Les Fils de Quel'Thalas
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Sybile Cwes Wyloir

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Message  Atia Jeu 17 Juil 2008 - 21:14

Sybile

1ère Partie : Les temps bénis

« Sybile ! Viens ! Cria, d’une voix douce, une femme. »

La petite fille dans sa jolie robe bleue approcha en courant, sa chevelure châtain, retenue par un petit nœud, voletait avec le vent. Elle posa ses larges yeux noisette sur sa mère en souriant.

« Regarde dans quelle état tu es… Dit la femme en essayant vainement de décrotter la robe de la petite fille.
- Je jouais avec le chien du voisin et je suis tombé dans une flaque.
- Bah il faut bien que tu t’amuse et tes vêtements n’ont pas fini dans voir, petite chipie ! »

Sybile se mit à rire et regarda sa maman qu’elle pensait, bien entendu, être la plus belle des mamans du monde ! Elle sourit puis se serra contre sa cuisse.

« Et bien ! Voila que tu crotte ma robe aussi, dit la femme en riant. Tiens je te t’ai trouvé une jolie pomme, c’est l’heure de goûter.
- Merci maman !
- Aller retourne jouer ! »

La petite fille observa l’éclat vermeille de la pomme et mordit dedans avec envi. Elle se délecta de la fraîcheur du fruit puis repartie en sautillant vers la plage. Elle jeta le trognon de pomme dans l’eau, au bénéfice des poissons, puis elle marcha doucement sur la plage ramassant coquillage et courant après les crabes.

Elle riait, fille unique elle avait l’habitude de jouer seul. Mais au loin, assis sur un rocher, un homme fixait l’horizon d’un air nostalgique. Il portait une chemise a jabot blanche, un pantalon noir et de solide botte de cavalier, a son ceinturons pendait, dans un simple fourreau de cuir, une lourde épée a deux mains. Elle le fixait curieuse puis alla vers lui. Le vieil homme posa sur elle un regard bienveillant.

« Bonjour petite demoiselle, dit il. »
- Bonjour monsieur, vous êtes un chevalier ?
- Que vous le fait pensez petite damoiselle ? demanda l’homme avec un sourire.
- Votre épée, les soldats et les mercenaires ils la portent dans le dos, les chevalier a la ceinture, c’est mon papa qui me l’a dit.
- vraiment ? Et qui est ton papa ?
- c’est un sergent au service du baron, il travail dans le château là-haut. Et vous, vous êtes qui ?
- un vieux chevalier a la retraite, j’était au service de Lord Lothar de Stormwind durant la grande guerre.
- woaaaaaah ! Vous êtes devenu un paladin ? »

Le vieille homme hocha doucement la tête puis ébouriffa les cheveux de la petite fille, riant de son air émerveillé. Il sortie son épée la tendit a la petite Sybile qui soutint a peine le poids de l’arme. Celle-ci s’efforça de la tenir et de faire quelque mouvement lent et pataud. Le chevalier rit a nouveau et repris la lame lui faisant une démonstration. La petite applaudissait, en riant à son tour, émerveillée.

« Moi aussi un jour je serais paladin ! dit la petite fille.
- qui sais, peut-être ou peut-être en épousera tu un.
- alors un gentil comme vous! Car les garçons du village sont trop bête et méchant.
- humm ils sont jeune c’est normal. Ils changerons, du moins, certain. »

Il sourit et rengaina son arme puis observa le château. Il tapota le pommeau de son arme et se mis a genou pour être a la hauteur de la petite fille.

« Allez je vais continuer ma promenade, ce fut un plaisir petite demoiselle. Dit il en lui faisant un baisemain.
- au revoir chevalier ! »

Le vieille homme sourit puis s’éloigna dans la direction opposé de la forteresse. Sybile haussa les épaules et couru au village raconter cette rencontre a sa mère toute guillerette.

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Message  Atia Jeu 17 Juil 2008 - 21:14

2ème Partie : A l’ombre de la forteresse.

« Alors, c’est elle Georges ? demanda le baron Silverlaine.
- Oui seigneur, ma fille unique.
- quelle est son age ?
- huit ans seigneur, l’age idéal pour commencer ce genre de travail.
- c’est vrai. »

Le vieux seigneur, vêtu de ses beaux atours, observa la petite fille d’un air scrutateur puis sourit au garde qui la tenait par l’épaule.

