[Récit]Nouveau monde

J'avais écrit ce récit il y a trois ans et demi, avant la beta de WoW, et je me suis rendu compte que je ne l'avais jamais mis sur ce forum. Je crois que c'est ma première histoire. Ca se passe à l'époque de Frozen Throne, d'où le fait qu'il y ait des elfes de sang dans l'Alliance.
Par contre, c'est très long.

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"En avant !"
Les membres de l'ordre de la Nova se jetèrent en avant, déchainant tous leurs pouvoirs sur les invocateurs complètement surpris.
Ils étaient partis de Bael Modan et de Theramore, où des pillages d'anciennes reliques et d'anciens grimoires s'étaient multipliés. Des agents de l'Alliance avaient menés l'enquête sur ce qui s'était avéré un groupe de Warlock très organisés. Une longue traque les avaient conduit près du Maelstrom, puis à Dalaran.
C'est là que la menace fut dévoilée au grand jour et que des membres d'élites avaient été formés dans l'Ordre de la Nova. Ils avaient fini par découvrir que les agissements des Warlocks concernaient les voyages à travers les univers, et qu'ils projetaient d'ouvrir un portail vers d'autres mondes.
Comment cela se pouvait-il, ils n'en savaient rien non plus, mais les Warlocks avaient accès à des connaissances ignorées,dans le pire des cas au livre de Medivh lui-même.
C'est ainsi qu'ils avaient suivi les sorciers démoniaques dans les terres dévastées, et que dans ces terres mortes au ciel sanglant, les assaillants découvraient qu'ils arrivaient trop tard. Une porte avait été ouverte et un certain nombre de leurs ennemis étaiet déjà passés de l'autre coté.
Les flèches se mirent à voler en touts sens, la lumière des sortilèges déchirant les airs en un instant.
Alia bondit en avant. Une trentaine d'ennemis restaient encore entre eux et la fissure, ce qui signifiaient qu'au moins autant l'avaient déjà franchi.
"Génial, murmura-t-elle, ça veut dire qu'on va finalement devoir faire le voyage..."
Ses cheveux blonds cendrés volèrent autour d'elle tandis qu'elle rassemblait ses énergies. Un éclair vola au milieu de trois orcs qui lui faisaient face. Deux parvirent à s'écarter, mais le troisième vola en l'air avant de retomber en un amas de chair fumante. les deux autres murmurèrent de sombres mots en se tournant vers elle. Kiranis, son compagon elfe de sang, bondit alors au milieu d'eux avant d'envoyer sa propre boule de feu. Cette fois, les orcs s'effondrèrent.
"Tous ceux qui le peuvent, foncez vers le portail !, leur cria Fenris, leur supérieur direct. Le passage est instable et plus on attend, plus on se retrouvera loin d'eux !"
Ils avaient beau y être préparés et équipés, Alia ne pouvait s'empecher de sentir la peur l'envahir tandis qu'elle approchait de la fissure. Kiranis et un nain à ses cotés, elle pénétra dans la brèche tandis qu'elle voyait d'autre membres de son groupe se diriger vers le portail.
Aussitot un tourbillon la saisit effaçant le ciel rouge, et elle vit le néant et l'infini, l'instant et l'éternité autour d'elle. Puis le Néant Distordu s'évapora à son tour et elle tomba vers un sol dur qui avait la consistance de la pierre.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle vit Jarri le nain et Kiranis penchés vers elle.
"Ca va ? lui demanda Kiranis.
Elle avait mal à la tête, mais elle semblait intacte.
- Ca va, lui répondit-elle en regardant autour d'elle. Alors, nous sommes dans un autre monde. Et il fait nuit.
- On dirait bien. Regarde, le sol a l'air fait d'une sorte de pierre que je n'ai jamais vu. On se croirait dans une espèce de couloir, il y a des murs fait de cette pierre bizarre tout autour. Et ça a une hauteur incroyable, c'est presque aussi haut que les murailles de Theramore."
Alia posa une main sur un des murs. La pierre était blanche, noircie par endroit, mais paraissait cuireusement unie, comme si on avait pris une pierre unique et qu'on l'avait mise debout. La pierre s'étendait partout, à part sur quelques objets de métal posés sur le sol. Elle leva les yeux. Loin, très loin au-dessus d'elle, elle aperçut un rectangle de ciel noir.
"Mais ce n'est pas le plus étrange, continua l'elfe de sang. Lance une détection de la magie."
Elle obéit, et eut soudain une sensation de vide total, de néant. Il n'y avait
aucune trace de magie, non seulement dans les alentours mais dans l'air même qui les entourait. Les seules résidus à proximité s'étaient dégagées du passage qui pour ce qu'ils en savaient pouvait maintenant mener les autres membres de leur groupe à un kilomètre de là.
"Alors c'est vrai, murmura-t-elle. Il n'y a pas eu de source de magie ici. Bientot, nous ne pourrons plus utiliser nos pouvoirs.
Ils savaient qu'ils disposaient de plusieurs jours avant que les pouvoirs présents de leurs corps ne s'éteignent faute de magie à proximité. Leurs entrainements prévoyaient cette possibilité.
- Le plus urgent est de savoir où nous sommes et où sont les autres, rappela Jarri. Attendez, quelque chose arrive.

