Les Fils de Quel'Thalas
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[Récit - Retour à Icecrown]

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Message  Arévas Mar 14 Oct 2008 - 15:24

(Petit récit bien modeste en attendant la fin de l'enquête sur mon compte, il va introduire certains éléments plus ou moins importants pour mon rp avant et après la sortie de wotlk Wink )


Retour à Icecrown

Prologue : La fin d’un monde

- Pauvre fou. Comment pouvais-tu espérer me vaincre…

Debout, défiant le monde de sa toute puissance, le chevalier de la mort sinistrement connu sous le nom d’Arthas Menethil s’avançait lentement vers l’Elfe couché dans la neige.

- La mort elle-même vient réclamer son dû, ceux qui la défient ne peuvent être qu’anéantis.

L’ancien prince déchu de Lordaeron avait toutes les raisons de se sentir invincible. Frostmourne, son épée runique, ruisselait du sang encore frais de ses ennemis. Derrière lui, Illidan Stormrage, l’Elfe-Démon, et son bras droit, Kael’Thas Sunstrider, s’enfonçaient lentement dans la neige devenue liquide par la chaleur de leurs corps à présent sans vie. Le jeune soldat n’allait pas tarder à connaître le même sort.

- Après tout ce temps, après tout ce que j’ai enduré, après tous les obstacles que les tiens avaient placés sur ma route, je ne puis vous accorder le repos.
- Non… Vous n’oserez pas…

Le chevalier éclata de rire, un rire qui n’avait plus rien d’humain.

- Je suis le nouveau Roi-Liche ! Je peux faire tout ce que je veux ! Plus rien ne m’est interdit !
- Vous valez mieux que ça…
- Oh oui, je vaux bien mieux que ça en effet. Etre roi n’est pas suffisant, je vais maintenant envoyer mes armées conquérir le reste de ce monde, je serai le nouvel empereur d’Azeroth, un nouveau monde sera construit sur les cendres de celui-ci.
- Vous ne pourrez jamais vaincre tous vos ennemis… tous les êtres vivants se dresseront contre vous… vous ne pouvez pas gagner ce combat contre la vie…
- Jeune imbécile ! C’est le nombre qui fait la force du Fléau. Chaque perte pour vous est une nouvelle recrue pour moi.

Sur ces mots, Arthas brandit son épée vers le glacier d’Icecrown, là où l’attendait son maître. L’arme runique se mit à briller et des morts-vivants émergèrent de la neige, encerclant le chevalier de la mort et l’Elfe de Sang blessé.

- Vois-tu, insolent, tes amis viennent de rejoindre mes rangs. Nul ne peut s’opposer à ma volonté, tous deviendront mes serviteurs dans la mort. Toi aussi, tu vas me rejoindre.

Arévas savait ce que cela signifiait, le prince déchu allait lui ôter jusqu’à la moindre étincelle de vie avant de relever son corps pour en faire un de ses séides morts-vivants.
Comme pour confirmer ses pensées, Arthas s’avança d’un pas rapide vers l’Elfe. Arrivé devant lui, il posa son pied sur le dos de son adversaire, l’empêchant de tenter une quelconque action désespérée avant de lever son épée.

- Contemple ton nouveau maître. Par la morsure de Frostmourne, deviens mon esclave.

L’arme s’abattit sur Arévas, l’Elfe poussa un cri épouvantable.


Dernière édition par Arévas le Ven 17 Oct 2008 - 22:24, édité 2 fois
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Message  Arévas Mar 14 Oct 2008 - 15:26

Chapitre 1 : Raconte-moi

- Mon cœur ! Que t’arrive-t-il ?

Réveillée en sursaut, Tarae paraissait encore plus belle avec ses cheveux décoiffés, cela lui donnait un air naturel qu’appréciait grandement son fiancé, en plus de sa petite tenue qu’elle portait la nuit. Mais Arévas ne pensait vraiment pas à admirer cette beauté maintenant.

- Tu as hurlé comme si on t’avait arraché le cœur. Est-ce que ça va ?

Arévas ne semblait pas entendre sa compagne. Les yeux perdus dans le vide, il tremblait et transpirait abondamment. Nullement gênée, Tarae s’approcha de lui et l’enlaça. Lui caressant la joue et déposant de tendres baisers dans son coup, elle lui redemanda :

- Mon cœur, est-ce que ça va ? Tu as fait un cauchemar ?
- Un cauchemar…
Il soupira.
- Oui… c’était bien un cauchemar… un rappel de l’ancien temps…
- Comment ça, un rappel ? demanda doucement Tarae.

Arévas sentit sa respiration ralentir et son esprit s’apaiser. Il prit le temps de regarder autour de lui, comme pour s’assurer qu’il ne rêvait plus. Il était chez lui, ou plutôt chez sa fiancée (c’est elle qui avait payé l’appartement), il se sentait tellement plus à l’aise à Brise-Clémente que dans ses quartiers à Quel’Drassil. Assis sur le lit, toujours dans les bras de Tarae, il se décida enfin à répondre :

- J’ai… j’ai revu un passage de ma vie…
- C’était un mauvais passage alors.