« Elle fera une jolie femme, une suivante idéal, je vais la mettre au service de mon épouse.
- ho! Grand merci, seigneur ! »

La petite fille fit une petite révérence comme le lui avait appris son père et le baron, toujours souriant, fit un signe à un serviteur d’approcher. Il lui confia la petite Sybile qui suivit se grand homme sec et inexpressif, un brin intimidée. Elle trouva les lieux bien plus lugubres qu’elle l’imaginait, ça ressemblait au château des contes de fées avec des monstres dedans. Mais soudain au détour d’un couloir les lieux changèrent, elle découvrit une petite cour intérieure fort charmante. Elle observa l’écurie et les ateliers des artisans avec un petit sourire qui fit hausser un sourcil au grand chauve, dont l'expression de vieux chien renfrogné fit mourir son sourire. Il l’amena a travers la cour et ils entrèrent par la porte menant aux cuisines puis l’opulente salle a mangé qui n’avait, pour le coup, plus rien de lugubre. Elle observa émerveillée ce decors, detaillant chaque decoration du regard,.

« Cessé donc cette mine ahurie, soyez digne mademoiselle ! Maugréa son guide.
- pardon monsieur…
- Monsieur Baur.
- D’accord monsieur Baur… »

Elle eut envi de pleurer mais réprima ses larmes en serrant ses petits points. Lui, c’était un méchant et elle ne l’aimait pas ! Elle eut envi de lui faire un croche-patte mais se ravisa. Il l’emmena par des couloir jusqu’a une magnifique anti-chambre richement décoré de tentures et tapisserie.

« Cette porte c’est la chambre de Madame, celle juste a coté c’est la chambre de mademoiselle Walter, elle sera votre supérieur, c’est la dame de chambre de Madame et vous formera au métier. Vous vous vivrez ici. »

Il ouvrit une porte sur une minuscule chambrette dont l’allure évoquait plus une cellule de prison qu’une chambre. Elle en resta pétrifié un moment mais fut tiré en arrière.

« Venez je vais vous présenter a la baronne et a mademoiselle Walter, elles sont dans la pièce de tissage. »

Ayant perdu tout son entrain apres ce premier contact chaleureux avec son milieu de travail, elle suivit en traînant les pieds et boudant le méchant Baur. Une fois sur place, quand il ouvrit la porte, le spectacle fut fort déplaisant. Une grosse femme en robe de soie était accompagnée d’une vieille femme au airs de carnes à la maigreur cadavérique. La carne l’observait en reniflant de mépris.

« Alors c’est elle que je dois former à satisfaire madame ?
- oui mademoiselle Walter, dit Baur.
- elle est mignonne, dit la baronne.
- nous verrons comment elle sera après être passé entre mes mains. »

Sybile ravala bruyamment sa salive et ne put réprimer plus ses larmes.

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Message  Atia Jeu 17 Juil 2008 - 21:15

3ème Parti : Les vertus

Elle se tenait bien droite, altière et silencieuse. La baronne assise sur un trône écoutait le barde réciter ses chansons et Sybile à son coté, légèrement en retrait, était tel une statue. Quelque semaines a peine avaient suffit a faire d’elle un model de civilité et une suivante idéal, au grand étonnement mais, également jalousie, de mademoiselle Walter. Elle était également devenu une mascotte auprès du baron dont les enfants, adulte a présent, manquait cruellement. Monsieur Baur n’avait pas manqué d’en prendre ombrage. Apres deux mois, elle était détestée des serviteurs haut placé et aimé par les nobles, une situation inconfortable tant elle ne comptait pas les petites vengeances mesquines.

« Sybile, allez chercher une collation pour madame la baronne, moi-même et le barde, dépêchez vous, grinça mademoiselle Walter. »

Sybile fit une petite révérence en marchant a reculons pour ne pas tourner le dos a sa seigneuresse puis descendit aux cuisines chercher la commande. Ces quelques semaines lui avaient appris une chose, les dames noble était grosse et moche et en plus elle faisaient rien de la journée. Heureusement certaine étaient différente comme mademoiselle Jaina qui était forte, d’après les bardes.

« Mais n’est-ce pas la petite Sybile ? dit une voix masculine douce et posé. »

La petite fille se tourna et découvrit le prêtre de la chapelle du château, le père Chastel. Elle lui fit un grand sourire et une petite révérence.