Ils tendirent l'oreille. Un groupe de créatures approchaient. Pour autant qu'ils puissent le constater, elles avaient l'air d'être... des humains. Alia n'aurait jamais cru que des mondes puissent rassembler de telles similitudes, mais il s'agissait de toute évidence d'êtres humains. Cinq hommes relativement jeunes et grands se tenaient en face d'eux.Ils étaient habillés par une matière bizarre, à mi-chemin entre la fourrure et la peau. Alia sortit sa baguette de don des langues et lança brièvement le sort sur ses compagnons et elle. les mots, dont elle connaissait désormais le sens grâce au puissances mystiques, résonnèrent à ses oreilles
"Qu'est-ce que ces guignols font sur notre terrain ? dit l'un des hommes. Foutez le camp de là, et payez, ou on va vous faire sortir avec un bout en moins.
Deux d'entre eux sortirent un étrange engin cylindrique semblable aux armes à feu des nains. Et à la façon dont il le tenait, c'était manifestement une arme.
Les trois autres avaient une dague.
"Ecoutez, lui répondit Kiranis, nous voulons juste savoir où nous sommes. Nous ne cherchons pas les ennuis.
- C'est ça la différence entre nous et vous, ricana l'un des hommes en pointant son arme vers Kiranis.
Alia lança immédiatement un projectile magique qui frappa trois des hommes au torse et à la tête. L'un d'eux hurla avant d'actionner son arme. Un trou rouge apparut sur l'épaule d'Alia dans une détonation. Jarri bondit en avant et envoya son marteau dans le bas ventre du tireur qui s'écroula dans un bruit sourd. Kiranis expédia son poing dans le visage du quatrième qui s'effondra à son tour. Le cinquième écarquilla les yeux, avant de faire volte face et de s'enfuir à une vitesse surprenante. Les trois compagnons s'approchèrent des quatre hommes à terre. Un était en train de s'enfuir en rampant, un gémissait sur le sol, et les deux autres n'iraient nulle part. Kiranis s'approcha de celui qui gémissait, dédaignant le blessé qui s'enfuyait. Il s'approcha de lui et lui lança un charme personne en lui disant "Maintenant tu va nous fournir des réponses".

L'interrogatoire dura longtemps. Finalement, Kiranis le laissa partir. Alia, dont l'épaule avait été sommairement soignée par le guerrier nain, était adossée contre un des murs.
Kiranis s'approcha d'eux, prit une grande inspiration et commença :
"Voilà ce que j'ai appris de lui : les habitants intelligents de ce monde semblent être exclusivement humains. Ceux qui nous ont attaqués sont des voleurs vivant dans la rue. Nous sommes actuellement entre les murs de deux habitations ou de deux marchés de taille gigantesque. Cette ville semble contenir plus de cinq millions d'habitants.
- Impossible ! souffla Jarri, Lordaeron tout entier contenait moins de la moitié de ce chiffre, et tout cela est contenu dans cette simple ville ?
- Ca semble bien être le cas. Les habitants de ce monde semblent avoir poussé la technologie à un très haut niveau. Ils possèdent en particulier des zepplins et des machines à vapeur très perfectionnés. Mais ils ne possèdent aucune forme de magie dont ce voleur ait entendu parlé." Un frisson le parcourut.
"Nous nous trouvons dans une des villes les plus importante du plus puissant royaume de ce monde. Ce royaume se nomme les Etats-Unis, et nous sommes dans la ville de New-York, dans la partie qui se nomme Manhattan."