Arévas sourit, il adorait la façon dont la jeune femme s’exprimait. Elle conjuguait toujours la logique et l’innocence, et son petit sourire le faisait craquer.

- Oui, un mauvais passage. C’est bien le cas de le dire.
- Le mot est faible, tu n’as jamais hurlé comme ça après avoir fait un mauvais rêve, même lorsque tu étais sous l’emprise du Troll… Je peux savoir ?

Comme toujours, Tarae avait vu au-delà des apparences en ce qui concernait son homme. Bien qu’apparemment calme et détendu à présent, elle savait qu’il devait être tourmenté par quelque chose. Cette façon de déceler les problèmes mettait toujours Arévas mal à l’aise, mais d’un autre côté, s’il avait choisi de vivre avec Tarae, c’était bien parce qu’elle était toujours prête à l’écouter et à lui venir en aide sans compter.
Mais cette fois, Arévas sentait que raconter son histoire allait lui faire plus de mal que de bien. Il savait qu’il pouvait compter sur sa compagne pour libérer sa conscience mais là, c’était un souvenir bien trop douloureux pour être partagé.
Voyant son hésitation, Tarae reprit la parole :

- Mon cœur, tu sais que tu peux tout me dire. Ce rêve était-il vraiment si terrible ?
- C’était juste un rêve, rien de plus, rien qui ne vaille la peine d’être raconté.
- Arévas, reprit-elle, tu n’as jamais su me cacher les choses qui te blessent… Je serai bientôt ta femme, comment pourrons-nous vivre heureux si l’un de nous souffre sans que l’autre ne puisse l’aider à se soulager ? C’est le devoir de chaque époux, de chaque personne aimant une autre personne, que de chercher à lui apporter le réconfort.

Arévas soupira, la jeune Elfe avait encore fois mis le doigt sur un sujet sensible. Cela devait faire sept mois depuis qu’ils s’étaient avoué leur amour et avaient décidé de vivre ensemble. Et depuis tout ce temps, elle avait toujours insisté pour que tous les problèmes, quel qu’ils puissent être, soient réglés à deux. Arévas devait, comme à chaque fois, s’incliner.

- J’ai revu la bataille d’Icecrown.

Tarae laissa échapper un frisson que perçut facilement Arévas. Comme pour tous les Elfes de Sang, ce nom lui évoquait une terrible signification. Icecrown… le trône de glace, c’est là qu’était emprisonné le Roi-Liche, c’est de là qu’il commandait son immense armée de morts-vivants, c’est là que tout aurait pu se terminer.
Les Elfes, alors alliés aux Nagas d’Illidan, avaient mis le siège devant le glacier il y a plusieurs années de cela. Les héros de chaque camp avaient dû donner le meilleur d’eux-mêmes pour décider de l’issue de la bataille. Hélas, le Fléau était sorti vainqueur de ce combat, tous les espoirs de vaincre le Roi-Liche avaient disparu en même temps que l’armée elfe sous la marée mort-vivante, saignant encore fois à blanc ce peuple déjà tourmenté.

Tarae savait que son fiancé était présent à la bataille d’Icecrown, il faisait partie de l’escorte du prince Kael’Thas. Mais Arévas n’avait jamais raconté ce passage de sa vie à qui que ce soit. Il aimait beaucoup parler de son passé quand celui-ci faisait référence à de bons moments, comme son apprentissage de paladin à Lordaeron ou lorsqu’il rendait visite aux Nains de Forgefer.
Laissant échapper un profond soupir et se caressant la joue comme elle avait l’habitude de le faire quand un sujet la gênait, elle reprit :

- Icecrown… oui, c’est un souvenir qui doit être bien douloureux, encore plus pour les vétérans que pour le reste de notre peuple. Mais c’est terminé maintenant, tu peux dormir en paix.
- Ce n’est pas aussi simple, répondit Arévas. Cette bataille a une grande importance dans l’Histoire de Quel’Thalas, mais comme tu le dis, encore plus pour ceux qui y ont pris part.
- Tu ne m’as jamais raconté comment cela s’était passé, mon cœur, ni quel rôle tu as joué ce jour-là.

Le petit sourire qu’affichait Tarae en disait long sur ce qu’elle souhaitait, Arévas savait qu’elle voulait qu’il lui raconte comment s’était déroulé la bataille et ce que lui-même avait fait dans ce combat. Elle devait sans doute s’attendre à un récit glorieux bien que tragique. Un combat où les Elfes avaient combattu vaillamment avant d’être vaincus et où son fiancé avait accompli beaucoup d’actes héroïques avant de devoir se retirer pour sauver sa vie.
Il n’en était rien. Les Elfes et leurs alliés, bien que solidement installés au pied du glacier, n’avaient rien pu faire pour empêcher Arthas de libérer le Roi-Liche, et Arévas, bien qu’ayant donné le meilleur de lui-même, ne se considérait absolument pas comme un héros.

- Je suis désolé, Tarae, mais cette histoire n’est faite que de larmes et de sang.
- J’en suis consciente, répondit la jeune femme sans montrer aucun signe de déception, mais je suis sûre que cela te fera du bien d’en parler. Et puis, je suis curieuse, tu le sais bien, je veux toujours tout connaître de l’Histoire de notre peuple, mais je veux surtout tout connaître de ton Histoire à toi.

