable ! – dont les cheveux noirs de jais émergeait de sous l’ample capuche. L’elfe de sang traça une rune en l’air, et les deux spectres disparurent, à l’exception de la tête de la femme, qui s’agrandit jusqu’à occuper toute la pièce, permettant d’observer dans les moindres détails la figure enfouie sous le capuchon. Une femme plutôt jeune au demeurant, convaincante dans l’expression d’une inspectrice de la Légion. Khaldaris se tourna vers le sorcier felorc.

- Vous avez pu l’identifier.
- Oui, monseigneur, fit ce dernier, bombant le torse fièrement.

Il plongea la main dans ses amples robes et en sortit un dossier relié de cuir, qu’il tendit respectueusement à son maître, tout en ajoutant :

- Amélie Bayle.
- Ah, fit Khaldaris ! C’est bien la personne que cherchait à contacter ce traître de Nightblade, n’est-ce pas ?

Le felorc hocha du chef, et poursuivit :
- Citoyenne de Stormwind, résident au Quartier de la Cathédrale. Originaire de la région du lac Lordaemere en Lordaeron, arcaniste autodidacte …

L’elfe de sang, feuilletant d’un air ennuyé le dossier, fit signe de la main à l’orc de passer les détails sans importances.

- … anciennement baronne dans le royaume de Stromgarde…et heu… également ancienne fiancée du mage Syldur Windstrider.

Khaldaris laissa choir le dossier au sol. Ses yeux brillèrent d’un éclat verdoyant plus mauvais que jamais.

- Syldur Windstrider… Qu’Azeroth est petite, n’est-ce pas ? … Ainsi donc, mes ennuis semblent toujours liés avec le destin moribond cette misérable larve !

Khaldaris se releva d’un bond.

- Bien. Inutile de s’éterniser ici. Nous regagnons le Felship ! Essayez de contacter les pirates, pour demander éventuellement un nouveau point de ralliement, mais nous n’allons plus attendre très longtemps avant de lancer l’attaque sur Adia. Ce sera nos dernières commandes. Ah, oui, annulez la dernière livraison de fragments d’âmes pour le seigneur Aztoroth. Avec les pertes de ce fiasco, nous en avons trop besoin. Après tout, ce gros porc n’a pas besoin d’âmes pour se vautrer dans son bain de boue avec ses prostituées ! Quand aux survivants de cette base… tuez-les et prenez leurs âmes. Une maigre consolation pour leurs erreurs.

Khaldaris se retourna pour scruter une ultime fois le visage holographique de l’espionne, l’air pensif. Pensivement mauvais.

Amélie Bayle …

_________________
[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Syldurevilbanner
Syldur
Syldur
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1094
Localisation : En exil...
Date d'inscription : 01/02/2005

http://www.eskd.net/~spheric/

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Syldur Ven 14 Sep 2007 - 3:00

Chapitre 5 : dans la gueule du loup



Le felorc arpentait les sombres et labyrinthiques couloirs d’acier du Felship avec l’assurance de la routine, comme si l’itinéraire emprunté avait déjà été arpenté des milliers de fois. Plus il progressait en direction de son objectif, plus les terribles échos grandissaient et se répercutaient avec force contre les cloisons d’acier. Des hurlements de douleur déchirés, inhumains, l’horrible crissement métallique d’une scie circulaire, et bien d’autres sons macabres venaient ponctuer de façon aléatoire le cheminement du larbin dans les longs corridors du vaisseau. La condition de felorc avait depuis longtemps rendu ce dernier complètement insensible et indifférent aux terribles pratiques de son maître.

L’orc parvint finalement devant une large porte d’acier, derrière laquelle cris et bruits métalliques s’élevaient plus forts que jamais. La porte se retira dans un sifflement, laissant place à une petite pièce austère et froide, dans laquelle se trouvait Khaldaris et deux assistants mo’arg, qui entouraient une table sur laquelle était allongé un être méconnaissable, dont la majorité de sa personne n’était plus que chair sanguinolente, mais dont les hurlements prouvaient qu’ils étaient encore en vie. Des instruments et appareils en partie recouverts de sang jonchaient sur une petite table à côté, et, sur le sol, des rigoles charriaient l’hémoglobine jusqu’à de petites grilles. Khaldaris se retourna brusquement vers l’orc, visiblement irrité, comme un artiste dérangé pendant un moment d’inspiration, pour lui aboyer :

- J’avais demandé à ce qu’on ne me dérange sous aucun prétexte !
- Seigneur Felsong, répondit le serviteur, nous l’avons trouvée ! Nous avons localisé la Seconde Clef …

Les pommettes du warlock se tendirent, trahissant visiblement un sourire malveillant caché sous son voile, alors que ses yeux verdoyants se firent plus mauvais que jamais.

________________________________________________________

L’individu se hissa avec grâce et souplesse sur le rocher, puis se remit sur pied tout aussi aisément. La silhouette du grimpeur décrivait des courbes féminines, bien qu’en partie masquées par l’ample cape brune qui l’enveloppait, dont la profonde capuche ne laissait dépasser que son menton et quelques mèches de cheveux argentés. Deux longues oreilles, pointues et droites, perçaient à travers le tissu du capuchon, trahissant l’origine haute-elfe de la personne, qui revêtait également une armure de cuir aux couleurs des bois. Dans sa main, elle tenait un arc long de ranger, et à sa ceinture pendait une épée de facture thalassienne.

Se retournant, la ranger contempla le vaste et superbe panorama qui s’étendait à ses pieds depuis le flanc de montagne où elle se trouvait perchée. La chaude lumière du soleil couchant baignait le verdoyant feuillage de l’immense région forestière des Hinterlands, et faisait miroiter des reflets dorés sur la cime des arbres. Un sourire féminin apparut sur le menton qui dépassait de l’ample capuche. La douce senteur de la mousse et de l’humus enivrait ses narines et venait compléter le merveilleux tableau que la nature lui offrait à cet instant.

Ma petite Quel’thalas …


Après quelques instants de contemplation, l’elfe se tira de sa rêverie pour recommencer son ascension à travers la forêt qui flanquait le bas de la montagne. Soudain, elle stoppa net sa course, et posa un genou au sol, scrutant ce dernier.

Là … Des traces de serres… Il s’est posé ici, je suis toujours sur la bonne piste.

Son regard suivi la direction des empruntes, pour en découvrir toute une série qui formaient une piste à peine visible à travers l’herbe – mais tellement évidente pour la ranger qu’elle était. L’elfe se permit un sourire. Il n’était plus très loin.

La ranger se mit à suivre la piste, zigzagant à travers les conifères, pour la voir finalement disparaître derrière un sous-bois touffu et dense. L’elfe fronça les sourcils, et, posant une main prudente sur la garde de son épée, elle s’avança à travers l’épais feuillage. Quand elle émergea de la barrière végétale, elle tomba enfin nez à nez avec l’objet de sa quête.

Devant elle se tenait un large et magnifique griffon au plumage bronze et neige, frémissant et recroquevillé sur lui-même, dont l’œil perçant regardait la nouvelle arrivante avec méfiance et inquiétude. L’elfe se permit un soupir de soulagement, et enleva la main du pommeau de son épée. Elle rabattit prestement sa capuche, libérant une cascade de cheveux argentés. Ses deux yeux d’un bleu intense regardèrent le griffon avec bienveillance.

- C’est moi, Stormclaw ! Hannalya. Tu me reconnais ?