« Mon père.
- comment va tu mon enfant ?
- comme toujours mon père, les seigneurs me voient comme une attraction et les serviteurs sont vilains avec moi !
- Ils vous voient comme une menace a leur privilège mais n’ayez crainte cela passera.
- toute façon ils sont vieux, ils vont bientôt mourir !
- allons, allons, n’oubliez pas ce que je vous ai enseigné au catéchisme, respect, compassion, ténacité. La lumière vous met à l’épreuve, vous devez être tenace et avoir du respect et de la compassion pour ces deux serviteurs qui vous tourmentent.
- bien… mais c’est pas facile…
- ça non mais vous en serez grandis. Allez, accomplissez votre besogne et nous nous reverrons au catéchisme. Bonne journée petite demoiselle. »

Le prêtre repris sa route les mains jointes dans le dos, d’un pas paisible et Sybile se mis à courir vers la cuisine pour combler son retard.

Apres quelque minute elle revint avec le plateau et, à son entrée, mademoiselle Walter maugréa :

« Et bien petite écervelée, tout ce temps pour apporter un simple plateau ! Ou croyez vous être ici ? Si vous voulez rêvasser allez dans une taverne de voyageur, ici il faut être digne !
- calmez vous allons, dit la grosse baronne, elle n’a pas été si lente et ce n’est qu’une enfant.
- vous avez raison pardonnez moi. »

Mademoiselle Walter jeta à Sybile un regard plein de haine qui lui fit deviner sans peine que le bâton allait encore meurtrir son dos ce soir. Mais cette fois, elle ne pleura pas et resta fière et droite soutenant le regard, ténacité, compassion et respect. Elle se permit même un petit sourire qui redoubla la fureur de la carne.

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Message  Atia Jeu 17 Juil 2008 - 21:16

4ème Partie : sang et os

Elle soupirait longuement. Elle s’ennuyait à mourir, en plus elle avait peur. C’était vraiment nul ici, pensa-t-elle. Elle l’ignorait pourquoi mais une peur omniprésente avait envahi le château et la ville. Peut-être avait-ce un rapport avec toutes ces histoires effrayantes venu des Northlands et de Northrend. Et si ce n’était pas que des histoires ? Si c’était vrai ? Elle en frissonnât. La bonne nouvelle a tout ça était que mademoiselle Walter ne la tourmentait plus depuis lors.

Elle alluma de nouvelles bougies prés de son petit bureau et se saisi d’un livre que lui avait donné le père Chastel. Elle n’était pas foncièrement dévote mais adorait lire les livres parlant de religion. Elle plissa les yeux pour lire, il faisait jour mais l’unique petite lucarne ne suffisait pas a éclairait correctement la pièce.

Apres quelques minutes de lecture, le tocsin se mit tout à coup a sonner ce qui la terrifia. Cette trompette au son lugubre n’annonçait jamais rien de bon… elle approcha de la lucarne observant la foret. Le tocsin reprit la faisant sursauter une fois de plus. Des ordres furent alors hurlé et une effervescence se fit entendre dans toute la forteresse et les créneaux. Elle guettait dans la forêt le moindre signe, tout comme elle écoutait, curieuse de savoir ce qui se tramait. Mais très vite elle comprit qu'une attaque allait bien avoir lieu quand alors elle entendit le bruit caractéristique des arbalètes que l’on remontait.

« Où sont les méchants ? Murmura-t-elle, le propre son de sa voix la rassurant. »

Quelque chose bruissa dans les bois, elle ne fut pas la seule à le voir aux exclamations des soldats. Une ombre se déplaça furtivement, elle plissa les yeux pour voir mais ne discerna rien qu’un bref mouvement. Il y eu d’autre mouvements mais le plus terrifiant fut le soudain silence qui envahissait les lieux. Les hommes ne disaient plus rien, les oiseau ne chantaient plus, les grillons s’étaient tut… un froid mordant lui piqua la chair, un froid trop grand en cette après midi d’été, bien trop… son ventre était de plus en plus écrasé par la peur.

« Ça arrive ! Hurla un soldat. »

Sybile tressailli et regarda les bois d’où jaillirent sans bruit des créatures terrifiantes a l’aspect vaguement humaine se déplaçant a quatre pattes ou sur leur membres avec une extrême vélocité. Derrière, des humanoïdes lents et désordonné et des squelettes. Elle poussa un petit cri quand elle comprit avec effroi que tous ces monstres étaient des cadavres.