Cette dernière remarque finit par convaincre Arévas. Tarae avait raison, Icecrown n’était plus qu’un souvenir désormais, un souvenir douloureux certes, mais rien de plus. Il lui fallait savoir tourner la page et regarder devant lui pour avancer et se libérer de ses anciens démons, qui mieux que celle qu’il aimait aurait pu l’aider dans cette tâche ? Personne, il en était sûr.

- Tu es têtue, tu le sais, n’est-ce pas ? lui demanda-t-il en souriant.
- Plus que toi. Et toi tu sais que tu vas céder, hein ?

Tarae laissa échapper un petit rire qui aurait pu être gênant dans cette situation mais qui sembla plutôt réconforter Arévas. Elle le poussa doucement pour le forcer à s’allonger sur le lit avant de poser sa tête sur son torse.

- Allez, raconte-moi…
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Message  Arévas Ven 17 Oct 2008 - 22:25

Chapitre 2 : Ascension

- Summerbreeze !

L’air était forcément frais dans ces régions nordiques mais moins que ce à quoi des gens habitués à un pays toujours ensoleillé auraient pu s’attendre. Bien sûr, il faisait froid, mais rien d’aussi terrible que ce qu’on racontait dans les légendes sur Northrend. Le nom seul de ce continent polaire suffisait à calmer les ardeurs des guerriers les plus braves et pas seulement en raison de la météo. Cette terre appartenait au Fléau, l’immense armée de morts-vivants au service du Roi-Liche.

- Summerbreeze !

Comment une armée, aussi nombreuse et motivée soit-elle, pouvait-elle espérer vaincre la mort elle-même sur son propre terrain ? Cette question hantait les esprits des soldats elfes qui avançaient en large file sur les rebords abrupts de la montagne, risquant à tout moment de glisser et de tomber dans le gouffre qui s’ouvrait à seulement quelques mètres d’eux.

- Summerbreeze ! Ma parole ! Tu dors !

L’Elfe de Sang frappa le soldat à la nuque, le faisant tomber en avant. Arévas s’étala de tout son long dans la neige, le froid lui permit enfin de sortir de sa torpeur. Contrairement à ce qu’il s’attendait, les autres soldats ne se moquèrent pas de lui, aucun rire ne se fit entendre. Ce spectacle était maintenant familier pour la troupe, il était fréquent de voir quelqu’un somnoler en marchant jusqu’à pratiquement s’endormir littéralement et l’engouement dû au froid n’arrangeait rien. Pouvait-on leur en vouloir ? Les ordres étaient clairs, il fallait atteindre le glacier avant l’ennemi, la marche forcée avait été décidée depuis longtemps.

- Je suis désolé, sergent.
- Garde tes excuses, Summerbreeze. Je me fiche totalement que tu ais envie de dormir, tout le monde a envie de dormir ici. Mais si tu te laisses aller, tu ne verras plus où tu vas et tu te retrouveras au fond du gouffre avant même d’avoir compris que tu ne rêvais pas. Il est hors de question que nos forces soient diminuées parce que vous vous sentez fatigués.

Les Elfes soupirèrent comme un seul homme, ce qui ne manqua pas d’agacer leur supérieur. Mais ce soupir n’était en aucune façon destiné au sous-officier, c’était juste l’expression des soldats pour montrer à quel point leur cause leur semblait perdue d’avance et que ces épreuves ne faisaient qu’empirer leur situation.

- Qu’est-ce qui se passe ici ? Le Prince exige de savoir pourquoi sa garde ne le suit pas en restant groupée. Alors ?

En tournant la tête, Arévas pu voir qui avait prononcé ces paroles. Il s’agissait d’un Elfe de Sang bien sûr, mais beaucoup plus grand que les autres soldats, il devait bien dépasser les deux mètres de haut. Plaqué de l’armure des officiers, on pouvait facilement deviner l’impatience dans ce que son casque laissait voir de son regard.

- Rien d’important, mon capitaine. Encore un qui s’est endormi. Nous sommes prêts à repartir.

L’officier regarda Arévas avec dédain pendant que celui-ci se relevait, aidé par deux autres soldats. Grommelant quelque chose qui ressemblait à un juron, il repartit vers le devant de la colonne. Quand il fut hors de portée de voix, le sergent s’adressa à ses hommes :

- Les gars, je ne suis pas plus ravi que vous d’être ici, mais dites-vous une chose : nous devons faire confiance à notre Prince Kael’Thas tout puissant et au Seigneur Illidan, eux seuls peuvent détruire le Roi-Liche une fois pour toute. Mais pour cela, ils ont besoin de nous, c’est aujourd’hui que se joue le sort de notre peuple, la dernière bataille des Elfes de Sang.

Le sous-officier s’arrêta comme si l’hésitation avait eu raison de sa volonté. Mais avait-il encore une volonté ? C’était à lui de galvaniser les troupes mais cela faisait longtemps qu’il ne croyait plus en les chances de son armée de vaincre le Fléau. C’était cependant la première fois qu’il laissait ses doutes prendre le dessus et il se jura que c’était aussi la dernière, du moins devant ses hommes. Se retournant, il leur fit signe de reprendre la route.