Le griffon parut se détendre et s’ouvrit un peu à l’arrivante, mais il continuait de frémir légèrement. La ranger remit en place sa capuche et s’approcha du fier volatile. Fronçant ses longs sourcils elfiques, elle remarqua une large et profonde entaille dans la serre gauche de l’animal. Se mettant à genoux, elle l’osculta.

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Hinterlands

Hache de lancé amani. Maudits soient ces sauvages de trolls des forêt ! S’attaquer à un innocent griffon pour nuire aux Wildhammer …

La blessure avait apparemment déjà bien saigné, et commençait à s’infecter. L’elfe fouilla dans sa besace et en sorti une bouteille d’alcool fort et un rouleau de tissu.
- Désolé, Stormclaw. Ca va te faire un peu mal, mais c’est pour ton bien.

En quelques gestes experts, la ranger fabriqua un bandage de fortune, avec une compresse désinfectante, qu’elle posa doucement et fermement sur la patte du griffon. Ce dernier émit un petit cri de douleur quand l’alcool brûla sa blessure, mais ne protesta pas outre mesure. Quand l’elfe eut finit de lasser le bandage, l’oiseau sembla même soulagé et heureux.

- Hannalya ! appela une voie bourrue qui venait de l’autre côté des fourrés.
- Je suis ici, Baen’gun ! cria la jeune femme en retour. J’ai trouvé Stormclaw !

La végétation remua pendant quelques instants, jusqu’à ce qu’un personnage trapu en surgisse. C’était un nain, à la peau bronzée couverte de tatouages tribaux, vêtu de cuir et de peaux de bête. Son visage parcouru par des rides sinueuses, sa chevelure blanche ainsi que la lueur de sagesse qui brillait au fond de ses yeux sombres trahissaient son grand âge, bien qu’il se tint toujours fort droit, et que sa musculature n’avait que peu à envier aux autres membre de son peuple. Dans sa chevelure et à son cou pendaient maints grigris chamaniques, et à sa ceinture était accroché l’un des fameux Marteaux des tempêtes, symbole du clan Wildhammer. Quand il aperçut l’elfe et le griffon, un sourire éclaira le visage du nain, sous son ample barbe blanche, plissant ses paumettes et accentuant ses rides.

- Ah, le voilà, le garnement ! lança-t-il, joyeux. Tu as fini par le retrouver, Hannalya, bien joué !

Il grogna.
- Stormclaw ! Par tous les marteaux du Clan, ne nous refais jamais une frousse pareille !

Le nain s’agenouilla devant la patte blessée de l’oiseau afin de l’inspecter à son tour. Un sourire et un grognement satisfait annoncèrent que le chaman était admiratif du bandage fait par Hannalya. Puis, après quelques psalmodies marmonnées dans sa barbe, il lança un sortilège de soin sur la blessure, pour aider le travail du pansement de la ranger.

Le griffon inclina profondément la tête devant l’elfe et le nain, en signe de gratitude envers ses amis et sauveurs, puis, dans un grand battement d’ailes, il s’arracha du sol. Planant gracieusement dans les air, le grand volatile mit le cap vers Aerie Peak, tout en lançant un dernier cri joyeux d’au revoir à ses deux compagnons.

Hannalya et Baen’gun s’assirent tous deux contre le tronc d’un arbre, face à la vaste forêt des Hinterlands, qu’ils dominaient depuis leur position élevée. Au loin, le soleil commençait à disparaître derrière les montagnes, étendant les ombres et faisant rougir les couleurs du superbe panorama. La mer de conifères était plus belle que jamais. Le nain et l’elfe sortirent chacun une pipe en terre, et se mirent à fumer un tabac wildhammer, pour mieux savourer encore ce moment de paix et de beauté. Après quelques ronds de fumée, le vieux nain poussa un long soupir, souriant.

- Stormclaw t’a définitivement adoptée, Hannalya. Bientôt, tu pourras le chevaucher. Tu es devenue une vraie Wildhammer.

La ranger lui rendit son sourire.

- Cela fait déjà cinq ans que je vis ici, Baen’gun. Et j’ai eu un bon professeur, ajouta-t-elle avec un clin d’œil.

Le chaman inclina la tête en signe de gratitude. Il se souvenait encore du jour où elle était arrivée dans les Hinterlands, avec ce groupe de réfugiés hauts-elfes, survivants du massacre d’Arthas. Tous choqués, perdus, incapables de comprendre l’horreur qui s’était abattue sur leur peuple tout entier … Elle, en particulier. Le vieux chaman avait alors décidé de la prendre sous son aile.

- Tu es la fille que je n’ai jamais eue, Hanna’.
- Et toi, la seule famille que je possède, depuis que la mienne a disparu dans la chute de Quel’Thalas.

L’elfe laissa son regard se perdre dans la mer végétale, nostalgique.

- Mais tu n’y es jamais retournée… ajouta le nain. Peut-être ont-ils survécu ?
- Pourquoi faire ? Pour constater qu’ils ont rejoints ces elfes de sang assoiffés de pouvoir ? Ou qu’ils ont été transformés en monstres par le Fléau mort-vivant ? Non, Baen’gun, je n’ai pas ce courage. Je n’ai plus envie de vivre dans le passé, la page est tournée … C’est ici que j’ai ma place désormais.
« Tu sais, ici, c’est ma « petite Quel’Thalas », ajouta-t-elle avec un sourire.

Baen’gun ne répondit rien. Elle avait sans doute raison. Les rumeurs que l’Alliance apportait à Aerie Peak au sujet de ces « elfes de sang » - comme ils s’appelaient eux-mêmes – n’étaient pas flatteuses. Hargneux, égocentriques, aveuglés par leur obsédante soif de magie, plongeant toujours plus loin dans la magie noire des warlocks et la folie… Et puis, tant d’elfes avaient connus la mort – quand ce n’était pas pire ! – aux mains des serviteurs du Roi Liche.

Le nain lissait rêveusement sa barbe blanche de la main, le regard perdu vers l’horizon. Des nuages noirs commençaient à s’amonceler au-dessus des montagnes, alors que l’air devenait de plus en plus lourd. Il allait pleuvoir, ce soir. Le chaman sourit.

- On dirait que les esprits de l’eau veulent s’amuser un peu. Viens, rentrons à Aerie Peak, avant que l’averse soit sur nous.

________________________________________________________


Dernière édition par le Ven 14 Sep 2007 - 3:02, édité 1 fois

_________________
[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Syldurevilbanner
Syldur
Syldur
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1094
Localisation : En exil...
Date d'inscription : 01/02/2005

http://www.eskd.net/~spheric/

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Syldur Ven 14 Sep 2007 - 3:00

(Chapitre 5, suite)



La nuit était tombée, et les nuages recouvraient déjà tout le ciel, alors que l’elfe et le nain n’étaient qu’à mi-chemin de la capitale du Clan Wildhammer. Le tonnerre roulait dans le lointain, colérique. Baen’gun avait perdu sa bonne humeur et ruminait dans sa barbe.

- Les esprits ne sont pas joueurs, finalement. Ils sont agités, nerveux. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi …

Hannalya aussi ne se sentait pas à l’aise. Elle avait l’impression d’être épiée, mais ne parvenait pas à dénicher le moindre observateur dans la forêt alentour, malgré ses sens aiguisés de ranger. Comme si quelque chose de magique les occultaient.