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"Maintenant, il faut trouver les autres, décida Alia. Ensuite, on décidera d'un plan d'action pour retrouver ses Warlocks avant qu'il ne trouve un moyen de nuire à ce monde.
- Ou de nous nuire à nous, répliqua Jarri.
- Très juste. Il y a de la lumière par là, allons voir."
Ils sortirent de l'espace entre les deux maisons-géantes, et eurent soudain un mouvement de recul : en face d'eux, après une bande de pierre, se trouvait un espace très large, noir comme la poix, où de gros objets se déplaçaient plus vite qu'aucun cheval ne l'avait jamais fait, dans un grand ronflement. Ils émettaient de la lumière par l'avant.
"Au nom de Kurdran qu'est-ce que c'est que ça ?! s'écria Jarri
- Des engins à vapeurs, et c'est une route, réalisa Kiranis. Je n'avais du tout compris qu'ils pouvaient avancer à cette vitesse.
- Regardez, dit Alia, ça pourrait en être un ?
Tous regardèrent un objet noir, haut d'un mètre cinquante et long de quatre mètres, qui ressemblait en plus petit aux chars à vapeur des nains.
- Possible, oui regarde à l'arrière il y a une tuyère pour l'échappement."
Alia leva les yeux vers une lumière semblable à celle des engins et qui éclairait la rue depuis le sommet.
"C'est vraiment curieux, murmura Alia, j'ai du mal à croire que rien de tout cela n'utilise aucun sortilège. Je n'ai aucune idée du fonctionnement de cette lumière.
- Si j'avais su ce que ce monde nous réservait, j'aurai gardé le voleur, regretta Kiranis. Venez, le jour va se lever.
Ils marchèrent un long moment dans cette ville de pierre et de verre. Soudain, Alia remarqua une image sur un mur.
- Ce dessin ! dit-elle
- Eh bien ? répondit Jarri. C'est le centième qu'on voit sur ces murs.
- Regarde le symbole en bas.
Un soleil et un oiseau étaient dessinés avec une précision ne laissant aucun doute sur son origine magique.
- Le symbole des Nova ! Tu crois...
La voix de leur supérieur s'éleva alors de l'oiseau.
"Membres de la Nova, si vous entendez ce message, restez ici et attendez-nous. Nous reviendrons deux heures après le lever de soleil".
Pour la première fois depuis leur arrivée, Alia se sentit soulagée.Le soleil commençait à peine à se lever, mais ils allaient bientôt retrouver les membres de leur groupe.
"C'est une bouche magique ! Fenris a dû laisser des messages dans beaucoup d'endroits au cas où l'un de...
- Bon sang ! s'exclama Jarri. Regarde comment cet homme !"
Un homme rentrait dans un bâtiment où une enseigne annonçait "Centre commercial", comme plusieurs autres autour de lui. Mais celui que montrait Jarri avait quelque chose de particulier : la robe qu'il portait était une robe d'invocation utilisée par les Warlocks...
"On n'est pas les seuls à être arrivé un peu vite, lâcha Kiranis tandis que tous trois s'engouffraient dans le bâtiment à la suite de leur ennemi.

"C'est un marché, commenta inutilement Kiranis. Il est entré dans une section d'habits. Il doit vouloir acheter des vêtements pour passer inaperçu...
- Il est là ! dit Jarri. Mais... il est en train de lancer un sort !
Le Warlock se tenait face à un vendeur et marmonnant quelques mots en bougeant ses doigts. Le regard du vendeur devint étrangement vide et il commença à lui donner une poignée de pièces et de morceau de papier.
"Il manipule le vendeur ! s'exclama Alia. Personne ne peut comprendre ce qu'il fait, ils ne connaissent pas la magie !
- Attention ! hurla Jarri en regardant derrière lui.
Alia se retourna juste au moment où un jet de flammes atteignait Kiranis. L'elfe hurla en plongeant au sol pour éteindre les flammes.
- Ils sont deux ! s'écria Alia.
Un autre Elfe de sang, une lueur démoniaque dans le regard, venait de les attaquer. Le premier Warlock se retourna et voyant la scène, invoqua aussitôt un chien maudit. La bête écumante poussa un grognement et se prépara à bondir.
- Courez vite sauvez-vous ! cria Alia aux humains dans le magasin qui, ébahis, n'avaient pas bougé.
Ils se ruèrent soudain tous sur la sortie, renversant les vêtements et se piétinant les uns les autres dans leur panique. L'elfe de sang lança un nouveau sort, incendiant des étalages de vêtements. Alia plongea au sol et les traits de flammes passèrent au-dessus de sa tête. Elle tourna sur elle-même pour faire face au chien maudit qui s'avançait vers elle. Soudain, une série de détonation retentit et trois petits trous apparurent sur la tête du monstre qui poussa un hurlement. Un garde portant un uniforme bleu venait de tirer sur le démon. Fou de rage, le Warlock humain envoya un éclair sur le garde qui fut trop lent pour se mettre à l'abri. Des morceaux d'étagères pulvérisés s'abattirent dans toute la pièce. Alia riposta en envoyant une boule de feu, calcinant les dernières parties de la pièce encore intactes. Entre-temps, Jarri avait sorti son arbalète et tira sur l'elfe de sang. La flèche atteignit le sorcier dans les cotes. Kiranis, ses vêtements fumants, se tourna à son tour vers l'elfe.
L'humain se rendit compte que la situation commença à s'envenimer et s'enfuit. Laissant Kiranis et Jarri combattre l'elfe, elle bondit à la suite de l'invocateur. Elle lança une résistance au feu sur elle tandis qu'elle franchissait la porte.
Le warlock descendit deux étages, Alia à sa suite. Ils arrivèrent dans ce qui ressemblait à un entrepôt, où de nombreux véhicules étaient rangés en ligne. Plusieurs barils étaient disposés le long des murs. Soudain, Alia sentit une douleur atroce au niveau de l'épaule. Elle s'effondra au sol en poussant un cri. Sa blessure venait de se rouvrir. Le warlock se retourna et la voyant à terre, li lança un éclair. Alia, affaiblie, rassembla es forces qui lui restait pour invoquer un bouclier pour se protéger. L'éclair s'arrêta sur le bouclier et les énergies n'atteignirent pas Alia. Par contre, les décharges ricochèrent vers un des barils... qui s'avéra malheureusement être rempli de pétrole. L'entrepôt explosa autour d'Alia, et le monde disparut dans le noir.