Arévas était maintenant parfaitement réveillé, la neige froide et cette remontrance s’étaient montrées efficaces mais elles n’avaient pas amélioré son moral, ni celui de ses camarades. Cela faisait des jours que l’armée elfe escaladait cette montagne qui semblait disparaître dans les nuages. Cet obstacle naturel, ou qui semblait l’être, protégeait l’accès au glacier d’Icecrown et donc l’accès au Roi-Liche. Les Elfes savaient qu’Arthas avait débarqué en Northrend depuis plusieurs jours, suite à cela les ordres avaient été clairs : atteindre le glacier avant le chevalier de la mort à n’importe quel prix.
Comme les autres membres de la garde personnelle de Kael’Thas, Arévas marchait au milieu de la colonne formée par l’armée elfique, de cette façon, le prince pensait être à l’abri en cas d’attaque frontale comme par derrière. Bien que le froid leur attaquait les lèvres, les gardes parlaient beaucoup, tant pour éviter de laisser leur visage geler que pour détendre l’atmosphère.

- Le sergent a raison, Arévas, tu marchais dangereusement près du bord tout à l’heure.
- J’ai eu de la chance qu’il intervienne oui, je n’aurais pas voulu finir comme Liroy et Hastariel.

Arévas frissonna en repensant à ses deux camarades qui avaient basculé dans le vide après s’être endormis pendant la marche.

- Mais dis donc, Arévas, ça fait des jours que nous avançons dans cette maudite montagne. Si j’ai bien compris, c’est le seul accès pour nous retrouver au pied du glacier proprement dit ?
- C’est bien ça oui.
- Mais alors ça veut dire que les Nagas ne pourront pas être avec nous là-haut. Il leur est impossible d’emprunter ce chemin, on va devoir se battre seuls contre le Roi-Liche ? demanda l’Elfe inquiet.
- Non, rassure-toi. Illidan a dit qu’il existait un vaste réseau de galeries souterraines inondées qui parcouraient la montagne en tous sens, les Nagas vont s’en servir pour nous rejoindre au sommet.
- Ça ne me rassure pas. Même avec ces créatures, je doute que nous puissions vaincre…

Arévas n’eut pas le temps de répondre qu’il sentit un coup dans son dos qui le fit s’avancer d’un pas en avant rapidement, son compagnon également. En se retournant, ils purent voir qui était responsable de cette frappe amicale. Une jeune Elfe se tenait bien droite face à eux, les toisant d’un regard malicieux.

- Alors, les garçons, on papote ? Vous dites quoi de beau ?

La familiarité employée par la jeune fille mettait Arévas mal à l’aise, il s’était intégré rapidement dans les rangs de l’armée, se faisant plusieurs amis facilement, mais était toujours anxieux face aux représentantes du sexe opposé. Il ne connaissait pas cette fille, elle devait faire partie des dernières recrues intégrées dans la garde pour y combler les trous laissés par ceux qui avaient péri ces derniers jours.

- On se connaît ? demanda-t-il maladroitement.
- Sous peu oui, répondit-elle en riant, je m’appelle Tamara et je suis votre nouvelle collègue.
- Tamara… c’est un nom humain, non ? demanda le troisième Elfe.
- Eh oui, c’est le prénom de mon arrière grand-mère qui a épousé mon arrière grand père qui lui était un Quel’Dorei, ça te dérange, mon chou ?
- Pas le moins du monde, moi c’est Alakor.
- Et moi…

Avant qu’Arévas n’ait pu se présenter, de terribles grincements se firent entendre. Ils étaient si aigus que la montagne aurait pu s’effondrer juste sous l’effet du son, et c’était peut-être le but.

- Des gargouilles ! Attention !

Des formes ailées encore plus laides qu’un Gnome mal rasé volaient en direction de l’armée elfique. Acculés contre le flanc de la montagne, les Elfes savaient qu’ils offraient des cibles de choix.

- Pas de panique ! Elles n’ont aucune arme de tir, aboya un officier. Elles ne pourront nous attaquer qu’au corps à corps. Ne les laissez pas vous entrainer dans le vide et repoussez-les. Archers ! Arcanistes ! Détruisez-moi ces horreurs !

Prodiges de l’organisation militaire, les ordres furent exécutés immédiatement et à l’unisson. Une pluie de flèches et des sorts magiques s’abattit sur les monstres volants du Fléau, les forçant à reculer pour se mettre hors de portée. Les soldats qui n’avaient pas d’armes pour combattre à distance avaient dégainées leurs épées et se tenaient prêts pour un éventuel choc. Mais les gargouilles n’approchèrent pas, au lieu de ça, elles s’envolèrent vers le haut de la montagne.

- Quoi, c’est tout ? hurla Alakor.
- Ça m’étonnerait, répondit Arévas, ces créatures n’ont aucune volonté, ce n’est pas normal qu’elles n’aient pas attaqué sans se soucier de leurs pertes.

Comme pour confirmer cette pensé, les gargouilles commencèrent à prendre des rochers sur le flanc de la montagne au-dessus de l’armée pour ensuite les envoyer sur elle. Chaque rocher en entraînait un autre et une pluie de roche et de neige se forma rapidement.