- Baen’ … Je ne suis pas tranquille non plus, je…

Sa phrase fut coupée par un vrombissement métallique qui déchira l’air, suivi d’un bruit sourd et mat. Le nain lâcha un râle étouffé. La ranger se retourna pour voir Baen’gun, l’air stupéfait, une faucille métallique plantée au milieu de la poitrine. La lame s’illumina d’un halo vert malsain, avant de s’extraire seule de sa victime et de s’éloigner en tournoyant dans l’air. Baen’gun tomba à genoux, du sang ruisselant en abondance sur son poitrail. L’elfe ne put retenir un cri suraigu.

- NOOON !

Elle s’élança pour rattraper dans ses bras le nain qui chancelait. Le chaman lui sourit avec peine, alors que sa barbe blanche se tâchait de pourpre au fur et à mesure qu’un filet écarlate coulait de sa bouche. Il caressa d’une main tremblante la joue de sa « fille ».

- Hanna’ …
- Non ! Baen’, ne me laisse pas ! Pitié ! Pas toi !
- Fuis… cours… comme le…vent …

Les yeux du nain roulèrent dans leurs orbites, alors qu’il lâcha son dernier souffle. La vision de la ranger se troubla – elle ne comprit pas tout de suite qu’elle pleurait. Une voix autoritaire et froide la tira sans ménagement de son deuil.

- Toi, l’elfe. Suis-nous ! Notre maître veut te voir …

La ranger tourna la tête dans la direction d’où provenait la voix, pour découvrir quatre silhouettes encapuchonnées de noir qui se tenaient à quelques mètres d’elle. L’une d’entre elle était très large – un orc sans doute – une autre très fine – vraisemblablement un haut-elfe ou un elfe de sang – et les deux dernières de proportions humaines. Tous portaient à la main une de ces serpes mortelles, semblable à celle qui avait tué Baen’gun. L’orc se tenait plus en avant que les autres, et sa faucille était couverte de sang. C’était lui qui s’adressait à Hannalya.

- Suis-nous tranquillement, et il ne te sera rien fait de mal.

Hannalya déposa doucement la tête de Baen’gun au sol. L’elfe serrait ses mâchoires et ses poings, prête à exploser de rage. La voix du chaman s’imposa malgré elle dans sa tête, telle une douche froide.

Fuis… cours… comme le…vent

Sans crier gare, elle fit volte face et s’élança aussi vite que ses jambes le purent à travers la nuit, laissant ses adversaires immobilisés par la surprise derrière elle. Les nuages crevèrent, enfin. D’abord en fines gouttelettes, puis toujours plus grosses et nombreuses, pour faire rapidement place à une averse abondante. La boue et les pierres glissantes n’aidaient pas à la course, mais en tant que ranger, elle y était plus habituée que ses poursuivants. Elle les distancerait facilement.

« Tu fuis encore, Hanna’, pensa-t-elle. Comme il y a cinq ans. Tu fuis devant tes ennemis, une fois de plus. Tu laisses tes proches mourir, sans espoir de vengeance. »

Des larmes chaudes de colère coulèrent sur ses joues. Elle les essuya avec rage.

« Cette fois ! Cette fois, je ne fuirai pas ! Vous allez me le payer, bande de salauds ! Vous allez payer la mort de Baen’ ! »

Un nouveau vrombissement métallique emplit l’air. Une intense douleur à la hanche lui arracha un cri. La faucille, en plus de mordre sa chair, venait de trancher sa ceinture qui tomba dans la boue, entraînant son épée avec elle. L’elfe jura. Tant pis, pas le temps de faire demi-tour pour la ramasser.

- Imbécile ! Le seigneur Felsong la veut vivante ! Range ça !

Ah oui ? Vivante ou morte, en tout cas, elle vendrait très chèrement sa peau. Et vengerait Baen’gun !

Repérant une éminence sur sa droite, elle s’élança, grimpant sur le rocher quatre à quatre, faisant bien attention de ne pas glisser. Une fois postée sur cette hauteur, elle prit son arc, passa instinctivement une main dans son dos, qui plongea dans le carquois pour en ressortir aussi tôt avec une flèche. Elle banda l’arme d’un geste rapide, précis et expert. Le bois de l’arc et la flèche dansèrent devant elle. Les quatre silhouettes s’élancèrent à leur tour à l’assaut du monticule. Elle en choisit une parmi elles. La pointe de métal cessa lentement sa danse pour venir s’aligner avec l’individu encapuchonné. Les doigts de la ranger libérèrent les plumes de la flèche qui fendit l’air en un sifflement sourd. Avec un bruit mat, celle-ci vint se ficher au niveau de la poitrine de l’individu, qui tomba en arrière avec un râle étouffé.

Et de un …

Sans qu’elle s’en soit rendue compte, sa main avait déjà puisée une autre flèche, et elle était à nouveau en train de tendre l’arc. La pointe métallique dansa une nouvelle fois devant les yeux de Hannalya, pour s’arrêter lentement sur une autre silhouette. Un nouveau sifflement. La flèche disparut sous la capuche de la cible, qui glissa au sol dans un gargouillement sinistre.

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Hinterlands2


Et de deux …


Les deux autres assassins se rapprochaient dangereusement. Hannalya tenta d’en mettre un nouveau en joue, mais l’averse grandissante faisait couler de l’eau dans ses yeux, sa capuche incapable d’arrêter les torrents d’eau. Elle jura.

Trop près … renonce.


Elle abaissa son arme, et sauta prestement de l’éminence, pour reprendre sa course. Trouver un nouveau point de tir.

Soudain, ses sens de rangers attirèrent son regard sur sa gauche. Quelque chose bougeait dans les fourrés. Une demi-douzaine de silhouettes semblables à ses poursuivants courrait à travers les sous-bois dans sa direction. Instinctivement, la ranger obliqua sa course sur sa droite. Elle sentit une étrange odeur dans l’air. Une odeur qu’elle connaissait bien, en tant que haut-elfe …

Magie !

La ranger pesta contre elle-même. Elle avait été rabattue dans un piège comme un vulgaire gibier, elle, fière ranger de Quel’Thalas ! Avant qu’elle ait pu esquisser le moindre mouvement, l’air miroita devant elle… Et un puissant crépitement déchira l’air, alors que des éclairs verdoyants remplirent son champ de vision. Une souffrance inouïe pénétra à l’intérieur de son corps, se répandant en elle, s’insinuant dans tous les recoins de son être. Elle hurla.

Hannalya était couchée sur le dos, dans la boue, immobile, battue par l’averse qui continuait. Consciente, mais incapable d’esquisser le moindre mouvement, chacun de ses muscles ayant été paralysé par le sortilège dans lequel elle s’était jetée tête baissée. Son regard exorbité était tourné vers la voûte sombre et nuageuse du ciel. Soudain, une ombre noire emplit son champ de vision. Un elfe – à en croire la silhouette découpée par les deux grandes oreilles qui encadraient sa tête, au milieu de laquelle on ne distinguait que deux yeux verdoyants qui brillaient d’une lueur malsaine.

- Quelle joie de te retrouver… chère petite sœur !

