[Event] Investigation à Lune d'Argent.

Fils et Filles de Quel’thalas,

Il y a quelques jours, la légat Silverswell et moi-même avons mené une opération de reconnaissance dans les ruelles de notre cité bien-aimée. En effet, tard dans la nuit, un groupuscule de nos frères maintenait en place un climat de peur et de crime dans l’allée du meurtre. Disons de façon plus poussée et brutale qu’habituellement dans ce quartier pourtant mal famé.

Il en est ressorti que les malandrins responsables de ces actes suivaient les directives d’un certain « Faucon Marchand », lequel graissait la patte aux gardes de la ville qui géraient normalement cette zone, afin de laisser officier ses petits sous-fifres à leur aise. Ceux-ci prélevaient des « taxes » aux passants qui empruntaient cette rue, en appuyant leurs impôts par des arguments plus que douloureux pour les récalcitrants.

Nous ne pouvions accuser ouvertement les gardes de la ville de corruption sans preuves, c’est pourquoi nous avons poursuivit notre investigation. J’ai retrouvé le blason de ce prétendu Faucon Marchand, ci-joint, et finalement repéré l’endroit que je pense être réservé pour le rassemblement des vols et l’organisation des crimes de cette petite mafia. A priori ce sont des hommes de main, qui ne font pas partie intégrante de la Maison qui les emploie, cette dernière couvrant ainsi ses arrières.
Ces derniers vont retourner au « repaire » susmentionné ce vendredi soir pour récupérer leurs nouvelles directives.
Je demande aux Fils disponibles de me rejoindre demain soir à la Retraite. Nous irons en ville au lieu repéré et nous l’investiront en espérant percer à jour les machinations qui s’y trament et trouver des preuves contre le commanditaire.

Falrhen Shan’talah.

Spoiler:

Rapport de l’opération d’investigation du vendredi 13 juillet

Présents :
Légat Atia Silverswell
Militaire Eléonà Sombre-calvaire
Militaire Lorasthène Beloreille
Militaire Kri’thias Deuillsang
Militaire Hanorya Lynalis
Militaire Falrhen Shan’talah
Auxiliaire Cenaya Sombrevent

Comme convenu, les Fils se sont rassemblés le soir à la Retraite. Après une introduction et une explication sur ce qui nous attendait, nous nous sommes mis en route pour Lune d’argent. Ne craignant pas de lourde résistance, la partie la plus délicate consistait à éviter une panique et une agitation générale provoquée par nos actions. Eléona et Cenaya firent plusieurs aller-retour entre notre petit groupe qui faisait mine de discuter et la porte de l’entrepôt ciblé, nous rapportant les bribes qu’elles pouvaient entendre. Il était question de « messager, de l’Alliance, d’armes ». Prenant la décision d’intervenir, les deux éclaireuses ont crocheté avec brio la porte pendant que nous nous rapprochions. Nous avons alors débarqué en plein milieu de la réunion, prenant de cours les occupants et refermant la porte derrière nous. Les trois elfes présents, un malandrin armé et deux plus distingué et visiblement sans compétence pour le combat, n’opposèrent pas de résistance. Ils protestèrent oui, mais finirent par avouer que leur maison maintenait un commerce illégal avec l’Alliance. Un examen approfondi des lieux montra plusieurs documents, dont des livres de comptes qui doivent encore être épluchés en détail pour rapporter davantage d’informations. Nous savions à ce moment qu’ils vendaient des armes mais n’avions guère plus de preuve ou d’éléments.

A noter qu’une citoyenne qui nous vit entrer ainsi brutalement couru avertir les gardes, mais fort heureusement, notre tabard et les trois prisonniers que nous avions fait nous empêchèrent d’être victimes d’un malentendu.

A cet instant, nous apprîmes par la lecture des documents qu’un messager envoyé par la maison du Faucon Marchand venait de partir peu avant notre arrivée, pour rencontrer un contact de l’Alliance au refuge putride. Sous les menaces d’Eléona, l’un des elfes nous donna la localisation exacte du lieu. Nous partîmes donc pour tenter de le rattraper avant qu’il ne délivre son message, pendant que la légat et Lorasthène restèrent pour surveiller les prisonniers jusqu’à l’arrivée de la garde, et leur expliquer la situation.