- Elles ont provoqué une avalanche ! Arcanistes ! Faites des boucliers pour protéger l’armée ! Ne vous…

L’officier bascula dans le vide avant d’avoir pu terminer sa phrase, une pierre l’avait atteint à la tête. Mais ses ordres ne furent pas donnés en vain, les mages agirent rapidement et invoquèrent de puissants boucliers magiques au-dessus des Elfes. Légèrement inclinés, les boucliers dévièrent la chute de neige et de rochers vers le gouffre mais ce n’était pas suffisant. Il était déjà difficile de couvrir toute une armée regroupée, alors en colonne, c’était impossible. Plusieurs hommes furent emportés par l’avalanche, d’autres furent ensevelis.

Arévas savait qu’il allait certainement mourir sur cette montagne, mais il pensait que cela se passerait au combat, face à l’ennemi et non emporté par les éléments. Lui et les deux autres Sin’Doreis n’étaient pas protégés par un bouclier, Alakor glissa sur une pierre et roula sur le côté avant de disparaître dans le vide. Arévas n’eut pas le temps de réagir, une masse énorme de neige le recouvrit.

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Message  Arévas Mer 29 Oct 2008 - 21:11

Chapitre 3 : Le glacier

Arévas était heureux, il était chez lui, avec sa femme et ses enfants. Sur une île située au Nord de Quel’Thalas, loin des soucis, loin de tout. Il avait quitté l’armée depuis des années et n’aspirait désormais qu’à une vie de paix et d’amour. Amour qu’il offrait… à sa femme ? Ses enfants ? Il n’en avait pas ! Qui étaient ces gens ?
Soudain, une violente arrivée d’air lui fit reprendre connaissance, et lorsqu’il ouvrit les yeux, c’était pour voir le visage de Tamara.

- Hé ! Est-ce que ça va ? Un peu plus et tu mourrais étouffé dans la neige.

La triste réalité avait rattrapé l’Elfe de Sang, il était toujours coincé sur cette montagne avec ses compagnons, toujours pris pour cibles par les gargouilles du Fléau.

- Tu as été enseveli, reprit la jeune femme, j’ai eu beaucoup de mal à te dégager.
- Merci, Tamara. Tu m’as sûrement sauvé la vie.
- Hey, les amis sont faits pour ça, mais on n’est pas encore tirés d’affaire.

Les mots de la Sin’Dorei résumaient bien la situation, l’armée elfique était bloquée par la chute de rochers et de neige que provoquaient les gargouilles, et le nombre de soldats ne cessait de diminuer au fil du temps qui passait.
Alors que les Elfes commençaient à douter de leurs chances de survivre, des formes ailées apparurent depuis le versant de la montagne, se dirigeant vers le sommet.

- Des dragons-faucons !

Tamara avait vu juste, ces créatures majestueuses étaient bien des dragons-faucons. Montés par des soldats elfes, ils foncèrent vers les monstres du Fléau pour les provoquer en combat. Formés à plusieurs techniques magiques, les cavaliers disposaient chacun d’un filet enchanté spécialement conçu pour affronter des adversaires volants. Plus rapides et surtout plus malins, les chevaucheurs de dragons-faucons n’eurent aucun mal à détruire les gargouilles jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucune en état de nuire.

Après chaque combat, ou plutôt embuscade dans le cas présent, venait l’heure du bilan, il n’était pas brillant. Les mages avaient très bien réagit en invoquant leurs boucliers magiques pour protéger l’armée, mais beaucoup d’Elfes avaient été emportés ou ensevelis par l’avalanche. Ce nouveau coup dur baissait encore un peu plus le moral des troupes, mais avant que quelqu’un ne puisse penser à se plaindre, une voix forte se fit entendre. L’officier qui avait râlé quand Arévas s’était endormi chevauchait un dragon-faucon et avait placée sa monture de façon à ce que tous les gardes puissent le voir et l’entendre.

- Soldats ! Ce n’est pas le moment de se laisser aller ! Nous avons repoussé les monstres du Fléau avant qu’ils n’aient eu le temps de faire trop de dégâts. Faites une prière pour vos camarades perdus mais pas trop longue, le temps est notre ennemi, ne le gaspillez pas. Aidez les hommes ensevelis à se dégager et réchauffez-les comme vous pouvez, mais faites tout cela en vitesse. Exécution !

Sur ces mots, le capitaine vola vers l’avant de la colonne. Comme le reste des gardes, Arévas essayait de retrouver ses compagnons qui pouvaient se trouver sous la neige, espérant pouvoir les trouver avant qu’ils n’étouffent. L’armée elfe perdit donc plusieurs heures à se recomposer et à dégager le passage le long du versant de la montagne, puis elle se remit en route.

- On n’a pas eu de chance sur ce coup-là, dit Tamara. Mais au fait, tu ne m’as pas dit comment tu t’appelles ?
- Je m’appelle Arévas Summerbreeze.
- Arévas ? C’est très joli, répondit l’Elfe en souriant. Par contre, Summerbreeze, c’est pas vraiment approprié dans notre situation.
- Ça, il faut avouer que je me sentirais beaucoup plus à l’aise sur une plage, avec le soleil, le sable chaud, les filles…
- Les filles ?!
- Chaudes évidemment !