Pour la deuxième fois en très peu de temps, Alia se réveilla allongée sans savoir exactement où elle était. Elle avait mal partout.
« Ah, dit un homme un noir, elle est enfin réveillée. Quand pourrons-nous l'interroger docteur ?
- Je vous conseille de la laisser se reposer un peu. Elle a survécu à un choc terrible. »
L'homme en noir hocha la tête et sortit avec cinq autres hommes, tous armés, qu'Alia n'avait pas encore remarqué.
Elle eut droit à quelques heures pour reprendre ses esprits, pendant lesquelles elle apprit qu'elle avec l'épaule fracturée, une plaie à la tête, et des brûlures graves sur presque la moitié du corps. Personne ne savait comment elle avait survécu à l'explosion et elle non plus, mais elle se doutait que son bouclier et son sort de résistance au feu avaient jouer un rôle important.

Finalement, elle fut conduite dans un bureau, où une quinzaine d'hommes et femmes en bleu et noir l'attendaient.
" Nous sommes de la CIA mademoiselle, l'organisation de défense américaine. Nous ne nous serions pas déplacés pour une explosion dans un grand magasin, même criminelle. Mais il y a bien plus qu'une question de terrorisme ici.Que s'est-il passé dans ce magasin ? Quelle arme avez-vous utilisée ?"
Interdite, Alia ne répondit rien, soudain consciente que le terme "terrorisme" ne pourrait que lui réserver que de très gros ennuis.
"Apportez la télévision. Général, à vous"
Alia n'avait aucune idée de ce que pouvait être une "télévision", mais ces hommes semblaient avoir une très bonne idée de ce qui s'était passé dans la boutique et avait l'air de s'y intéresser énormément. "Mais bien sûr, ce doivent être les gardes de la ville ! Nous avons ravagés un bâtiment et ils sont en train de m'interroger".
Un des hommes en bleu ramena la « télévision », une curieuse boîte grise. Il inséra un rectangle noir dans une fente en bas, et des images de leur bataille apparurent sur la partie en verre de la télévision.

Le général Stunnerby avait hérité de l'interrogatoire la terroriste, qui disait s'appeler Alia. Il avait déjà eu à traiter nombre d'affaires délicates, mais celle-ci était à tous points de vue l'affaire la plus intéressante de sa vie.
"Le premier homme commença-t-il, a utilisé un lance-flamme de faible intensité pour attaquer votre ami. Le vigile a ensuite sorti son arme avant d'ouvrir le feu sur... cette chose."
L'image s'arrêta, et en bas à droite apparut une bête cauchemardesque, rouge sang avec de très longues cornes et de la fumée qui lui sortait des naseaux.
"D'où vient cet animal ? Il a laissé dans sa chute des traces de griffes de trois centimètres de profondeur dans le bois avec une facilité extraordinaire. Aucune animal connu ne peut faire ça.
Il jeta un coup d'oeil à sa captive. Elle n'eut presque aucune réaction. Le général fut convaincu qu'elle connaissait très bien ses bêtes.
- Et c'est là que ça devient le plus intéressant, mademoiselle. Un éclair très puissant a jailli dans le magasin, foudroyant le vigile, puis vous avez utilisé une grenade incendiaire qui a calciné les matières combustibles dans un rayon de plusieurs mètres. Mais il n'y a eu aucune explosion, pas d'onde de choc ni de pression. Et rien de tel n'a jamais été inventé. Pour vous évitez de gros ennuis, je vous conseille mademoiselle de me dire d'où vient cette arme.
À la grande surprise du général, la fille commença à répondre.
" Si je vous parle de... magie, ça ne vous dirait rien ?"
Le général eut un reniflement avant d'éteindre l'image. Une voix s'éleva alors dans la pièce.
"Votre scepticisme était prévisible, homme du FBI, répondit un des hommes en noir, mais mon amie a tout à fait raison".

La moitié des personnes de la pièce attrapèrent leurs armes avant de les braquer sur la silhouette en noir.
"Du calme, reprit l'homme. Nous ne sommes pas vos ennemis."
Personne ne baissa son arme. Le général demanda avec une ironie non dissimulée :
"De la magie, vraiment ?
- Oui, répondit l'homme en noir, et rien n'est plus facile que de vous en apporter la preuve."
L'homme en noir grandit soudain, ses traits se modifièrent, ses cheveux passant du brun au blond pâle, et ses oreilles s'allongèrent jusqu'à faire plus de dix centimètres.
"Je suis Kiranis, dit l'apparition, et vous retrouverez votre compagnon assommé deux étages en dessous dans les salles de bains."