_________________
[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Syldurevilbanner
Syldur
Syldur
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1094
Localisation : En exil...
Date d'inscription : 01/02/2005

http://www.eskd.net/~spheric/

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Syldur Lun 17 Sep 2007 - 2:23

Chapitre 6 : chagrin et réconfort



Un rayon de lumière dorée tombait à travers la fenêtre de la maison, nimbant la femme d’une douce lueur chaude. Appuyée contre le mur, celle-ci regardait par le carreau, en direction des frondaisons ambrées de la forêt d’Eversong qu’on apercevait au dehors. La dame elfe était vêtue d’une grande robe bleue brodée d’or de magicienne. Ses longs cheveux bruns qui tombaient en cascade sur ses épaules encadraient un visage aux traits délicats et à la peau blanche. Ses grands yeux bleus bienveillants regardaient le petit enfant qui rentrait en direction de la maison familiale, les poings sur les yeux, en sanglotant.

Le garçon poussa la porte maladroitement, reniflant, avant de se précipiter vers l’abri rassurant des robes maternelles, où les larmes redoublèrent de force, libérées. La femme, émue, sourit de compassion envers son enfant, le serrant contre elle. Puis elle s’assit dans un fauteuil, prenant le petit elfe sur ses genoux, pour le bercer tendrement contre elle.

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Windstridermum

- Je vais te chanter une chanson, Syldur, lui dit-elle en souriant. Une très vieille chanson, qui remonte à très longtemps, que les gens chantaient dans la famille de papa quand ils étaient tristes. On dit qu’elle a le pouvoir de chasser le Mal, et qu’elle balaie les nuages noirs qui pleuvent sur le cœur des gens malheureux.

Alors, d’une voix douce, la magicienne se mit à chanter une chanson en vieux thalassien. (*)

Enchanté, Syldur écoutait, bouche bée, les yeux rivés sur sa mère. Les mots elfiques se suivaient, mais ne semblaient pas vouloir former de sens, les phrases restant obscures et impénétrables, comme désirant garder leur signification cachée – et certains mots étaient tout simplement trop ancien pour être encore compréhensibles. Mais, malgré cela, même si il ne comprenait pas l’histoire chantée par sa mère, l’enfant sentit une chaleur grandir dans son cœur. La mélodie avait quelque chose de mélancolique, mais elle était aussi profondément apaisante, passant un baume sur ses chagrins. Syldur se sentit bien, ses larmes se tarirent peu à peu, au rythme de la douce ballade. Il se serra d’avantage contre sa mère, heureux de se trouver dans ce sanctuaire chaud et consolant, bercé par la fin de la musique.

Quand sa mère eut fini de chanter, le chagrin avait quitté le petit enfant. Sa mère lui sourit à nouveau, avant d’ajouter :

- Souviens-toi bien de cet air, Syldur. Chaque fois que tu seras triste, que tu tourneras la tête dans toutes les directions, sans parvenir à trouver un bout de ciel qui ne soit chargé de nuages, que tout te sembleras désespérée, chante cette mélodie … Alors le Vent balaiera les nuages, et le soleil pourra à nouveau te montrer la route à suivre. Promets-moi de te souvenir d’elle, mon ange, et de la chanter quand tu te sentiras perdu …

C’était des paroles un peu dur à saisir pour l’esprit du jeune garçon, mais elle sonnait plein d’espoir à ses oreilles. Alors pourquoi ? Pourquoi y avait-il cette ombre au fond des grands yeux azurs de sa mère ? Ce voile de tristesse, comme la nostalgie cachée dans les tréfonds la chanson qui apaisait le cœur des gens …

Le garçon voulait lui aussi balayer cette mélancolie qui habitait sa mère en cet instant, la consoler comme elle l’avait fait pour lui. Mais les sanglots l’avaient épuisé, et la douce chanson maternelle trop bercé. Il sombra malgré lui dans le sommeil, paisible, agrippé au bleu profond des grandes robes. La dame elfe le contempla un instant dormir ainsi, blotti contre elle, touchée par le spectacle, avant de le porter avec douceur et précaution dans son lit.

---

(*) Oui, c'est du japonais, mais vous en connaissez beaucoup, des chansons en thalassien, à part le Lament of the Highborne :p ? Et puis, c'est ainsi que j'imagine la mélodie de la chanson Windstrider.

_________________
[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Syldurevilbanner
Syldur
Syldur
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1094
Localisation : En exil...
Date d'inscription : 01/02/2005

http://www.eskd.net/~spheric/

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Uzlag Thunderfist Lun 17 Sep 2007 - 16:13

Chapitre 7 : Invité surprise
Le fracas des explosions et des combats qui faisaient rage dans les rues de la citée draenei en ruine s'élevaient jusqu'au large balcon de la haute tour en ruine que Khaldaris avait choisi comme quartier de campagne, à l'écart sur une colline ravagée. Accoudé à la balustrade ornementée, il se delectait du spectacle qui s'offrait à ses yeux d'un vert malsain. Le ciel mort de Draenor jetait sa nape étoilée au dessu d'Adia.
Il était possible de distinguer les quartiers occupés par la Légion, noirs et enfumés, grouillant de soldats démoniaques et de structures sombres aux formes aggressives. Plus loin, les quartiers defendus par les draeneis scintillaient outrageusement d'une douce lumière, comme un affront aux ténèbres dont se nimbait leurs assiégeant. Entre ces deux zones, les rues encombrées de gravas et de cadavres s'illuminaient de flashs sporadiques, flammes magiques et autre traînées de felmagie.

Le seigneur Felsong huma l'air emplie d'energie arcanique, se délectant de la sensation revigorante qui se répandait à travers la moindre fibre de son être. Il se detourna finalement du spectacle pour se retrouver face à l'immense felorc cornu en armure lourde qui patientait derrière lui, immobile comme une statue, le regard fixe. La créature s'anima, saluant d'un geste sec.

"- Seigneur Felsong, je suis venu vous avertir de l'arrivée imminente de mes troupes."

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Felsong-Onslaught

L'elfe hocha la tête silencieusement, avant de faire signe au guerrier de la suivre. Il appreciait Onslaught, qui faisait un serviteur efficace et connaissant sa place. Pour un orc, il était étonnament sobre et discipliné, ne parlant que lorsque cela était vraiment nescessaire, et seulement pour fournir de judicieuses paroles. Mais surtout, c'était un tueur. Un véritable tueur, froid, méthodique et sans aucune pitié, ne s'encombrant pas de vaines notions telles que l'orgeuil ou l'honneur. Il allait peut-être falloir songer à s'assurer ses plus amples services à l'avenir.
Rentrant à l'intérieur de ses appartements aux murs écarlates, il s'assit à une petite console d'ébène aux ornements baroque. Sous le regard impassible du Maître-Lame, il activa le petit appareil cristalin qui reposait sur le meuble. L'image holographique du visage d'un Doomguard apparut au dessus, les naseaux fumants.

"-Seigneur Felsong ?"

"- Préparez-vous à recevoir nos mercenaires. Je veux un espace aerien degagé pour les nefs de débarquement. Dur este, suivez le protocole établi."

L'image du démon fut traversée de parasites tandis qu'il répondait par l'affirmative. Khaldaris fronça les sourcils tout en coupant la liaison. Fichue technologie.
Restant assis, il laissa planer quelques secondes de silence. Le Maître-Lame à ses côtés était toujours immobile, le regard fixe, son hideux visage parfaitement figé. Un serviteur somme toute bien agréable, songea de nouveaux Khaldaris, en effet habitué à se trouver entouré d'une floppée de servants geignards, caquetant et incapables au plus haut degré, sans compter l'omnipresente sensation de traîtrise qui émanait d'eux. L'orc, lui, semblait aveuglément loyal à son maître. Et ces derniers temps, la loyauté était un bien rare et précieux.
Avec un léger soupir, l'elfe corrompu se releva.