Les deux Sindoreis rirent de bon cœur sur cette boutade, et cela leur firent un bien fou. Ils ne pensaient pas retrouver un semblant de bonne humeur dans cette ascension mais ils ne comptaient pas laisser passer une occasion de détendre l’atmosphère toujours plus lourde.

- Je plaisante pour les filles bien sûr, mais il n’empêche que je pendrais bien tout ce qui pourrait me réchauffer ne serait-ce qu’un instant.
- C’est normal, chou, tout le monde ici voudrait se réchauffer.
- J’espère qu’on arrivera rapidement au glacier sans subir une autre embuscade.
- On ne devrait plus avoir de problèmes, Arévas. Les dragons-faucons ont adopté une nouvelle formation pour couvrir toute la file que forme l’armée. Les gargouilles nous ont pris par surprise parce qu’ils étaient tous parti en éclaireurs à ce moment-là.

En éclaireurs… Voilà un exemple des erreurs qui pouvaient coûter cher aux Sin’Doreis. Le Prince Kael’Thas avait en effet décidé d’envoyer tous les dragons-faucons vers le sommet pour atteindre le glacier et sécuriser la zone. Trop confiant dans les nouvelles qui disaient que le Roi-Liche perdait peu à peu ses pouvoirs, il avait assuré à ses officiers que le Fléau ne tenterait pas d’attaque contre l’armée en marche. Arévas avait confiance en Kael’Thas, il l’avait toujours suivi et servi loyalement, il ne remettait pas cette loyauté en question mais priait pour que le Prince ne fasse plus ce genre d’erreur.

Les heures s’écoulèrent, longues et pénibles. Les Elfes de Sang marchaient comme des zombies, épuisés par le temps et la difficulté de l’ascension. Et puis, un sentiment de délivrance les envahit soudainement, ils étaient arrivés au sommet. Là, au cœur de la montagne, s’étendait un large plateau creusé dans la roche, le fameux glacier d’Icecrown trônait fièrement au milieu.
L’ironie était qu’après avoir escaladé la montagne pendant des jours, les Elfes devaient à présent la descendre pour atteindre le glacier, mais ce n’était pas un problème pour eux, ils étaient trop heureux d’avoir enfin atteint leur but, même si cela signifiait de nouvelles difficultés.

Ainsi, l’armée elfique descendit dans le cœur de la montagne. Et là, contre toute attente, les Elfes ne rencontrèrent aucune résistance. Aucune attaque, aucun mort-vivant ne vient les harceler. En se rapprochant du glacier, ils purent constater la raison de leur relative tranquillité depuis l’embuscade. De nombreuses carcasses jonchaient le sol et semblaient s’étendre partout, et les seules créatures qui étaient encore en mesure d’accueillir les Sin’Doreis étaient les Nagas.

Les Nagas et Illidan. Ils avaient réussi à atteindre le glacier en utilisant les galeries souterraines comme l’avait dit le Seigneur Elfe-Démon. Mieux que ça, ils avaient exterminé les défenseurs morts-vivants qui défendaient le plateau. En cet instant, rien ne semblait capable d’empêcher l’ancien Elfe de la Nuit de détruire enfin le Roi-Liche. Sentant son bras droit et ses hommes arriver, Illidan s’adressa à eux.

- Bienvenue, fils des Biens-nés. Soyez les bienvenus à Icecrown et contemplez la puissance de votre maître. Voyez comme nous avons détruit les dernières forces du Roi-Liche. Plus rien ne peux le sauver à présent. Plus rien ne peut vous empêcher de réclamer votre vengeance. En ce jour, l’espoir vous appartient. En ce jour, nous allons écrire l’Histoire.

Arévas écoutait les paroles de son suzerain comme ses camarades avec une étrange sensation, une sensation qu’il croyait ne plus pouvoir ressentir. Aujourd’hui, les Elfes de Sang pouvaient détruire le Roi-Liche, aujourd’hui, tout pourrait se terminer.
Aujourd’hui, Arévas avait retrouvé l’espoir.

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Message  Arévas Lun 10 Nov 2008 - 15:03

Chapitre 4 : Le premier obélisque

Maîtres du plateau, les Elfes de Sang et les Nagas commencèrent à s’installer en vue du siège qui allait être mis en place au pied du glacier d’Icecrown. D’après le Seigneur Illidan, il fallait prendre le contrôle de quatre obélisques situés aux points cardinaux du glacier. Cette opération magique devait ouvrir les lourdes portes de glace protégeant l’escalier conduisant au Roi-Liche, mais elle nécessitait une grande puissance arcanique et demandait beaucoup de concentration. Ainsi, Illidan avait prévenu son armée qu’il lui faudrait beaucoup de temps pour étudier et contrôler les obélisques, peut-être plusieurs jours. Ordre avait donc été donné de fortifier les positions autour du glacier pour repousser les restes de l’armée de morts-vivants rôdant encore dans les environs, mais surtout au cas où Arthas parviendrait à atteindre le glacier avant qu’Illidan n’ait terminé son opération magique.