Le général reconnu immédiatement l'homme brûlé de l'enregistrement.
"Saisissez-vous de lui ! s'écria-t-il."
Cinq hommes bondirent aussitôt sur Kiranis, avant de le désarmer, de lui attacher les mains avant de l'emmener dans une cellule.
Le général, qui avait l'air ébranlé, envoya deux hommes vérifier les salles de bains. Puis il s'épongea le front avant de se retourner vers Alia.
"Comment faites-vous ça ?
- Mon ami vous l'a déjà expliqué, dit la jeune fille en ayant l'air de s'amuser énormément. Elle regarda derrière lui : Peut-être veut-il rajouter quelque chose d'ailleurs ?"
Le général poussa un cri étranglé. Ce Kiranis, menotté et emprisonné moins d'une minute auparavant, rentrait tout sourire dans son bureau et lui lançant : "Général, nous sommes dans votre camp, et nous sommes prêts à nous expliquer."
Cette fois, dix gardes bondirent sur Kiranis, le fouillèrent, lui enlevant tout ce qui n'était pas un vêtement, et le ramenèrent dans la cellule. Cette foi, ils l'enchaînèrent à une planche avant de laisser deux gardiens armés à côté de lui.
Une minute plus tard, Kiranis entrait à nouveau dans le bureau du général Stunnerby.
"Général, pourquoi ne pas arrêter ce petit jeu et prendre le temps de parler ?"

Le général déglutit. Visiblement, le petit numéro de Kiranis avait très bien fonctionné.
« Très bien je vous écoute,dit-il, que venez-vous faire ici ? Qui sont ces gens contre qui vous vous battez ?
- C'est une longue histoire général. Pour résumer, nous venons... d'un endroit qui ne vous dirait rien, et nous poursuivons une bande de dangereux criminels, capable d'élever des créatures comme vous l'avez vu. Si vous me permettez d'aller chercher quelques amis dehors, ils pourront vous expliquer ça mieux que moi.
Le général lui fit signe d'attendre.
- Quels genres de créatures utilisent-ils ?
- Eh bien, des chiens maudits comme celui que vous avez vu, ou de grandes créatures, de formes humaines ou entourées de flammes... »
Le général les regarda d'un air douloureux.
« Ce matin encore je vous aurai fait à nouveau enfermé dans la cellule jusqu'à ce que vous y restiez. Mais entretemps, nous avons eu de nouvelles informations. »
Le général ralluma la télévision. Alia et Kiranis, intrigués, regardèrent les nouvelles images sur l'écran, prises depuis un zeppelin.
« Un groupe non identifié à attaquer une banque vers une heure. La police est arrivée et voici ce qu'il s'est passé. »
Sous les yeux des deux membres de la Nova, un météore de flammes verts et jaunes que tous deux connaissaient très très bien s'est écrasé au milieu des engins où était écrit « Police ». Le météore s'est écrasé et deux engins ont disparus en flammes. Puis le météore a commencé à bouger.
« Savez-vous ce que sont ces choses ?
- J'ai bien peur que oui , répondit Kiranis
- Un Infernal à New-york."

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Accoudée à la fenêtre de sa chambre, Alia regardait soleil se levait à peine sur leur sixième jour qu'ils passaient sur la planète Terre.
Les membres de l'Ordre de la Nova étaient maintenant réunis dans une base militaire à une centaine de kilomètres de New York.
Toutes ses blessures et ses brûlures avaient été guéries d'un simple contact par un guérisseur, ce qui avait beaucoup perturbé les hommes de ce monde, qui ne connaissaient apparemment qu'un repos assisté comme méthode. Mais le général Stunnerby avait bien réagi.
Elle poussa un soupir. Préparer ses sorts était devenu difficile ces derniers temps. Elle avait chaque jour plus de mal à faire des démonstrations aux innombrables personnes venues tester leurs pouvoirs, et tombait très rapidement à cours de mana.
La porte s'ouvrit, et le paladin Galidor entra dans la pièce.
"Alia, dit-il, on est attendus d'urgence en salle de réunion."
Alia et Galidor descendirent au coeur de la base Anthiem.
Stunnerby, Kiranis, Jarri, Fenris, et plusieurs autres membres de la Nova étaient présents : Rattletrap, un artisan gobelin qui tripotait tous les appareils comme un fou depuis leur arrivée, Stargis, le guérisseur, Sewyn, une des seules elfes de la nuit à utiliser la magie, et Tibald, un autre nain.
"Bien, commença Fenris. Comme vous le savez, les humains de ce monde disposent de puissants moyens d'observation autour de cette planète. Depuis plusieurs jours, nous essayons de mettre au point un moyen de coupler nos sorts de vison à ces appareils d'observation.
Et nous avons réussi. À partir d'un radar ou d'un satellite, nous pouvons désormais lancer une détection de la magie sur n'importe quel point de cette planète. Nous pouvons détecter n'importe quelle présence magique majeure."
Galidor émit un petit sifflement.
Or, notre ami Kiranis, qui a utilisé ce dispositif, a détecté un groupe de créatures utilisant des sortilèges dans une zone de dunes à quinze kilomètres au nord de la base."
Jarri émit un cri de guerre tandis que Sewyn écarquillait les yeux.
"On fonce !"

Moins de vingt minutes plus tard, ils étaient sur place.Alia était émerveillée par la vitesse de ces chars de combat, atteignant quarante kilomètres heures malgré leurs blindages et leur canon.
Alia, Jarri, Galidor et Tybald descendirent des chars humains, imités par une quarantaine de soldats. Kiranis et Sewyn avaient été laissés en arrière, bien malgré eux, pour continuer les détections.
"D'après les détecteurs, commenta la voix de Stargis, vous y êtes. Ils doivent se situer à trente mètres de vous."
Les soldats se déployèrent. Il y eut un mouvement sur la crête d'une dune, et cinq, non six elfes de sang s'avancèrent vers eux. Aucun n'appartenait à la Nova.