"-Allons voir ce débarquement de plus prêt, champion ."

**************************

L'armée jaillissait des cinq nefs, prenant pied sur le sol rouge d'Adia. Les Felreavers s'avançaient au milieu des fantassins, leur pas faisant trembler la terre, détachant quelques débris des frontons des bâtiments proche. Les bataillons allaient se ranger au devant du seigneur Felsong, qui patientait à proximité de la tour, observant la scène d'un air blasé. Onslaught hurlait des ordres secs et brefs, sa voix tonitruante amplifiée par un quelconque système incorporé à son armure.

Le seigneur elfe montra cependant un signe d'intérêt lorsque les felcanons mobiles jaillirent de leur transport. Sembables à la plupart des autres modèles de canons démoniaques, tous clopinaient cependant sur deux paires de pattes arachnéennes. Consultant le cristal de données que lui tendait un technicien Azto'arg de l'équipe d'ingenierie, il approuva d'un léger signe de tête les informations techniques y figurant.

Les escadrons de Feltanks sortirent à leur tour. Semblables à quelques monstrueux béhémoths des contes antiques Azerothiens, les machines avançaient sur de larges et pesantes roues de métal garnies de pointes acérées. Leur épais blindage, renforcé de runes de puissance, laissait plusieurs ouvertures sur leur flancs afin de laisser passer les cruelles bouches de canons, tandis que leur plaque frontale était garnie d'un imposant dispositif regroupant plusieurs canons.

"-Felgatling." Lu Khaldaris sur la fiche technique.

"- Portée effective réduite par rapport à celle des autres canons, mais une cadence de tir inégalable. Ca utilise des munitions à fragmentations, pour plus d'efficacité contre les masses fantassins." L'informa un ingénieur difforme, les yeux luisants de folie.

Le démon fut interrompu par un concert de cris. Une nué de Morglings braillards était en train de s'affairer sur un tas de pièces en felsteel, sous la direction d'un contre-maître Azto'arg. Dans un répugnant tintamare de plaques d'acier crissante, les petits démons assemblaient une structure circulaire. Khaldaris reconnu l'artefact alors qu'il commençait à s'animer d'une vague d'énergie. Un portail.

"- Vous compter envoyer de l'équipement supplémentaire ?"

L'ingénieur le fixa de sa lentille oculaire rouge sang. Un rire aux accent mécaniques parti du fond de sa gorge.

"- Pas exactement. Le seigneur Aztoroth nous a demandé de préparer ça pour sa venue."

L'elfe serra le poing, contenant un soudain accès de colère. Si ce gros porcs décidait de se montrer ici, cela risquait de possiblement compliquer les choses. Il fut interrompue dans se spensées par un flash vert annonciateur de l'arrivée imminente du seigneur des abîmes.
Le demon s'avança d'un pas pesant, visiblement gêné par le poid de son ridiculement grand bras mécanique. Il mâchonnait un cigare long comme le bras de Khaldaris. Il se posta devant ce dernier, le toisant. Khaldaris reprima une grimace. La circonference du demon était vraiment impressionante. C'était un miracle qu'il arrive encore à se deplacer sur ses pattes grasses et courtaudes.

"- Seigneur Aztoroth...Que nous vaut l'honneur de votre présence ici ?"

Le demon abaissa le regard, son éternel rictus laissant passer quelques flammèches vertes.

"- Disons que je m'ennuyais. La zone de combat de Tranlön s'enlisait, j'en ai donc retiré mes troupes. Je me suis dis qu'ici, ce serait distrayant."

Khaldaris savait qu'il n'en était rien. Le démon était évidemment là pour surveiller l'utilisation qu'il allait faire de ses troupes, et surtout pour s'assurer que le paiement serait effectué. L'interruption de la livraison d'âmes avait dû le rendre méfiant. Alors qu'il s'apprêtait à répondre, il s'apperçut de la presence d'autres personnes derrière la masse du seigneur des abîmes.

"- Laissez-moi vous présenter quelques-un de mes associés. Voilà tout d'abord le seigneur Kainos, démoniste indépendant. Très bon client."

Un humain de haute stature, à la peau sombre comme la nuit, s'avança, drapé dans de larges capes d'un rouge sanglant. Son visage brutal était orné de peintures de guerre blanches, dessinant une sorte de "M". Ses yeux luisaient d'un sinistre eclat vert, preuve de ses sinistres occupations.

"- Ma chère Elerxia, une de mes nombreuses...secrétaires."

Une succube somme toute très commune salua l'elfe d'un hochement de tête hautain. Elle semblait cependant bien plus interessée par le troisième membre du groupe, Un elfe de sang aux longs cheveux d'un blond presque blanc, revêtu d'une ample robe noire. Il affichait une mine déconvenue devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux.

"- Et voici le seigneur Deep..."

L'elfe se retourna, l'air colérique.

"- Aztoroth ! Vous vous êtes joué de moi ! Vous m'avez juré que vous ne travailliez pas avec la Légion !"

Le demon parti d'un grand rire tonitruant.

"- Et bêtement vous m'avez cru. Votre naïveté est confondante, seigneur Deepwood. Mais je ne vous ai pas amené ici pour que vous fassiez étalage de votre stupidité à tout le monde. Vous êtes là pour nous aider à vaincre nos ennemis. Dans votre intérêt, je vous conseille de coopérer."

"- Je...j'éspère que ça me sera profitable."

Le sin'dorei serra les poings, refoulant sa colère. Il salua Khaldaris d'un signe de tête rageur avant de se reculer.

"- Et bien seigneur Felsong, il semblerait que vous ayez un nouvel assistant. Naethos s'occupera de la supervision de ma machinerie, et vous fera ses rapports."

Jaugant le sin'dorei, Khaldaris approuva vaguement. Il était assez estomaqué par l'attitude...famillière du demon.

"- Mais avant toute chose, indiquez-moi ou il me serait possible de prendre mes quartiers. Pas trop proche du champ de bataille si possible." Conclu le seigneur des abîmes, son large sourire agrandi à l'éxtrême...http://www.radioblogclub.fr/open/122809/ork_theme/ambient-prototype-battle%20bg
Uzlag Thunderfist
Uzlag Thunderfist
Archimage
Archimage

Nombre de messages : 454
Localisation : Là ou coule le sang
Date d'inscription : 05/10/2006

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Syldur Dim 25 Nov 2007 - 23:33

Epilogue


Musique d'ambiance

Un rayon de lumière blafarde déchira les ténèbres qui occupaient la maison en ruines lorsque la porte vermoulue tourna en gémissant sur ses gonds. Caché sous une ample capuche noire, un arc à la main, l’individu pénétra dans la pièce d’un pas tranquille. Son regard se porta sur les meubles nappés de poussière, les murs lézardés recouverts par endroit de végétations, et les toiles d’araignées qui étendaient leur linceul mortuaire sur ce foyer que la vie avait quitté depuis longtemps maintenant.

Se glissant entre les livres et les débris de mobilier qui jonchaient le sol, la sombre silhouette se dirigea d’un pas lent et respectueux - comme si elle ne voulait pas troubler la paix de ces lieux - dans cette mélancolique nature morte, avec l’assurance de celui qui marche dans un environnement familier. Elle s’arrêta face au mur du fond de la pièce, auquel pendait un bouclier orné d’un faucon tenant dans son bec une flèche. Au-dessus du blason familial, deux crochets métalliques nus, pareils à deux mains figées, quémandant, semblaient attendre quelque chose.