Les Elfes de Sang construisaient leurs défenses en utilisant une technique peu connue des autres races mais très efficace. Les mages invoquaient et faisaient apparaître littéralement les matériaux nécessaires, ces dits matériaux étaient envoyés par les arcanistes qui étaient restés dans les bases que les Sin’Doreis avaient établies sur les plages de Northrend, cela ressemblait donc à un pont aérien mais avec transport instantané. Mieux que celà, après avoir invoqué les matériaux, les mages usaient encore de leur magie pour les assembler et construire une petite base afin d’offrir défenses, logements et protection à l’armée elfique. Tout cela n’était bien sûr qu’un ensemble de constructions de fortune mais c’était plus que suffisant pour tout le monde.

Assis avec leurs camarades autour d’une table ronde, Arévas et Tamara mangeaient leur premier repas chaud depuis des jours, les Elfes ayant enfin eu l’autorisation d’utiliser du feu. Tous les gardes de Kael’Thas mangeaient avec appétit, comme s’ils pensaient ne plus avoir l’occasion de le faire plus tard. Tamara en particulier, engloutissait une quantité impressionnante de nourriture.

- Tu nous le dis si tu n’aimes pas ça, hein ? dit Arévas avec un sourire ironique, on te donnera autre chose.
- Non non, répondit la jeune femme. C’est très bon, je ne pensais pas avoir l’occasion de manger aussi bien dans un tel endroit.
- Tu pourras remercier les mages, c’est grâce à eux qu’on est relativement bien installés.
- Je le ferai, ils méritent toutes les louanges pour avoir invoqué un tel repas, le porc salé est particulièrement savoureux.

Arévas leva les yeux au ciel en souriant pendant que les autres gardes riraient. Il éprouvait une sensation très agréable, celle que l’on pouvait ressentir lorsqu’on se sentait en paix, entourés de ses amis et partageant de bons moments.
Mais ces bons moments allaient être de courte durée, Arévas pouvait voir le Prince Kael’Thas discuter avec Dame Vash, la grande sorcière naga, à l’autre bout du camp. La discussion semblait animée, les officiers sin’doreis allant et venant pour livrer leur rapport après avoir exploré la zone et reconnu le terrain. Après avoir livré son propre rapport, l’un d’eux quitta le groupe pour aller se rafraichir près d’une fontaine.
Arévas se trouvait justement à côté de cette fontaine, remplissant son broc d’eau pure avant de vouloir retourner à la table des gardes. Mais avant qu’il n’ait pu s’en aller, l’officier l’interpella.

- On est bien mieux réveillé quand il s’agit de manger à ce que je vois ?

Arévas reconnut tout de suite l’officier qui était venu râler quand il s’était endormi pendant l’ascension, son visage était toujours caché par son casque mais sa voix était reconnaissable entre mille.

- Je suis vraiment désolé, mon capitaine, ça ne se reproduira pas.
- Evidement que ça ne se reproduira pas ! dit l’officier en éclatant de rire. Maintenant que nous sommes enfin arrivés au glacier, tu ne risques plus de t’endormir en marchant.

Arévas se sentait mal à l’aise, il avait toujours des difficultés à s’exprimer face à ses supérieurs, et pourtant il était dans l’armée depuis longtemps. Voyant la gêne de son subordonné, l’officier parla calmement, avec comme un ton amusé dans sa voix.

- Tu n’as vraiment pas changé, Arévas, toujours aussi timide, j’irais même jusqu’à dire coincé.
- Vous… vous me connaissez, mon capitaine ?
- Oh oui, je te connais très bien, je pourrais même me sentir vexé que tu ne m’ais pas reconnu.

Sur ces mots, l’officier retira son casque. Ses longs cheveux roux lui tombèrent sur les épaules, il regarda Arévas avec un sourire narquois. Ce dernier était incrédule.

- Capitaine Fireblade ! C’est… c’est incroyable.
- Ah ! Au moins, tu n’as pas oublié le nom de ton ancien mentor, me voilà rassuré.

Comment Arévas aurait-il pu oublier ce nom ? Fireblade, ce nom était celui du chevalier qui l’avait entrainé durant sa formation de paladin à Lordaeron. L’ordre des Chevaliers de la Main d’Argent avait à peine vu le jour que déjà cet Elfe avait fait partie des grands maîtres, et Arévas avait été l’un des ses élèves.

- Ça fait un bail, n’est-ce pas ? Une bonne dizaine d’années au moins, dit-il toujours souriant.
- Oui, mon capitaine.
- Eh bien qu’attends-tu ? Dis-moi donc ce que tu es devenu depuis tout ce temps ! Tu n’es même pas venu me voir après avoir décidé de quitter l’ordre des paladins. Tu n’es même pas venu me dire au revoir. Je l’ai très mal pris à l’époque, tu sais.
- Je suis désolé, mon capitaine, répondit Arévas avec un ton triste dans sa voix. Ce fut un moment très difficile pour moi.

Arévas raconta donc pourquoi il avait quitté son maître et ses camarades paladins. Il avait rejoint l’ordre parce que son père voulait le tenir à l’écart de la deuxième guerre contre les Orcs. Pendant ce temps, son frère Lokyas avait traversé la Porte des Ténèbres avec l’expédition de l’Alliance avant que Draenor n’explose. Il y avait peu de chances pour que les membres de cette expédition aient survécu.