"Déjà ? demanda l'un d'eux. Vous...
Alia fit un geste, et les soldats braquèrent leurs armes vers les elfes de sang. Les elfes de sang parurent surpris et indignés.
- Vous attendiez quelqu'un d'autre peut-être, warlock, ricana Tybald.
- Je te ferai ravaler tes paroles, nain, répliqua un autre elfe de sang. Nous ne sommes pas des warlocks. Pour preuve, même si vous n'avez pas de source magique, nains et humains, je vous donne une chance de partir avant que nous ne soyons forcé de vous anéantir. Nous n'avons pas de temps à perdre.
- Rendez-vous, elfes, répondit Jarri. Vous n'avez aucune chance face à nous tous.
- C'est toi qui le dit nain.
Deux soldats tournèrent leurs armes vers leurs camarades avant d'ouvrir le feu. Trois soldats tombèrent à la première rafale. Deux elfes de sang supplémentaires apparurent derrière les soldats.
Alia se gifla mentalement. Ces elfes étaient devenus invisibles et avaient lancé manipulés les soldats pour les faire tirer sur leurs propres camarades. Les soldats de Stunnerby ripostèrent. En quelques secondes, la crête fut couverte d'énergie magique et de fumée des armes automatiques.

Alia courut sortir de la zone de tir. Malheureusement, deux elfes de sang l'aperçurent depuis le haut de la dune.
Réagissant la première, elle tenta de lancer un sort. Mais elle se rendit compte à sa grande horreur qu'elle n'arrivait plus à rassembler assez de mana pour lancer un éclair. Les mages ennemis, eux, devaient avoir emprunter le passage bien après eux, et avaient encore tous leurs pouvoirs. L'un d'eux tenta de la changer en mouton.
En temps normal, Alia n'avait aucun mal à résister au sort. Mais cette fois, elle eut comme une réticence à repousser les énergies magiques. Il était tellement plus agréable de les laisser pénétrer en elle et modifier... NON.
Elle tomba à genoux, encore humaine. Mais aucune attaque ne vint la frapper. Car il y eut un sifflement et un obus de tank pulvérisa le sol à l'emplacement exact où il se tenait. Les deux elfes furent projetés en l'air, et Alia ne les vit pas retomber.
Elle aussi s'était accoutumée à la magie, et dans un monde qui en était totalement dépourvu, elle réalisait désormais qu'elle y était devenue dépendante, un peu comme... une haute-elfe. Pour ceux qui avait une soif permanente de magie, réalisa-t-elle, comme ces elfes de sang, ça devait être pire encore.
"Une minute, murmura-t-elle, cet elfe a dit... une source magique ? "
Le tank s'arrêta juste à côté d'elle.
"Vous allez bien madame ? demanda un soldat. Ces elfes ont été anéantis. Nous n'avons pas pu faire de prisonniers.
- Ramenez-moi à Anthiem. Je dois parler à un certain humain."

"Fenris, dit calmement Alia en rentrant brutalement dans le bureau de son supérieur, as-tu autorisé l'un d'entre nous à amener une fiole des puits d'Ashenvale sur Terre ?
Fenris garda un visage de marbre.
- En effet, une petite quantité d'eau des puits de lune se trouve ici.
- Mais bon sang pourquoi as-tu fait une chose pareille ? Tu sais ce que ça veut dire ? Tu sais ce qui peut arriver à ce monde avec ça ?
- Calme-toi Alia. Les fioles sont entourés d'un champ bloquant leurs émissions magiques. Tu crois vraiment que je nous aurais laissé dans un monde sans magie, sans aucun moyen de régénérer nos pouvoirs ? Une potion de mana ne pourrait rien. Le manque de magie est une douleur... Comment es-tu au courant de la présence de cette eau ? demanda-t-il soudain.
- Je l'ai deviné, ricana-t-elle. Un des elfes de sang qui nous ont attaqués a bêtement parlé d'une source de magie. Alors la question est comment lui a-t-il pu le savoir ?
- Un traître au sein de la Nova ? murmura Fenris. Pas à la solde des warlocks en tout cas. Si c'était le cas, le Néant Distoru serait en train de déferler sur nous. Ce qui voudrait dire... qu'en plus des warlocks une autre organisation tenterait de récupérer cette eau ?
- Exactement, répondit-elle. Plus le temps passera, plus nos pouvoirs vont décliner, et maintenant nous ne pourrons plus confier cette eau à qui que ce soit pour les régénérer."

Elle quitta la pièce. L'unique source de pouvoir dans un monde sans magie... Elle eut l'impression de réaliser quelque chose de crucial, mais elle n'arriva pas à saisir son idée.
Elle soupira. Leurs ennuis ne faisaient que commencer.