Déjà les flèches pleuvaient meurtrissant l’armée de mort qui avançait. Elle aperçu en arrière a la lisière de la foret des magiciens, des araignées géantes et d’immense créature faite de cadavres assemblé. A ce spectacle, elle ne pu s’empêcher de vomir puis se recula pour finalement se recroquevillé dans un coin de la pièce en pleurant de terreur.

Les cris des soldats, les ordres et les sifflements perçant des créatures emplissaient l’air d’un brouhaha oppressant auquel s’ajoutaient les sons des armes et des armures, de la chair meurtrie et des os brisés. Sybile se boucha les oreilles et ferma les yeux prostrés dans son coin, ses sanglots ne voulant mourir. Elle ne voulait pas savoir ce qui se passait, elle ne voulait plus voir, plus entendre, elle voulait être ailleurs, voir sa maman, se promener sur la plage et ramasser des coquillages. Elle tenta d’envahir ses pensées de souvenir et d’images agréable. Elle se mit a sourire en repensant a cette après midi d'il y a des mois ou elle avait joué avec le chien de son cousin vivant a Hautebrande.

Les pensées s’évanouirent hélas quand une sensation terrible lui broya l’estomac, la sensation qu’elle n’était plus seule, quelque chose était là, tout près, à l’observer quelque chose qui… puait. Elle osa ouvrir un œil et découvrit dans la lucarne la tête d’une goule qui essayait d’entrer en passant par cet orifice trop petit. La créature bavait et la fixait de ses yeux maléfiques et affamés. Sybile poussa le plus long et plus puissant hurlement de toute sa vie, prise d’une terreur sans nom, une terreur telle qu’elle senti qu’elle allait la tuer quand soudain la porte de sa chambre s’ouvrit et que la créature impie s’embrasa d’un feu blanc et sacrée qui la désintégra.

« Mon enfant ! Venez vite avec moi ! cria le père Chastel hors d'haleine. Venez vite vous mettre à l’abri! »

Elle se jeta dans ses bras en pleurant à chaude larme. Il la sera fort contre lui et la porta dans les couloirs jusqu'à la chapelle ou étaient déjà assemblé tout les autres enfants tandis que chaque hommes et femmes se battaient au rempart contre l’invasion des non-morts.

(à suivre)

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Message  Kaltezar Ven 18 Juil 2008 - 14:00

J'aime beaucoup le ton frais du début du texte. C'est pas mal rendu par rapport à l'ambiance de l'enfance.

On te le répétra jamais assez, fait attention à l'ortographe, en particulier aux homonymes. La petite Sybil a du serrer ses "poings", pas "points" Smile

Aussi, mais peut être que c'est plus du goût personnel, évite de trop poser de dialogue. Surtout quand ceux-ci n'apportent que peu au texte ou à l'histoire. Une fois de temps à autres pour faire un petit effet ou une blague (genre bonne répartie cassante entre deux personnages) ça va ... mais sinon ça donne juste l'impression que tu as chercher à rajouter artificiellement de la longeur au texte.
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Message  Atia Ven 18 Juil 2008 - 18:35

Je met du dialogue pour montrer la personnalité des personnages, qu'on sente bien qui ils sont.

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Message  Atia Lun 4 Aoû 2008 - 23:35

5ème Partie : le hurlement du loup.

L’automne avait succédé a l’été et, après lui, l’hivers, une année entière avait passé puis une deuxième. Le Fléau avait ravagé le royaume, ne laissant que des bribes de terres sans suzerains et livrés a eux-mêmes. Dalaran aussi avait disparu depuis et les magiciens, désemparés, tentait tant bien que mal de repousser les morts-vivants. Cela semblait fonctionner, un temps du moins, alors que déjà une guerre civil s’immisçait chez les mort-vivants. Les reprouvés comme ils s’appelaient avançaient dangereusement de la ville de Pyrewood, mais la forteresse d’Ombrecroc tenait bon et la ville découvrait des hôtes prestigieux, Kael’Thas, Malfurion, Tyrande et bien d’autre héros prestigieux. Mais depuis quelque temps, c’était un mage étrange, un mage du nom d’Arugal. Il était rongé par la honte de la défaite de sa cité et de son ordre. Une honte maladive qui faisait peur a Sybile, sa rage bouillonnante semblait intoxiquer tout ce qui l’entourait mais, a son crédit, il prétendait pouvoir sauver la région des mort-vivants et le baron renforcé par cet espoir lui donnait un gîte gratuit.