Le visiteur rabattit sa capuche, libérant ses longs cheveux dorés qui tombèrent en cascade dans son dos, et dévoilant ses deux longues oreilles elfiques. Syldur prit l’arc dans ses deux mains, devant lui, et le regarda en soupirant. Puis il s’inclina, saluant l’arme de son père, un peu à la manière d’un honorable guerrier orc. Alors, il la déposa avec douceur et respect sur son reposoir, complétant ainsi l’emblème des Windstrider.

Sans prêter attention à la poussière qui recouvrait tout, le mage s’agenouilla sur le sol, face au blason, joignant les mains. Et il fit une chose qu’il aurait du faire depuis longtemps… depuis cinq ans. Il se recueillit.

Il s’excusa auprès de ses parents de ne pas l’avoir fait plus tôt.
… de ne pas avoir été là à Quel’Thalas quand la Mort elle-même était venue étendre son ombre sur le royaume des elfes.
… de ne pas avoir su à ramener Khaldaris à la raison.

Il remercia ses parents pour les avoir préserver de ce terrible secret familial durant toutes ces années.
… de s’être sacrifier pour les protéger, tous les trois, le jour de l’invasion du Fléau.

Il leur promit de protéger sa sœur.
… de faire tout pour qu’ils puissent être fiers de lui, où qu’ils soient à présent.

Le cœur de Syldur se serra quand il repensa à sa sœur en larmes.
« Et toi… Comment vais-je faire pour que tu ne finisses pas comme Khaldaris ? » avait-elle dit en regardant tristement les yeux verdoyants de l’elfe.
Le mage de sang fut parcourut d’un frisson glacé. Elle avait raison. Oui, qu’est-ce qui les différenciait, finalement, lui et son frère corrompu ? Khaldaris n’en était arrivé là qu’à cause de sa soif de magie, son besoin dévorant de trouver toujours plus de pouvoir arcanique pour étancher le manque laissé par la disparition du Puits de Soleil. C’était à cause d’elle qu’il s’était tourné vers les plus grands sorciers qui soient pour se faire aider – les démons de la Légion Ardente. C’était la même soif qui dévorait Syldur, qui l’avait déjà poussé à embrasser la cause sin’dorei, à utiliser la magie démoniaque et à tenter des expériences toujours plus dangereuses et imprudentes, qui l’avaient conduit à mettre la vie même de ses amis en danger. Il avait déjà été possédé par les Anciens Dieux, qu’est-ce qui l’empêcherait un jour de finir par se transformer en un de ces vils larbins de la Légion Ardente, quand sa soif deviendrait intenable ?

Le souvenir de la voix en pleurs d’Amelie s’imposa dans son esprit :
« Je ne veux pas que tu deviennes un démon ! »

Syldur sourit, ému par l’amour que la magicienne lui portait. Puis une autre voix vint renchérir :

« Ne vous en faites pas, Dame Windstrider. Tant que je serai là, je veillerai sur votre frère. »
C’était Atia. Il revit son visage, sa détermination quand elle l’avait protégée – plusieurs fois déjà. Puis, il visionna les figures de ses autres compagnons qui l’avaient aidé à sauver sa sœur …Severnaya, Uzlag, Sérindë, Zaphira, Clemanas … Même cette vieille Cordana …

Le sourire du sorcier s’accentua. C’était peut-être ça qui les différenciait finalement. Khaldaris était mort, seul, dans sa froide et austère nef d’acier. Esseulé, perdu dans l’immensité du Néant, entouré uniquement par des esclaves asservis par la force et la peur. Syldur, lui, avait triomphé, soutenu par ses amis, des gens de biens qui avaient gagné sa confiance et réciproquement. Leur amitié serait un fanal permanent dans les ténèbres de sa soif de magie, qui lui montrerait toujours le chemin de la raison et l’empêcherait de se perdre. Et cette pensée réchauffa le cœur de Syldur.

Il se remémora alors ceux qui avaient héroïquement donnés leurs vies pour combattre la folie de son frère… Les Templiers d’Adia, les soldats de l’Alliance, de la Horde, les prisonniers du Felship… Nightblade… Le temps était venu de porter le deuil pour eux. D’honorer leurs esprits, comme le voulait la tradition du chamanisme orc – Syldur se dit qu’il était décidemment un elfe de sang étrange.

Mais pour que leur sacrifice prenne vraiment sens, il faudrait continuer à vivre, à aller de l’avant, et sécher finalement les larmes pour construire quelque chose qui vaille la peine, pour que leurs morts ne soient pas vaines, pour honorer le souvenir de leur héroïsme. Ne pas oublier de vivre. C’était les paroles qu’il avait tenu lui-même pour consoler Amelie, quand ils avaient rendu hommage aux morts d’Adia.

« Syldur… me feras-tu un enfant ? » avait-elle dit en rougissant.

Syldur sourit de plus belle. Voilà qui était peut-être une chose qui valait la peine, qui donnerait la paix aux héros défunts ? Le mage soupira.

- Père… mère … combien j’aurais aimé vous la présenter. C’est une sacrée bout d’humaine, cette Amélie… Je suis sûr qu’elle vous aurait plu.

Le mage se releva doucement, et s’inclina une dernière fois, avec respect, devant l’emblème des Windstrider, avant de quitter la maison familiale. Sur le seuil, il lança un ultime regard par-dessus son épaule avant de sortir.

***

Si un chaman avait passé par là en cet instant, il aurait peut-être pu apercevoir deux silhouettes se tenant sur le pas de la porte de la maison des Windstrider… deux esprits, deux elfes…. Une dame en longues robes bleues soyeuses, et un fier ranger vêtus de cuir couleur feuillage. Se tenant par la taille, ils regardèrent, emplis de fierté, leur fils s’éloigner, puis, un sentiment de paix retrouvée s’affichant sur leurs visages, disparurent doucement, souriants.

Quand Syldur atteignit la forêt d’Eversong, une douce brise se mit à souffler, faisant frémir les feuillages dorés. L’ « arpenteur du vent » sourit. Et se surprit à flâner paisiblement dans les bois, comme il ne l’avait pas fait depuis bien longtemps …

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Epilog

Fin


Voilà. Encore un grand merci aux joueurs de :

Amelie/Belenthidas
Uzlag/Naethos
Severnaya/Cordana
Kaltezar/Zaphira
Atia/Ennea
Sérindë
Clemanas
Wilbur/Stampede
Stratego/Veriden

Et à tous les autres qui se sont intéressés de prêt ou de loin à ce modeste scénario sur la famille de Syldur Smile

_________________
[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Syldurevilbanner
Syldur
Syldur
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1094
Localisation : En exil...
Date d'inscription : 01/02/2005

http://www.eskd.net/~spheric/

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Severnaya Lun 26 Nov 2007 - 15:16

Petit épilogue perso :
Le thème de Cordana : http://billbrownmusic.com/soundBB/RvS_MainMenuLive.mp3


Lentement, avec une régularité parfaite, les conglomérats de débris flottaient paresseusement sous la nuit éternelle de la péninsule. Les lunes anormalement proches, les faisceaux presque fluides d’énergies brutes du Néant emplissaient le ciel d’Outland, tout ce qui restait de Draenor. Un planétoïde mort, et pourtant plein de vie. L’explosion du Felship y avait laissée bien des traces : palpables, comme ces barres de felsteel brûlées en orbite, ou immatérielles, bien plus profondes.