Deux jours plus tard, une partie de l'eau des puits avait été volé. Une protection mystique avait été brisée, et une petite armée avait aussitôt accouru. Mais le temps qu'ils arrivent, il n'y avait plus personne et une des fioles avaient disparu.
Alia réfléchissait aux évènements de la nuit précédente devant son déjeuner. La base fut aussitôt placée en alerte maximale. Les protections magiques empêchaient qui que ce soit de se téléporter, et tout ce qui sortait était méticuleusement inspecté. Ce n'était pourtant qu'une question de temps avant que le traître ne puisse s'enfuir. Et le temps était leur pire ennemi. Après des années de pratique de la magie, tous les lanceurs de sorts commençaient à ressentir un vide qui les empêchait de se concentrer, malgré des exercices de méditation quotidiens.

Bientôt, ils seraient tous trop faibles pour survivre correctement. Kiranis, était déjà malade, gravement malade. Les yeux d'Alia se posèrent sur son ami. Il avait le regard vide et ne mangeait presque rien. Elle ne le laisserait pas mourir. Mais, sa maladie signifiait surtout que les autres elfes de sang non plus ne pourraient pas survivre. Alors qu'espéraient-ils d'un monde sans magie, fiole d'Ashenvale ou pas ?

Alia ressentit une fois encore son étrange intuition à la lisière de son esprit. Elle était à deux doigts de la solution, elle en était sure. Tout tournait autour de l'absence de magie.. Quel était le lien...
« Excusez-moi, lui dit quelqu'un.
Elle releva la tête.
- Oui ? répondit-elle à un jeune homme brun qui venait de lui parler.
- Lieutenant-médecin Henry Redford. Vous connaissez ce Kiranis ?
- Nous sommes amis depuis des années. Pourquoi ?
- Alors peut-être pourriez-vous me donner des précisions sur sa maladie. je n'arrive pas à comprendre ce qu'il a.
- Il lui manque, comme il nous manque à tous, une... énergie qui n'éxiste pas ici. Ils s'y sont accoutumés plus que nous, et dans un monde comme celui-ci, ils dépérissent. Devant l'air perplexe de l'officier, elle résuma l'histoire des hauts-elfes : son peuple vient d'une terre très riche de cette énergie. Un Puit Solaire les approvisionnait autant qu'ils le souhaitaient. Mais leur Puit a été détruit lors d'une guerre, depuis, pour étancher leur soif d'énergie, ils essayent de trouver un autre...
La vérité éclata dans l'esprit d'Alia. La dépendance, le vol de l'eau. Les Puits.
"Par la Lumière, se dit-elle. Ils n'oseraient pas..."
Si, ils oseraient. Les Bien-nés avaient déjà fait pire. L'immensité de l'acte la pétrifia.
"Madame ? Vous allez bien ?
- Lieutenant, rassemblez tous les hommes dans lesquels vous avez absolument confiance et suivez-moi. »

Une fois encore, les principaux membres de la Nova étaient rassemblés dans la salle de réunion. Alia se tenait en face d'eux, l'air crispée, mais en même temps avec une terrible assurance au fond des yeux.
« Bien, commença la magicienne, je vous ai rassemblés pour vous parler de ce traître.
Il y eut un certain malaise dans la salle.
Quelqu'un dans cette salle a monté une conspiration, avec des complices qui nous suivent depuis Draenor. Malheureusement, ce traître n'avait pas prévu l'intervention de l'avion détecteur, qui nous a permis de repérer les elfes de sang à proximité. Cette personne a ensuite tenté de voler l'eau, mais n'a pas encore pu la sortir de la base.
- Cela, nous le savons, répondit Galidor. Tu as autre chose à dire ?
- Oh que oui. Un seul d'entre vous s'est-il demandé ce que faisait des elfes de sang dans un monde dans lequel ils savaient pertinemment qu'ils ne pourraient pas survivre ?
Les autres membres se regardèrent, perplexe
- Naturellement, répondit Fenris, mais avec de l'eau des puits, ils sont capables de rétablir leur pouvoir... et même d'avoir une source permanente pour échapper à la dépendance.
- Bravo, tu y es presque. Mai ce n'est pas encore ça. Nous avons ici un monde vierge, sans démons, sans elfes de la nuit, ni qui que ce soit d'autre banissant la magie. Sais-tu ce que donnerai cette fiole d'Ashenvale convenablement préparée si elle était jetée dans un lac comme celui que nous avons juste à coté de la base ? »
Il y eut un silence horrifié.
« Un nouveau Puit Solaire, un nouveau Quel'Thalas, dans un monde s'ouvrant sur une terre désolée où les elfes de sang sont massivement implantés. Et cette Terre ignore la magie. Les elfes de sang seraient capable d'en prendre le contrôle en quelques mois. »
Stargis rompit un nouveau silence d'une voix faible.
« Et le traître ?
- Le traître est un complice de ces elfes de sang, avec qui il partage sa soif de magie. »
Kiranis leva une main faible.
« Alia. Non, tu te trompes. Ce n'est pas moi le traître, tu me connais. Je serai incapable de faire ça.
- Comme elle l'a dit, pourquoi être venu ici ?
- Non Jarri, il a raison. Je connais effectivement Kirans depuis très longtemps, il est venu ici grâce à son courage, parce qu'il ne voulait pas rester sans rien faire pendant que nous nous battions. Mais il se trouve, reprit Alia avec un sourire sinistre, que mon ami ici présent n'est pas le seule membre de la dépendance Quel'Dorei. »
Sewyn étouffa un cri de rage.
« Oui, toi, elfe de la nuit pratiquant la magie du Puit d'Eternité. Je me demande que combien savent parmi vous qu'un elfe de la nuit pratiquant la magie se sépare de son héritage et devient rapidement dépendant à la magie . »
Sewyn poussa un rugissement de haine avant de sortir un objet gris de la forme d'un ½uf.
« Tu ne m'arrêtera pas. Ceci est une grenade à fragmentation humaine. Approchez vous d'un pas et plus personne n'est en vie dans un rayon de cinq mètres. Un puit solaire se tiendra dans ce monde ! »
Même Alia ne su pas comment réagir. L'elfe de la nuit se rua sur la porte... pour se retrouver nez à nez avec le canon de cinq mitrailleuses braqués sur la tête.
« Bouh ! » dit le lieutenant Redford en faisant sauter la grenade des mains de l'elfe. Celle-cifit alors un bond incroable... et sauta à travers la fenêtre.

