Ceremonie funéraire

Le vent, doux chargé d'embruns, soufflait sur Quel'Drassil, uniquement stoppé par les hautes murailles de la forteresse. C'est pour cette raison qu'Uzlag avait choisi de monter le bûcher à l'exterieur, ainsi les cendres seraient dispersées comme il se le devait par le Vent, amenant l'esprit de la defunte jusqu'au lieu ou elle séjournerait pour l'éternité.

Il s'approcha de la structure de bois sous laquelle étaient empilés divers types de bois, certains odorant, d'autre destinés à provoquer le plus de fumée possible, afin d'avertir les Ancêtres de la venue d'une nouvelle âme parmis eux. Dans ses bras, l'orc portait un mannequin de paille revêtu de la plus belle des robes blanches qu'il avait pu trouver sur l'île. Il s'arrêta, et tira de sa ceinture une dague ceremonielle avant de s'entailler le bras. Du bout de son doigt trempé de sang, il traça d'une ecriture maladroite sur le torse du mannequin le nom de l'âme qu'il honorait par ce rituel : Jil Sunstalker.

Il deposa le corps symbolique sur le bûcher funéraire, les bras croisés sur la poitrine. S'ecartant, il sembla chercher quelque chose. Puis il se rappella qu'il n'était pas forcement nescessaire de donner une arme au defunt lorsque la ceremonie se faisait sans le vrai corps. Il recula de quelque pas, avant de lever les bras et de declamer son adieu à la fille de sa compagne.

"- Lok-tar Ogar Jil Sunstalker ! Magistère de Quel'Thalas ! Fleau de la Légion ! Nous t'honorons en ce jour. Tu es tombée en combattant les demons, ton sacrifice temoigne de ta force et de ton courage exemplaire ! Aujourd'hui, nous te rendons enfin l'hommage qui t'es dû. Il est temps pour toi de rejoindre tes ancêtres ! Aka'magosh !"

Il alluma une torche enduite de résine, puis vint l'offrire à Severnaya.

"- C'est à toi de le faire. Si tu souhaite parler, fais le maintenant."

Severnaya était vêtu de la seule chose qu'elle avait trouvée appropriée pour l'occasion - son uniforme de combats et d'infiltration nocturne, une armure de mailles et de cuir noirs. Sa fille l'avait connue comme une Ranger, et elle le resterait jusqu'au bout.

Elle prit la torche en soupirant.

- Jil. Dans ta jeunesse, les gens te trouvaient bizarre. Mais tu à prouvée, en entendant l'appel de la Lumière même dans les ténèbres, et tu en es morte, en combattant dans une terre corrompue et abandonnée.

Severnaya approcha la torche du bucher, en soupirant :

- Puisse tu rejoindre ton père et tes frères dans un monde meilleur. Shorel'aran, adieu ma fille. Tu ne sera pas oubliée.

Puis Severnaya mit le feu au bucher, et hypnotisée par les flammes qui léchaient le bois, elle se mit au garde-à-vous, des larmes coulant sur ses joues.

Uzlag ecouta, dans une attitude de receuillement paisible avant d'aller se camper devant le bûcher. Il prit une profonde inspiration et poussa un rugissement long et puissant en direction du ciel, comme le voulait la coutume. Les esprits ancestraux entendraient l'appel et viendraient faire cortège à l'âme de Jil pour la guider jusqa'à sa dernière demeure.

Severnaya s'avanca d'un pas pour quitter sa pose rigide, et à son tour cria de toutes ses forces, à la fois pour imiter Uzlag et pour s'exorciser de la douleur qu'elle avait en elle depuis l'annonce de la mort de Jil.

Maella entendant les cris et voyants la fumée sortit de sa chambre et se mit en route vers la source de cela.
Elle découvrit le bûcher, Uzlag et Severnaya... La jeune elfe ne connaissait pas cette coutume, mais au vue de la forme du bûcher, elle se douta qu'il s'agisse d'une cérémonie funéraire.
Après une regard vers Uzlag qui hurlait vers le ciel, elle se mit à regarder vers Severnaya dont les larmes coulaient sur ses joues.
Ne souhaitant pas entrer dans ce moment d'intimité, Maella resta légèrement en retrait, regardant les deux personnes et le bûcher... Elle croisa sa bras autour de son buste, sa longue robe et ses cheveux volants.

Ennea etait a coté du buchet, silencieuse dans ses vetement vaudous, ses armes deposé plus loin a l'exeption d'une petite dague rituelle en pierre noir.
a ses coté Mawu, un baillon sur la bouche pour etre sur qu'elle ne dise pas de betise, petite mesure prise par Ennea.
les deux trollesses observaient, l'orc et l'elfe, sans bouger ni dire un mot.