- Ainsi, tu te reproches d’avoir perdu ton temps durant ta formation alors que tu aurais pu te trouver aux côtés de ton frère, et tu penses lui avoir rendu hommage en t’engageant comme simple soldat dans la garde du Prince, récapitula Fireblade d’un air pas du tout convaincu.

Arévas acquiesça d’un léger signe de tête, comme si le ton employé par son ancien maître lui faisait à présent douter de ses anciennes convictions.

- Tu n’as jamais pensé que ta formation une fois achevée, tu aurais été bien plus efficace au combat ? Ton ami humain Dunnaros, lui, a poursuivi sa formation jusqu’au bout, et aujourd’hui je suis sûr qu’il est beaucoup plus puissant qu’un simple soldat, et en particulier contre les créatures du Fléau.

Arévas se sentait tellement bête, il avait été si sûr de lui quand il avait décidé de quitter les paladins. Il croyait sincèrement pouvoir se rapprocher de son frère en vivant comme lui, simple soldat perdu dans l’immensité de l’armée elfique. Voyant cette déception, Fireblade reprit la parole.

- D’un autre côté, c’est sûr qu’on a toujours besoin d’hommes de rang pour faire la guerre. Tu as fait ton choix et je le respecte, mais sache juste que je regrette de voir ton potentiel ainsi gâché.

Sur ces mots, l’officier remit son casque et se dirigea vers une tour que le mages venaient tout juste d’invoquer.
Arévas s’assit à côté de la fontaine et commença à broyer du noir. Heureusement, Tamar vint le tirer de ses sombres pensées.

- Hé, ça va, chou ?
- Ça pourrait aller mieux.
- Rooh allez, fais pas cette tête. J’ai exactement ce qu’il faut pour te faire retrouver le sourire.

Tamara déposa un baiser sur la joue de son camarade. Arévas la regarda d’un air étonné mais avant qu’il ne puisse dire quelque chose, une voix forte se fit entendre.

- Alerte ! Alerte ! Tout le monde à son poste ! En formation de combat !

Les Elfes des Sang couraient en tous sens à travers la base, prenant leur équipement avant de rejoindre leurs formations. Arévas et Tamara en firent de même et retrouvèrent les autres gardes. En rangs face à un des obélisques où se trouvaient Illidan, Kael’Thas et Dame Vash, ils étaient assez près pour tout entendre.

- Seigneur Illidan, dit Vash, le prince déchu est arrivé.

Arévas et les autres gardes écarquillèrent les yeux, ils n’en croyaient pas leurs oreilles, Arthas avait atteint le glacier à son tour, et Illidan n’avait pas encore pris le contrôle des obélisques. A cet instant, l’espoir commença à s’estomper, et l’ancien Elfe de la Nuit parla d’une voix forte pour calmer les esprits.

- Il est passé par les galeries de l’ancien royaume d’Azjol’Nerub…
- Mais c’est impossible, mon seigneur, répondit le Prince sin’dorei. Les sans-visages se sont emparé de ces souterrains, Arthas n’a pas pu les vaincre, pas avec son épée qui perd ses pouvoirs.
- C’est pourtant ce qu’il a fait, mais qu’importe.

Se retournant vers l’obélisque, Illidan posa ses mains sur la pierre et prononça des paroles dans une langue inconnue. Quelques instants plus tard, une puissante aura de lumière s’échappa de l’obélisque.

- Ça y est ! jubila l’Elfe-Démon. Cet obélisque m’appartient !
- Vous avez réussi, Maître, dit Kael’Thas en s’inclinant.
- Oui, j’ai réussi, et je sais maintenant quel rituel employer, il ne me faudra que quelques minutes pour prendre les contrôles des autres obélisques.

Sûr de lui, Illidan se tourna vers un versant de la montagne où on pouvait voir au loin une petite silhouette se tenir droite et seule face aux grandes armées elfe et naga. L’ancien Elfe de la Nuit cria.

- M’entendez-vous, Arthas ?! C’est la fin !

Un long silence suivit cette provocation, personne ne bougeait, comme si chacun attendait de voir si Arthas allait réagir. Puis soudain, le chevalier de la mort se fit entendre.

- Illidan ! Vous avez nargué le Fléau suffisamment longtemps. Il est temps pour vous de réapprendre à craindre la mort.

Comme pour lui répondre, la terre se mit à trembler. Une puissante explosion de lumière maléfique jaillit du sommet du glacier. Le Roi-Liche était prêt pour soutenir son champion dans cet ultime combat. Une foule innombrable de morts-vivants sortit des crevasses et autres trous entourant le glacier tandis que la propre armée d’Arthas apparaissait à ses côtés pour s’engager sur le plateau.
Refusant de céder à la panique, le Prince Kael’Thas s’adressa à son peuple.

- Elfes de Sang ! Nous avons fait tout ce chemin pour venger nos frères et libérer le monde de la malédiction du Roi-Liche ! Nous allons le faire aujourd’hui et maintenant ! A la guerre !

L’armée elfe répondit comme un seul homme, puis chacun se prépara au choc.

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