Galidor jura tandis que l'elfe se relavait deux étages plus bas. Il adressa une courte prière à la lumière avant de sauter à son tour.
Galidor sprinta. Sewyn avait sorti la fiole d'Ashenvale et courait vers le lac. Le paladin sortit son marteau. Il la rattrapait... Le premier coup atteignit la fuyarde à la tête et elle tomba à terre. L'humain enchaîna avec un nouveau coup de haut en bas, mais Sewyn sortit sa lame à une vitesse incroyable et bloqua le coup. Sa lame se brisa, mais elle put envoyer ses deux pieds dans la mâchoire du Paladin qui tituba sous le choc. Sewyn se remit debout avant de lui envoyer son poing dans la figure. Sonné, Galidor ne pu que la voir, impuissant se mettre à courir vers le bord du lac tout proche. Soudain, une langue de feu incroyablement longue jaillit, et enveloppa l'elfe de la nuit, dévorant ses chairs. Elle poussa un véritable hurlement et lâcha la fiole, avant de s'effondrer au sol, calcinée.
Rattletrap le gobelin pilotait une voiture d'une main, tenant un tuyaux dan l'autre.
« Yeeha ! cria-t-il, je savais que ça me servirait d'étudier ces lance-flammes ! Bien joué, laça-t-il à Galidor, j'ai cru que je n'arriverai pas à temps. »
Fenris, Alia et les autres les rejoignit.
Une vague de magie déferla sur eux, émanant de la fiole brisée.

Alia sentit une impression incroyable l'envahir, comme quand on a bu une gorgée d'eau après avoir failli mourir de soif. Un immense soulagement l'envahit, effaçant l'inquiétude pendant plusieurs minutes. Kiranis tomba à genoux à ses cotés.
« Vous le sentez ? Vous le sentez ? cria-t-il. Nous sentons les énergies de l'eau ! »
Ils restèrent là, plusieurs minutes, à absorber les énergies qui les désaltéraient enfin, et qui leur rendaient leurs pouvoirs.


Epilogue
Les soldats bouclaient les derniers elfes de sang dans les cellules. Il y en avait une quinzaine, contactés, comme Alia l'avait deviné, par l'elfe de la nuit renégate après l'ouverture du Portail. Privés de tout espoir d'un nouveau Puit, et isolés dans un monde sans magie, ils étaient venu se rendre pour profiter des énergies dans la base.
"Ca n'est pas fini, dit Kiranis. Les elfes de sang sont capturés, mais les warlocks sont toujours dans la nature.
- Et vous ne pouvez pas les détecter avec nos satellites ?
- Ca n'a rien donné. Nous ne savons pas comment ils ont pu masquer leurs énergies. Pourtant nous savons qu'ils ont une source quelque part."
Alia soupira.
"La situation reste grave. Ces gens n'ont aucune expérience du controle mental. Les warlocks peuvent les manoeuvrer sans que personne ne soupçonne ce qui se passe. Nous sommes les seuls à savoir reconnaitre un sortilège.
- Il y a pire, marmona Rattletrap en baissant la voix. J'ai vu leurs technologies. Ils possède une armée composée de millions de soldat. Nous n'avons aucun moyen de lutter contre ce genre de technique. Avec une seule arme, ils seraient capable de raser Stormwind ou toute autre capitale. Il faudra nous assurer qu'ils ignorent qu'il existe un chemin vers Azeroth. Pouvons-nous refermer le portail ?
- Non, répondit Fenris. Et même si nous pouvions, nous ne pourrions pas laisser ses gens à la merci d'une attaque magique.
- Alors ? demanda Alia.
- Je n'en sais rien, soupira le chef de l'Ordre. Tout ce que nous pouvons faire pour l'instant, c'est nous assurer que personne d'autre n'empruntera le passage... et essayer de mettre un peu d'ordre sur cette planète."