Nous arrivâmes malheureusement au Repaire putride, dans les Maleterres de l’ouest, trop tard pour intercepter ledit messager. Cenaya fit une reconnaissance des lieux : trois elfes discutaient avec trois mages humains portant les couleurs de l’alliance dans une habitation près de la ferme, tandis qu’un petit camp de soldats humains se tenait à l’autre bout du champ. Ces-derniers disposaient étrangement de deux balistes elfiques portant nos couleurs, et tournées vers le camp réprouvé d’Andorhal.

Atia et Lorasthène finirent par nous rejoindre sur place, et nous lançâmes l’assaut sur le petit campement. Les humains tombèrent rapidement et sans provoquer de dégâts pour notre groupe, mais une des balistes eu le temps de faire feu. Le glaive sindo’rei fila en direction des bâtiments réprouvés, fracassant les vitraux et les structures.
Sans interrompre notre élan, nous fîmes volte-face vers la maison où la discussion avait lieu. Hanorya entra la première, suivie de Kri’thias, et nous suivîmes rapidement en passant par les fenêtres pour encercler les traîtres. Malheureusement les trois mages de l’Alliance se téléportèrent immédiatement, abandonnant leurs contacts. Esseulés et cernés, eux aussi se rendirent sans trop faire d’histoire. Déjà, ils nient toute motivation autre que l’argent dans cette affaire, ne faisant que louer leurs services à la maison du Faucon Marchand. Eux-aussi subiront un interrogatoire poussé, tout comme les trois précédents.

Au beau milieu des explications, Hanorya aperçu une catapulte à peste réprouvée qui s’approchait de nous. Sans doute venu se venger de cette attaque inopinée sur leur base en Andorhal. Nous eûmes à peine le temps de franchir le seuil de l’habitation que la catapulte fit feu sur nous ! Un baril s’envola dans notre direction en décrivant un arc de cercle, et nous échappâmes de justesse à l’impact, qui fit s’effondrer la toiture de la maison en laissant des volutes verdâtres s’échapper des ouvertures. Heureusement aucun Fils ne fut touché par cette attaque. La légat, en agitant son tabard en guise d’identification, s’efforça d’approcher les réprouvés pour leur faire entendre raison. Un échange tendu eu lieu entre les mort-vivants, reprochant notre fiabilité douteuse, et la légat, qui tentait de nous blanchir à juste titre.
Finalement, la catapulte fit demi-tour et rebroussa chemin tandis que nous rentrions chez-nous pour incarcérer l’ensemble de notre « pêche » de la soirée.

Spoiler:

Chère Chevalière-Commandante Arley de Thurwes,

Je me permets de vous écrire, car nous avons un problème et la lenteur de l’administration l’amplifie. Je vous écris donc pour vous demander votre aide dans cette affaire et en faire accélérer la procédure.

Je m’explique. Il y a quelque temps, une bande de malandrins a commencé à provoquer des troubles dans l’allée du meurtre en rackettant les commerçants et les passants. Ils imposèrent leur règne au nez et ont la barbe de la garde qui était étrangement absente. Pour en apprendre plus, j’ai effectué une enquête sous couverture avec le ranger Falrhen et nous avons découvert que les malandrins étaient au service du faucon-marchand et que celui-ci payait la garde pour qu’elle soit absente de la ruelle.

Notre enquête nous a permis de remonter jusqu’à la maison “Faucon-Marchand”, qui utilisait les malandrins comme couverture. Une perquisition de notre part dans un de leurs entrepôts à permis de découvrir du matériel militaire de nos races à destination de l’Alliance. En plus du matériel, un livre de compte a été saisi et deux membres des faucon-marchand arrêtés ainsi qu’un homme de main. Nous avons également découvert que le soir même une réunion devait avoir lieux entre la maison et l’Alliance. Nous nous sommes donc rendus sur place. Des balistes elfiques attaquaient les réprouvés d’Andhoral. J’ai désarmé les balistes en prenant leur rune de déplacement et leur mécanisme de mise à feu, que je possède toujours comme preuve. Nous avons tué les soldats de l’alliance et arrêté trois autres hommes de main alors que les mages de l’alliance se téléportèrent. L’affaire est grave, car les réprouvés nous ont attaqués malgré nos tabards et accusent notre race de trahison.

Après interrogatoire des prisonniers, nous avons pu décoder le livre de compte de la famille et ainsi établir les montants distribués à l’officier de la garde Deuillaube, le corrompu de l'allée du meurtre, et ceux gagné via le commerce avec l’Alliance. Nous savons aussi que ce plan a pour but de semer la discorde entre les elfes de sang et les réprouvés afin de faire accuser de trahison Fossoyeuse et de la mener à sa destruction par l’Alliance et la Horde, comme ce fut évité de justesse pendant la trahison de Putrescin. Après quoi, l’Alliance accueillerait les Elfes de sang dans leur rang formant des royaumes de l’Est a nouveau unifier sous une seule bannière. À la tête de ce complot, nous avons deux noms, Maelnar Faucon-Marchand, frère du Tywin Faucon-Marchand, actuel dirigeant de l’ordre et le mage humain Edmunth Boiseau. J’ignore encore quels sont leurs soutiens politiques dont dispose Maelnar mais visiblement Tywin n’est pas au courant de la machination, ce qui me semble étrange. Mais je compte l’interroger rapidement, il a déjà révélé que son frère et l’humain étaient en contact depuis des années, bien avant la trahison de Garrithos c'est donc une piste intéressante.

Je vous joins les rapports et les dossiers que nous avons constitués. Viens donc l'objet de ma lettre, je vous demande l’autorité légale de poursuivre cette enquête de façon parfaitement légitime. Notre indépendance permet aux autorités d’éviter d’avoir des comptes a rendre au public et que l’affaire s’ébruite via des communiqués officiels, cela assure également notre neutralité, notre discrétion et de ne pas être entravé par d’éventuels officiels véreux. N’oublions pas l’affaire Aela et les rouages de la machination dernière, agissons rapidement, car l’urgence est là, nous ne pouvons nous permettre des tensions avec les réprouvés. Je compte donc sur votre appui et de pouvoir utiliser une autorité légitime dans cette affaire. J’aspire également à avoir un mandat pour une perquisition sur le domaine Faucon-marchand. Si cela nécessite plus de preuve, j’en trouverais. Je vais également tenter de collaborer avec Tywin et Alaenar qui semblent innocents, mais je conserverais ma prudence. Sybile semble avoir noué un contact Alaenar qu’il peut être exploités.

Commandante, j’espère au nom de notre amitié et de votre intégrité, car je sais que vous voudrez dénouer cette affaire autant que moi, vous accélérerez les procédures bureaucratiques afin que mes demandes aboutissent.

Cordialement,
Légat Atia Silverswell

Légat Silverswell,

J’ai parcouru la lettre et les documents que vous m’avez envoyés avec stupeur autant que colère. Il est bien évidemment question que nous résolvions cette affaire au plus vite et que les traîtres soient arrêtés et châtiés. Je contacterai les autorités au plus vite afin qu’ils soient mis au courant de mon implication. Ce faisant, vous pouvez d’ors et déjà vous considérer comme bénéficiant de mon appui et donc de l’autorisation hiérarchique qui incombe à mes collègues.
Comme vous l’avez bien fait remarquer, les hautes sphères vont très certainement veiller à entraver toute cette procédure, d’autant que notre suspect en fait directement partie cette fois, et n’est pas des moindres. Je vous demande donc d’agir avec la plus grande discrétion possible.
Si malgré cela vous deviez avoir à justifier vos actes, vous pourrez légitimer ceux-ci comme étant sur mon ordre. Il va de soit que je veux être informée de toute nouvelle avancée que vous ferez, et même de vos actions prévues, afin de pouvoir les appuyer si besoin est.

Concernant le mandat, ce dernier risque d’être plus difficile à obtenir, en particulier pour une famille aussi haut placée. Le but est que nous agissions au maximum sans avoir à accuser ouvertement toute la famille Faucon Marchand, sans quoi les réels coupables finiront immanquablement au courant de ce que nous préparons, et ils dissimuleront bien vite les preuves que vous pourriez trouver.
Concentrez-vous sur vos relations avec le dirigeant et son fils que vous présumez innocents. Obtenez d’eux le droit à une visite sans que le reste du manoir soit au courant. S’ils sont aussi blancs que vous le dites, ils auront tout intérêt à débusquer leurs traîtres internes.
Néanmoins je me méfie du dirigeant, qui pourrait voir à sauvegarder ses intérêts et sa réputation en faisant justice lui-même, voire en couvrant les coupables. Je vous conseille préférentiellement une aide de la part du successeur, plus jeune et plus malléable.

Tenez-moi vite au courant.

Chevalière-Commandante Arley de Thurwes.