Cordana Felsong – elle portait le même nom de famille que l’ancien capitaine du vaisseau de la Légion Ardente, quelle ironie – sentait ces traces et leurs effets. Quelque chose avait changé en elle, elle le savait. La kaldorei au port altier, élancée et fine, était bien plus troublée qu’elle ne voulait l’admettre. Etait-ce sa relative jeunesse ? Cordana sortait à peine de l’adolescence. Son inexpérience ? Où simplement la compassion et la sensibilité qu’elle s’était efforcée de tuer en endossant pour la première fois son armure de Gardienne ?

Cet ensemble de plaques, signe de courroux et de Justice, elle ne la portait pas ce soir. Trop de responsabilités pour ses frêles épaules. Pour sa convalescence – les combats furent rudes – la jeune elfe de la nuit ne portait qu’une simple tenue de facture elfique, relique de la dernière Fête Lunaire. Le tissu s’accordait avec sa peau et sa pilosité bleue, lui donnant un air irréel au milieu de cette plaine déchirée, au sol rouge comme le sang frais.

Adia avait beau être une zone importante, gardée par un ordre de templiers draenei, ici aussi tout n’était que ruine. Au milieu des débris, rochers, ruines et fissures ardentes, Cordana avait élevée une simple pierre tombale, de style kaldorei. Le corps n’y était pas, probablement pulvérisé dans l’explosion du Felship, mais quelle importance ? Elle était sans doute la seule à s’en soucier. Cette tombe était surtout un symbole, parce qu’elle pensait que ça devait être fais. Une ancre pour sa mémoire, à elle.

Est-ce comme ça que finissent les justiciers ? Seuls, dans le rejet et le mépris, disparaissant dans un dernier acte de gloire avant l’indifférence et l’oubli éternel ? D’un certain côté, la Gardienne connaissait déjà la réponse. La puissance de sa haine, de sa solitude n’avait-elle pas engendrée un Avatar de la Vengeance ? Son abnégation l’avait poussée à se donner jusqu’au bout, se dit-elle en rajustant le pansement qui lui couvrait les tempes, couvrant une cicatrice chirurgicale. Etait-elle prête à aller encore plus loin et à finir ainsi pour la Justice ? Elle aurait aimée croire que oui.

Justice. Un concept idéaliste, applicable à tous. Applicable par tous ? Ses derniers mots avaient étés « C’est à ça … que servent les chasseurs de démons. » L’avait-elle crue avant de le voir passer à l’acte, sacrifiant sa vie pour des gens qui ne lui devaient rien ? Non, bien sûr que non. Ce n’était qu’un Bien-Né, emprisonné par ses sœurs Gardiennes. Et la Justice ne se trompe jamais … N’est-ce pas ? Un Bien-Né. Un sorcier, sectateur de la Légion, c’était du pareil au même. Mais … N’était-il pas mort en achevant un démon majeur ? La rédemption était-elle possible pour tous ? Cordana s’efforçait de faire oublier les origines de son patronyme, qui remontaient jusqu’à la lointaine cours de l’impératrice Azshara. Son ancêtre avait baigné dans les arcanes, et sa fille – la mère de Cordana – en avait conservée le nom.

La Gardienne avait toujours crue que sa génitrice l’avait fait pour transmettre un message à sa descendance : n’oublie pas, ne te relâche pas, ne pardonne pas. Mais sa maîtresse elle-même, Amélie Bayle, en qui Cordana avait trouvée une icône de gentillesse et de compréhension, aimait un Bien-Né. Un Elfe de sang. Est-ce que sa mère pût avoir voulue transmettre un autre message ? Prouver par son ardeur à la tache, aussi bien au combat qu’au foyer, que la valeur n’était pas une question de nom et de sang, mais d’actes et de présent ? Que l’individu ne se jugeait pas à son extérieur ?

Un sourire s’étala sur les lèvres de Cordana, rappelant sa jeunesse et son côté rêveuse idéaliste. Elle sentait qu’elle avançait dans la bonne direction, une douce chaleur émanant de son cœur se répandant jusque dans ses membres. L’individu apprend de tout, médite ses erreurs et en mûrit. C’était une philosophie de vie kaldorei. La mort du chasseur de démons l’attristait, mais était également un énorme pas en avant pour elle. Et lui, en serait-il heureux ? Cordana ne savait pas.

La jeune elfe de la nuit rouvrit enfin les yeux. Sans soleil pour la guider, elle ne pouvait pas savoir quelle heure il était, bien qu’elle savait avoir méditée plusieurs heures. La fatigue lui engourdissait les membres. Se relevant, Cordana fixa la pierre tombale, et finit par s’incliner humblement.

« Merci », dit-elle d’une voix posée, tentant de cacher son émotion. « Que ton esprit rejoigne ceux qui luttent. » On se revoit en enfer, ajouta-t-elle avec un rictus cynique.

Un dernier coup d’œil à la tombe, et elle se retourna, la main serrant son ventre. Son estomac la brûlait, une douleur surprenante et inexpliquée, qui finit toutefois par s’éteindre, aussi mystérieusement qu’elle était venue. En mettant ça sur le coup de l’émotion, Cordana ralentit le pas pour se ménager. Après tout, elle aussi avait été tuée, elle avait des raisons d’être fragile.

Derrière elle, une légère lueur lunaire apparut, faisant luire l’inscription de la pierre :

ELUNE VEILLE SUR SON PEUPLE
ICI REPOSE NIGHTBLADE
CHASSEUR DE DEMONS


[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Cordanahommage1

( Banane iversaire et merci Smile )
Severnaya
Severnaya
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1876
Age : 35
Localisation : Bordeaux - France
Date d'inscription : 27/08/2006

https://quelthalas.forumactif.com/index.forum

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Syldur Lun 26 Nov 2007 - 16:44

Merci beaucoup ^_^

Texte magnifique. Très touché. Naughty sort par la grande porte grâce à toi Smile

Me suis permis d'ajouter une tite illu.

_________________
[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Syldurevilbanner
Syldur
Syldur
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1094
Localisation : En exil...
Date d'inscription : 01/02/2005

http://www.eskd.net/~spheric/

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Sérindë Mar 27 Nov 2007 - 0:51

Calaheraë anar'alah...
Sarabande - Haendel (que je choisis comme thème des Calaheraë)

Un ciel de feu et d'étoiles, un ciel surnaturel et perturbant, pourtant magnifique à contempler... Sérindë resserra doucement ses bras autour de ses genoux repliés, ses grands yeux verts levés vers les cieux de l'Outre-terre. Lentement, son regard retomba sur les terres déchirées et dévastées de la péninsule des flammes infernales, une larme lui échappa avant qu'elle ne puisse la retenir.
"Où es-tu Fìriel ?"

La rouquine tenta d'étouffer un reniflement, puis un autre... quelques secondes passèrent avant qu'il ne devint un sanglot... puis des pleures. La pression retombait, tous ces sentiments puissants et contradictoires s'entrechoquaient... son manque de confiance, le mépris qu'elle avait pour elle-même, le complexe d'infériorité qu'elle vivait en permanence vis à vis des Fils, le besoin de reconnaissance, le désir de faire bien, le poids d'être peut-être la dernière des Calaheraë, l'inquiétude obsédante et qui lui tordait le ventre à chaque seconde pour sa tendre Syny, la préoccupation qu'elle ressentait pour ses amis tous en danger, les choses horribles qui lui étaient arrivées dans ces maudites terres infernales...
"Je te pardonne ma soeur... Tu ne pouvais pas savoir... Ce n'était pas ta faute... Je suis toujours là..."