L’allure de la demoiselle avait changé depuis des années, la petite fille, à l’age de dix ans déjà, commençait à ressembler à une petite femme. Elle était devenu la première dame de la baronne depuis la mort de mademoiselle Walter, la peur omniprésente avait eu raison de son cœur. Monsieur Baur lui était toujours aussi en forme mais a présent ne se permettait plus de lui faire la moindre remarque, leur rang était le même et deux ans de siège par des créatures infernales changeaient la perception des choses et donne un air au combien futile au conflit entre vivant. Néanmoins, une chose fut positive avec cette guerre, le rationnement avait fait de la baronne une femme svelte ce qui n’était en rien un luxe de l’humble avis de la demoiselle. Sybile se permettait quelque plaisanterie de ce genre avec le père Chastel, ils étaient toujours aussi amis et il lui avait même appris quelque exorcisme contre les morts-vivants. Elle avait tellement hâte que tout ceci s’achève, que se confit s’arrête, que la vie reprenne son cours normal, une vie qui aurait été sous les meilleurs auspices pour elle.

Mais ce n’était hélas pas pour ce jour la, le matin, comme une routine, le Fléau attaqua la forteresse, la lassitude avait succédé à la terreur. Les soldats se tenaient sur les remparts et Sybile s’était réfugié, avec les autres enfants, dans la chapelle. Le père Chastel ne venait plus, il se battait lui aussi au coté de cet homme étrange qu’était Arugal. Mais cette assaut était plus brutale, plus massif et les enfants alors réfugié furent mis a contribution apportant munitions, remontant les arbalètes et évacuant les blessés, une première.

Sybile découvrit alors avec effroi pour la première fois le vrai visage de la guerre. La violence, la haine, les corps mutilés, le sang, les os, la chaire a vif. Cela n’avait rien d’aussi héroïque et noble que dans les chansons et les romans, c’était une horreur sans nom ! Mais trop occupé elle ne pue vomir ou fuir, trop a faire. Les ordres fusait, la rendant frénétique, elle était emporté par l’émulation collective, c’était ça la plus grand part du courage dont faisait preuve chaque armée. Mais en face, les mort-vivants n’avaient aucun courage, pas plus que de peurs, marionnette sans vie, ils étaient les guerriers idéals.

C’est alors que l’improbable se produit, quand Arugal et ses mages ouvrirent des déchirures dans l’air d’où jaillirent des monstres mi-homme mi-loup dont la faim insatiable ravagea les rangs des morts-vivants à la plus grande stupéfaction de tous, y comprit des nécromants. Le baron exulta, le mage était à la hauteur des espoirs qui avaient été placé en lui. A présent, les soldats ne luttaient plus, observant les créatures du mage à l’œuvre. Le Fléau battit rapidement en retraite tandis que les loups se rependaient dans la campagne. La bataille s’acheva par des cris de joies et les hurlements des loups. Sybile aussi exulta.

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Message  Atia Lun 4 Aoû 2008 - 23:36

6ème partie : les crocs vermeilles.

Un bruit de mastication lui parvenait, la créature était juste a coté, tapie dans cette petite alcôve elle se tassa un peu plus et retint sa respiration.

Un craquement, la créature cassait consciencieusement les os pour en aspirer la moelle. La bête n’était pas discrète dans son festin mais qui pouvait-elle craindre ? Ceux la même qui l’avait invoqué gisait a présent a terre lui servant de repas. La solution miracle du mage Arugal réussit ce que le Fléau avait échoué à faire, prendre la forteresse. La ville, par chance, était encore intacte.

La bête cessa de mâcher et huma l’air. Sybile se pétrifia mais le hurlement de douleur que la créature poussa montra que c’était pas elle qui était visé. Elle en eu confirmation quand un soldat dégagea la table renversé qui fermait l’alcôve. Elle sortie en sanglotant découvrant le père Chastel avec quelques soldats et d’autre enfants.

« Venez mon enfant, nous quittons ce lieu maudit. »

Ils passèrent par des passages secrets échappant aux monstres qui hantaient les lieux, couvert par les hurlements des mourants et les plaintes des fantômes. L’horreur de cette nuit fut tel qu’aucune âme ne trouva le repos éternel, hantant à présent ces lieux maudits.

Ils descendirent dans le village, discrètement, sans découvrir de créature à leur grand soulagement. Sybile retrouva sa mère qui la questionna longuement sur les raisons des plaintes et des cris venant du château. Mais écrasé par des sanglots et la terreur, elle ne put répondre. Ce fut le père Chastel qui expliqua aux habitants abasourdis les horreurs commises par les worgens. Certains furent terrifié, d’autre révolté brandissant fourche et autres armes de fortune.

C’est alors qu’une voix retentie a la porte de la ville, une voix bien connue, Arugal. Sybile poussa un cri d’effroi et fut conduite dans la maison de sa mère tandis que les chefs du village et le père Chastel se dirigèrent vers la porte.

Sybile dans le doux foyer de son enfance oublia l’espace d’un instant les horreurs qu’elle avait vécu alors que sa mère la gratifia d’une boisson chaude et d’un fruit. Elles étaient seules a présent, le père de famille mort dans la défense de la forteresse. Elles se regardèrent sans un mot, effrayant silence qui s’imposa. Elles ignoraient tout de ce qui se passait a la porte. Et l’attente fut d’autant plus pénible qu’elle fut longue.

C’est après un long moment quelle ne purent quantifier, dix minutes ? Une heure ? Qu’importait. Le père Chastel entra dans la maison, le visage fermé et se contenta d’annoncer après un soupire.

« Le mage Arugal est a présent le seigneur de la ville et de la forteresse, les monstres sont ses fils et ses soldats, ils nous « protégerons » du Fléau et il a une solution, parait-il pour nous donner une force plus grande pour détruire nos ennemis… »

Sybile se remit à pleurer, blottit contre sa mère alors que le père Chastel, las, se retira a la recherche d’un gîte pour la nuit. Le cauchemar n’était pas fini…

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Message  Atia Lun 4 Aoû 2008 - 23:37

7ème Partie : le sacrilège.

La pièce obscure n’était éclairée que par les lueurs de bougies à la flamme violette. Tout autour, livres et instruments jonchaient le sol couvert de sang et de runes. Au centre, une table de vivisection en pierre, garnie de rigoles pour évacué le sang, était entouré de dessins géométrique orné de runes, symboles magiques et bougies. Le sorcier était a la tête de la table, observant avec ses yeux ivre de folie sa prochaine victime étendu la, Sybile.

Elle bougea en se dandinant, cherchant à s’échapper mais les chaînes qui l’entravaient n’étaient pas prêtes à céder. Elle cria, hurla mais le sorcier resta de marbre alors que ses assistants disposait sur le corps de la fillette de onze ans, mise a nue, des runes magiques. Elle se débattit une nouvelle fois en vain et se résigna cessant de bouger et de crier. Arugal avait l‘habitude, c’était toujours ainsi que cela se produisait, tristesse, peur, révolte, négociation et finalement résignation.

Il commença alors une incantation dont les paroles résonnèrent dans toute la pièce emplissant d’un bourdonnement malsain les oreilles de la fillette qui sentait un fourmillement naître dans ses membres. Les runes scintillèrent toutes ensembles et les tracés au sol s’embrasèrent alors que le fourmillement se changea en une vive douleur. Elle poussa un hurlement. Par la lumière que lui faisait-il ? Tout les gens passé sur cette table avait disparu, c’était ça sa solution miracle ?

Elle chercha a nouveau un souvenir agréable pour se réfugier comme elle le faisait toujours mais l’effort fut vain. Elle senti les os de ses jambes se déformer dans un craquement sinistre et une douleur infini l’étreint. Elle hurla a nouveau et leva la tête pour voir ses pieds s’allonger et ses tibia se raccourcir légèrement, la musculature augmenta. Malgré la douleur elle ne cria plus, choquée et terrifié par ce qui se passait. Les os de ses orteils et de ses doigts s’allongèrent jusqu'à percer la chair.

Elle se cambra soudain, prise de spasmes quand une queue se forma et que ses sens s’exacerbèrent soudain. Arugal, lui, continuer d’incanter sans faiblir. Sybile dans un dernier sursaut de conscience comprit qu’elle allait devenir un de ces horribles monstres d’ici peu même si la transformation était loin d’être complète à son grand désarroi. Elle en avait assez, quitte à devenir un monstre que cela s’achève rapidement…

Mais soudain l’incantation s’acheva dans un grognement. Les assistants tombèrent sous des traits d’arbalètes. Gémissante, elle ne vit les hommes qui s’empressèrent de la libérer, elle observa d’un œil las et épuisé une scène qui se passait au ralenti. Des soldats et le père Chastel la libérait elle et trouvèrent dans une cellule dissimulée les autres disparus. Le sorcier, gisant a terre, s’évapora soudain, apparaissant sur une plateforme en hauteur et ria.

« Ton heure est fini, fou ! Cria le père Chastel.
- cela ne fait que commencer. »

Sybile ne prêtait guère attention aux échanges véhéments entre les deux hommes, elle se contenta de constater avec soulagement qu’elle était redevenue elle-même. Elle sourit mais le magicien prononça une série de paroles qui dans son crâne résonnèrent, la jetant au sol. Mais elle n‘était pas la seule, les autres « disparus » convulsèrent à leur tour au sol et en quelque seconde se relevèrent sous formes de monstre. Sybile ne subit pas la transformation, juste une violente douleur dans tout le corps, une trop forte douleur pour qu’elle ai la force d’ouvrir les yeux pour voir le père Chastel, son seul ami, dévoré vivant. Au lieu de cela elle rampa, son corps se mettant à se changer lentement, trop lentement, trop douloureusement.

Elle s’échappa de la pièce en profitant du chaos qui y reniait. Elle arriva sur le rempart que hantaient des fantômes mais déjà son esprit s’embrumait terrassé par un instinct dévorant qui croissait à mesure qu’elle se changeait en bête. Plus que quelque seconde, pensa t elle dans un dernier sursaut observant tout autour d’elle, quelque instant a peine, puis tout devint noir.

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Message  Atia Lun 4 Aoû 2008 - 23:37

8ème partie : la rencontre.

Une petite maison perdue sur la cote de la forêt des pins d’argent, une maison d’apparence abandonnée, une apparence seulement qui servait de camouflage dans ces terres désolées. Dans une petite caverne adjacente a la maison, la maîtresse des lieux cultivait des champignons en toute discrétion. Autre les champignons, des collets et des filets offraient la viande et le poisson. Une méthode de survit discrète et efficace, vivant en toute discrétion elle vivait au jour le jour cache. Mais quand toutes ces procédures de discrétion ne suffisaient pas, il restait une ultime solution à la maîtresse des lieux.

Mais tout ceci, le nécromancien et sa horde trébuchante l’ignoraient alors qu’ils approchaient. Le nécromanciens observa la maison, désireux de se mettre a l’abris de la pluie battante qui tombait puis s’y dirigea. Mais alors qu’il s’apprêta à entrer il la vit, jeune fille de 15 ans, vêtu de haillon et maigrelette mais déjà bien apetissant. Elle l‘observa avec des yeux terrorisé ce qui lui fit afficher un sourire malsain. Apres avoir perdu tant de goules à échapper au terrifiants fils d’Arugal, une nouvelle occasion d’avoir un nouveau pantin le réjouissait. Il se contenta de lui caresser la joue en ricanant mais ce qui suivit lui échappa complètement.

En un clignement de paupière la jeune fille avait laissé place a une créature au allures humaines mais muni de pattes de loups en guise de jambes, de mains griffues, de crocs acéré, d’une petite truffe noir et de grand yeux furieux. Une créature a l’exact milieu entre l’humaine et la worgens. Mais le nécromancien n’eut le temps de s’en rendre compte car son autre clignement de paupière fut le dernier de son existence. Mise en pièces, ses morceaux tombèrent lourdement au sol, les quelques goules qui avaient suivit le nécromancien, déjà en mauvais état et désordonné suite a la mort de leur maîtres finir a son image. Tout ce déroula en un éclair, la créature féroce fit son œuvre en quelques secondes.

Mais tout aussi vite qu’elle s’était transformé, le monstre laissa place a une enfant sanglotante au sol et rassemblant les morceaux de ses victimes pour les faire disparaître. Il fallait faire vite sous peine que l’odeur attire un des worgens au combien plus redoutable qu’elle ne l’était. Elle fit sa triste besogne avec de grand sac lançant les carcasses depuis une falaise non loin mais ce qu’elle redouta se passa quand elle entendit le hurlement caractéristique d’un fils d’Arugal. Elle se pétrifia et couru se cacher.

Le monstre arriva reniflant le sac qu’il pris soin de déchiqueté et de goûter les restes du nécromanciens.

« Que c’est charment… maugréa une voix féminine que la petite ne put identifier. Arugal était déjà un crétin quand il étudiait je vois que cela n’a pas changé. Invoquer de telle créature… »

Le worgen se tourna et poussa un rugissement à l’intention de l’intruse que Sybile pu enfin voir, une femme blonde et belle tenant deux épées qui fixait d’un air noble et arrogant la créature. Vêtu d’une armure de cuir noir garni de couteau de lancer, de dagues et autres armes ce qui surpris la jeune fille fut les oreilles étonnement longue de la femme, cela faisait des années qu’aucun elfe n’était venu ici, elle les pensait tous disparu.

Le worgen se jeta sur l’elfe qui esquiva gracieusement d’une pirouette qui évoqua immanquablement plus un pas de danse qu’un mouvement martiale. La bête attaqua à nouveau, et nouvelle esquive qui fut, cette fois, agrémentée d’un coup d’épée sur le flanc de la bête. Celle-ce arrêtant son élan sur le bord de la falaise rugit de fureur. L’elfe entreprit alors de lancer une véritable pluie de projectile de lancer sur la bête, élançant successivement cinq lames que la créature parvint a encaissé sans trop de mal, les lames frappant les membres du monstre.

« Tu m’excusera si je ne gaspille pas plus de mes lames sur toi, dit l’elfe en prenant dans un soupire une pierre au sol et la lançant immédiatement. »

Le pierre fila sur le visage du monstre que celui-ci la para avec l’avant bras, l’elfe recommença et une nouvelle fois le worgen para sauf que cette fois l’elfe suivit la trajectoire de la pierre en courant et bouscula brutalement la créature qui, s’étant caché le visage, ne la vit arrivé et qui, suite a l’impact, glissa de la falaise. L’elfe regarda la créature chuter et haussa les épaules quand le bruit de l’impact résonnât. Sybile la fixait toujours, captivée par l’agilité de ses mouvements et son magnifique port altier. L’elfe s’accroupi près du sac l’observant puis elle toucha le sol a proximité suivant une piste qui la menait jusqu'à la jeune fille. Elle fixa la cachette de l’humaine et approcha.

« Sort de la, je sais que tu t’y cache petite. »

L’elfe dégagea le buisson qui masquait l’humaine et celle-ci poussa un petit cri d’épouvante. L’elfe tenta de la calmer mais en vain comme face au nécromancien, elle se changea en monstre et bondit avec fureur. Mais le résultat fut différent et ce fut cette fois la demi-worgen qui ne comprit rien a la scène. Saisi dans son élan, l’elfe utilisa la force même de la créature pour la projeter au loin. Sybile roula au sol en couinant de douleur. Elle se redressa fixant l’elfe mais une douleur dans la cuisse la pris soudain, elle observa le dard dégoulinant de poison fiché la et l’arracha avec fureur s’élançant a nouveau vers l’elfe mais le mouvement mourut a peine commencé, toute force l’abandonnant. La créature s’écroula, reprenant sa forme humaine.

« Qu’est ce que tu es toi ? Murmura l’elfe. Tu peux parler, t’es juste engourdie. C’est quoi ton nom ?
-S… Sy… bile…
- Sybile, d’accord, je suis Atia Silverswell de Quel’Thalas. Tu es différente de ceux que j’ai affronté jusque là, c’est l’unique raison qui explique que tu soit encore en vie. Raconte moi et j’aviserais si tu es digne de vivre ou non. Dit moi ton histoire. »

La petite humaine sanglota et raconta tout, ignorant encore que celle qu’elle prenait pour son bourreau allait être sa sauveuse, que ces quatre ans de survie précaires allaient laisser place à une vie fastueuse et paisible.

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Message  Atia Lun 4 Aoû 2008 - 23:38

voila partie 5, 6, 7 et 8 postés marquant la fin de l'histoire Smile

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