La paladine se mordit durement le doigt pour tenter de retenir ses sanglots honteux tandis qu'elle allait chercher sa chevalière sous son armure. Elle était là, au bout d'une fine chaîne de thorium autour de son cou... Le sceau des Calaheraë y était gravé, pendouillant ainsi en l'air, le Néant visible en arrière-plan au loin, comme si même le décor avait voulu donner une tension dramatique à l'extinction de l'autrefois si puissante et influente lignée des Ducs Calaheraë. Tant de fois, Sérindë s'était souvenue de ces nuits terrifiantes où elle serrait ce bijou entre les mains à s'en blanchir les phalanges, le sceau gravé dans sa paume au petit matin tant elle l'avait pressé fortement... ces nuits où elle était seule, dissimulée dans quelques ruines de Lunargent, seulement défendue par l'épée bâtarde de Dame Eldalòte et sa foi... Ces nuits où tout ce qui avait encore un sens pour elle, c'était les armes de sa famille, l'ancienne gloire qu'elle devait restaurer.

Toute tremblante, elle porta la chevalière à ses lèvres et la baisa avec douceur et révérence, comme elle le faisait en d'autres temps pour se donner du courage.
"Anar'alah... Calaheraë anar'alah... Nous étions, sommes et serons Tiens. A Ton service nous livrons notre sueur, nos larmes, notre sang, notre honneur et notre âme. Notre lignée, génération après génération, Te jure révérence et dévotion. Dans la vie et jusqu'à ce que Tu viennes nous étreindre de Ta chaleur aux portes de nos morts, chacun de nos souffles sera par et pour Toi. Ainsi sommes-nous Seigneurs de la Lumière, sommes-nous les Calaheraë, calamor, calaquendi... Puisse-Tu accorder Ta bienfaisance, Ta chaleur et Ton illumination à notre lignée éternelle, garde-nous vierges de toute corruption, pures de toute tentation, que Ta puissance révèle les ennemis et les aveugles, guide nos yeux sur les traces des monstres rampants et menaçants que nous saurions châtier, détourne les yeux de ceux que nous ne saurions vaincre, soit à nos côtés sur le sentier de la victoire ou dans le couloir du juste sacrifice... Ainsi sommes-nous Seigneurs de la Lumière, sommes-nous les Calaheraë, calamor, calaquendi... Anar'alah... Calaheraë anar'alah..."

Sérindë pleurait maintenant à chaudes larmes en psalmodiant une nouvelle fois la prière de dévotion des Calaheraë... Ne sachant plus si cela avait réellement un sens, si ce n'était que futilité de s'accrocher à un héritage vain.
"Je te sauverais Fìriel... Je te sauverais comme tu m'as sauvée. Je te rendrais la vue, je te ramènerais à la Justice... Je te ramènerais... Loin du Prince Kael... Loin de ces terres damnées... Je te ramènerais à la raison... et à la maison..."

La Sin'dorei relâcha mollement la chevalière qui vint frapper contre son armure éclaboussée de sang. Sérindë se sentait souillée d'hémoglobine et elle avait raison. Les batailles étaient sales, giclantes de sang et d'entrailles, si loin de toutes les légendes. L'héroïsme s'accomplissait dans la fange la plus infecte. Sa belle chevelure rousse était toute collante de sang sec, son armure répugnante. Les moments forts de l'affrontement lui revinrent en tête. Ses éternels conflits avec ses compagnons Fils. L'avancée dans la tour illusoire de Felsong. Ses prières et le soutien de la Lumière alors qu'elle brisait la prison de cristal d'Hannalya, alors qu'elle s'interposait entre elle et le terrible Felorc. La peur et l'adrénaline... la confiance en soi et la fierté... Ces deux sentiments qu'elle vivait si rarement.

La paladine ressentit de la reconnaissance pour Syldur, de l'avoir emmenée dans cette histoire de fous, de lui avoir donnée une chance d'accomplir une chose dont elle serait fière. Elle avait eu l'occasion de lui signifier son estime pour lui malgré les tensions qui régnaient si souvent entre eux deux... Elle se souvint des derniers mots qu'ils échangèrent.

La jeune femme plongea alors la main sous son armure à nouveau, pour en retirer son second collier au bout duquel était accroché le magnifique pendentif sur lequel figurait un portrait de Syny et d'elle... Sa bien-aimée avait le même. Sérindë les avait commandés à Elebrinda.
"Je pense que Synwyn a de la chance", avait dit Syldur alors qu'il quittait la paladine pour rejoindre les braves qui avaient vaincu ce jour. "J'en ai aussi...", souffla-t-elle en guise de réponse.

Oui... Elle avait de la chance... Elles avaient de la chance. Elles s'étaient rencontrées, elles avaient des amis nombreux et formidables, une confrérie honorable et fiable, un avenir devant elles malgré toutes les ombres. Un Destin... Elles savaient qu'elles pouvaient compter sur eux tous...

Sentant renaître la force au fond de son coeur, Sérindë se releva rageusement. Le vent se mit à fouetter son visage poisseux, le sable à picoter sa peau souillée mais elle garda les yeux grands ouverts sur le spectacle de la 'terre promise' des Sin'dorei.
"Je viens te chercher Fìriel ! Je viens t'ouvrir les yeux ! Et ensemble nous vaincrons ! ANAR'ALAH BELORE ! CALAHERAE ANAR'ALAH ! CALAHERAE ANAR'ALAH !!!"
Alors que la devise familiale se perdait dans le souffle mugissant de la tempête de sable qui s'annonçait, Sérindë décidait qu'à cet instant, la prière des Calaheraë s'enrichissait d'un "garde-nous sains de toute folie..."

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Serindeoutland

To be continued... (:p)


Petit lexique pour les curieux:
Calaherae: Seigneurs de Lumière (ou: de la Lumière)
Calamor: Ceux de la Lumière
Calaquendi: Elfes de la Lumière (tiens tiens, j'ai déjà vu ça quelque part Razz )


Voici donc ! C'était mon épilogue à moi ! Enfin à épilogue, épilogue et demi (ahah), car il y a aussi un petit quelque chose d'une transition vers la campagne que je compte moi-même lancer prochainement. Encore merci à Syldur d'avoir éveillé en moi cette soudaine motivation !

Merci à tous les participants avec qui je me suis beaucoup amusé aux co-master et au master bien entendu pour cette belle aventure !
Sérindë
Sérindë
Prince
Prince

Nombre de messages : 812
Date d'inscription : 07/06/2007

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Syldur Mar 27 Nov 2007 - 1:44

Merci à toi Sérindë. Content que ma campagne t'ait motivé à faire la tienne !

Me suis permis de rajouter une illustration aussi ^_^

_________________
[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Syldurevilbanner
Syldur
Syldur
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1094
Localisation : En exil...
Date d'inscription : 01/02/2005

http://www.eskd.net/~spheric/

Revenir en haut Aller en bas

[Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent Empty Re: [Récit-scénario] Le trésor des arpenteurs du vent

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum