Les Fils de Quel'Thalas
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[Resident Evil] Noir c'est noir.

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Message  Severnaya Mar 4 Sep 2007 - 19:12

Rouge

27 Septembre 1998 – Raccoon City, Middle West américain

« AVEC MOI ! GO, GO, GO ! »

Ayant à peine fini de se déharnacher, déjà terriblement excité par la descente en rappel depuis l'hélicoptère de transport, Malcom Kriegan sentit son coeur s'emballer en entendant le hurlement. Il était 22h26, et lui et toutes les unités de l'Umbrella Bio-Hazard Countermeasure Service, UBCS, venaient d'être larguées dans la ville de Raccoon. L'armée privée de la toute-puissante compagnie pharmaceutique Umbrella Corporation.

« Allez, Künstler, ramène tes fesses. On à du travail ! »

Künstler. L'artiste, en allemand. Une blague de caserne sur ses origine, mais le mercenaire aux cheveux blonds coupés courts et au bandana vert n'en avait cure. Il était vêtu et armé comme ses camarades – pantalons de treillis urbain, solides bottes, gilet de protection léger bardé de chargeurs et de grenades. Il acquiesça à celui qui l'avait interpellé, le sergent de l'escouade B – Nicholai Ginovaef, un russe taré 100% pur jus aux cheveux blancs neige et aux méthodes radicales. Kriegan avait côtoyé pire. Sa carrière de mercenaire l'avait entre autre mené par les épurations serbes et rwandaises, et il fallait plus qu'un fils de pute pour l'impressionner. Appréciant les flots d'adrénalines qui parcouraient son corps, le soldat se sentait vivant.

Alors que les différents pelotons du service commençaient à s'éparpiller dans le quartier industriel en suivant leurs officiers respectifs, un sourire carnassier s'étala sur les lèvres de Kriegan. Quand son hélicoptère avait survolé la ville, il avait noté que l'endroit ressemblait merveilleusement à un champ de bataille : incendies, explosions, les chatoiements du rouge – feu et sang – se voyaient partout, et étaient pour lui tel une lanterne attirant le funeste papillon de nuit qu'il était. Sauver les civils, aider la police locale, ne pas poser de questions. C'était les ordre officiels et les seuls informations qu'ils avaient reçues. Son instinct était assez développé pour lui dire que quelque chose ne tournait pourtant pas rond, aussi bien chez ses employeurs que dans cette ville. Bah, on allait bien voir. En armant son fusil d'assaut M16A2, il rejoignit son supérieur au pas de course.

***


Peu à peu, les rafales de coups de feu se faisaient sporadiques dans les rues de Raccoon. Essoufflé, le mercenaire allemand rechargeait précipitamment, les mains tremblantes, son fusil automatique. Il avait déjà beaucoup vu dans sa carrière, des génocides, des cadavres à l'odeur pestilentielle, et il y avait résisté, aussi bien grâce à sa volonté de fer que son manque de scrupules. Mais CA, ça, c'en était trop, même pour lui. Les odeurs infectes de pourriture, les grognements insatisfaits et affamés. Le sang cramoisi, partout, les bruits de son escouade se faisant dévorer par les habitants. Les morts qui marchaient, pathétiques parodies d'êtres humains, à l'oeil blanc et aux mouvements saccadés. Et à l'appétit féroce.
Raccoon City n'était plus une ville. C'était un cimetière, un terrain de chasse pour morts-vivants à la recherche de chair humaine. Et que faisaient-ils ici, ces putains de zombies ? On était dans la réalité, ici, merde ! C'était ça, le comble – tout se déroulait comme dans les plus mauvais films de série Z. Après avoir été assailli par des hordes de cadavres cannibales, certains portant des uniformes de la police locale, Kriegan se doutait maintenant de ce qui c'était passé ici. Quelque chose en rapport avec les expérimentations biologiques d'Umbrella. Un virus ? Parfaitement idiot, et exactement comme dans ces films. En temps normal, il aurait repoussé cette idée puérile, mais dans cet enfer sur terre, la chose lui semblait parfaitement plausible. Après tout, Juan, un camarade, avait été dévoré par un vrai cerbère, un Doberman au cerveau à moitié exposé, la peau écorchée, les babines recouvertes de sang. Même si le chien avait ensuite été abattu par Kriegan d'une balle explosive en pleine tête, les zombies, version humaine du chien mort-vivant, s'étaient révélés un tout autre défi, notamment « grâce » à leur nombre et leur endurance. Le mercenaire devait faire le point, et réfléchir. Dur de croire que le Raccoon Police Department avait encore la situation sous contrôle. Où était le point de ralliement ? Le beffroi de Saint-Michael, c'est bien ce qu'avait dit Mikhail Victor, le chef du peloton ? Réfléchir, il devait se calmer et ...

Kriegan fut interrompu dans ses pensées par le bruit d'une petit objet métallique tombant à terre, et il se retourna en couinant presque, son fusil d'assaut braqué sur la silhouette qui venait de surgir derrière lui. Il soupira toutefois de soulagement lorsqu'il vit qu'il ne s'agissait que du sergent Ginovaef, la première présence amicale qu'il voyait depuis la mort de Juan. Le russe semblait lui aussi essoufflé, et le bruit venait du chargeur de son pistolet qui était tombé à terre alors que ce dernier le rechargeait. Son visage pâle était recouvert d'une mince pellicule de sueur, et il semblait avoir perdu son M16. En abaissant son arme, Kriegan le salua en lui demandant où était passé le reste de l'escouade.

«Escouade ? Quelle escouade ? Ils sont tous ...»

Le sergent ne finit pas sa phrase, pointant immédiatement son arme de poing sur l'angle de la rue derrière lui. Un gémissement humain, longue complainte torturée qui semblait l'avoir suivie, venait d'y retentir. Des ombres commencèrent alors à se faire voir, et ils surgirent : une horde de morts-vivants tout droits sortis d'un cauchemar, mais hélas parfaitement réels. Couverts de sang, illuminés par la carcasse enflammée d'une Ford Crown Victoria du R.P.D., les zombies – au moins une dizaine – titubaient vers les deux soldats, lentement mais sûrement. Le coeur battant, Kriegan commença à ouvrir la bouche pour demander des instructions à son supérieur – dans ce genre de cas où le cerveau saturait, l'être humain était rassuré de pouvoir demander quoi faire à quelqu'un qui était sensé en assumer les conséquences. Mais il n'eut pas le temps de commencer sa phrase, car le poing ganté de son supérieur, justement, s'écrasa avec force sur son visage et, de surprise, il ne put empêcher de se faire arracher son arme des mains. La douleur du coup pas encore dissipée, il ressentit alors un éclair de douleur à sa jambe, se rendant à peine compte qu'il venait de se faire tirer dessus par son propre fusil. Tombant à terre, il put contempler du sang, son sang, commencer à maculer son treillis, tandis qu'une brûlante douleur partant de l'impact se répandait dans tout son corps.

« Désolé, Künstler. Au moins tu les retiendras quelques minutes. Do svidaniya, tovaritchi !»

Désabusé, en serrant les dents, il regarda l'homme aux cheveux blancs s'enfuir en courant. Ce dernier avait une expression de joie malsaine sur le visage, et Kriegan comprenait maintenant pourquoi Ginovaef avait la réputation d'être toujours le seul survivant de ses missions. Intoxiqué par l'adrénaline et la peur, sentant son esprit vaciller, le mercenaire essaya de se relever et se traîna sur quelques mètres avant de retomber pathétiquement à terre. En se blessant les coudes, il put ramper sur une vingtaine de mètre avant d'être stoppé dans son élan par une forte poignée glacée se refermant sur sa jambe blessée. Alors que le zombie qui l'avait « attrapé » grognait d'un air affamé, le mercenaire, dans une pulsion de folie, dégaina avec précipitation son couteau de combat et le porta à sa propre gorge. La dernière vision qu'il eut fut celle de son sang carmin se répandant sur la chaussée, et tout devint blanc.

Noir

29 Septembre 1998 – Commissariat de police de Raccoon City

L'officier de police David Hayter éclata de rire. Ce n'était guère son habitude d'être si cynique, mais la, c'en était vraiment trop. La seule lumière de la salle où il s'était enfermé venait brusquement de s'éteindre, sans doute à cause de l'explosion sur le toit. Mais ce n'était pas le fait de se retrouver seul, barricadé dans le noir, qui provoquait en lui ce rire jaune. C'était simplement que l'explosion ayant retenti quelques secondes plus tôt était celle du crash de l'hélicoptère du R.P.D, le service de police de la ville, sur le toit du commissariat.

Depuis sa position, le policier, âgé d'une quarantaine d'année, avait entendu le bruit entêtant du moteur de l'hélicoptère s'éloigner et revenir, pendant quelques minutes, avant que le bâtiment entier ne soit secoué par une violente explosion et que tout bruit de rotor cessa immédiatement.
Le policier était assis par terre, dos à un casier de dossiers, et avait un fusil à pompe Mossberg M500 sur les genoux. En tâtonnant, il finit par retrouver le dictaphone qu'il avait subtilisé dans le bureau des inspecteurs, deux jours plus tôt. L'allumant, il en porta le micro à sa bouche et commença à parler d'une voix monotone.

“29 Septembre 1998, 11h15. Nous sommes à Raccoon City, et je suis l'officier David Hayter. L'hélicoptère du département vient apparemment de se crasher sur le toit”. Il réprima un nouvel éclat de rire cynique, puis reprit sa diction.

“Je suis sans doute le dernier survivant de toute la ville. Je dédie ce message à ma femme, Hilary – Dieu ait son âme, et à tout ceux qui écouteront ce message.

Je sais pas vraiment par où commencer ... Le mieux est de partir de cet été. Avec cette série de meurtres bizarres dans les montagnes d'Arklay, qui cernent la ville. Des sales affaires. Cadavres dévorés par des mâchoires canines, disparition de touristes. Puis des attaque en bordure de la ville, avec les victimes dévorées par une bande de tarés cannibales. Fin juillet, les deux équipes du S.T.A.R.S sont parties enquêter en hélicos dans les montagnes ... Le Special Tactics And Rescue Service, notre version locale du SWAT. Tous des bons. Bons tireurs, bons flics. Y'en à que quatre, cinq sur treize qui sont revenus en vie, et encore. Dans un sale état. Le reste ? Tous morts. Les survivants étaient en état de choc. Ils parlaient d'un manoir infernal la-haut dans les montagnes, où Umbrella menaient des expérimentations humaines et animales. Umbrella, pour ceux qu'auraient pas suivis, c'est la compagnie pharmaceutique qui fait tourner toute l'industrie et le commerce local. Le Microsoft du médicament. Les S.T.A.R.S ont ensuite disparus après quelques semaines, nous ayant avertis que ça risquait de merder, qu'il fallait immédiatement intervenir contre la compagnie. Mais cette peau de vache de commissaire Irons, il les à fait taire, et à bientôt dirigé sur eux les enquêtes visant à retrouver les meurtriers cannibales de l'été. Il disait que c'était eux qui étaient à l'origine des meurtres, et nous, on à rien faits. On s'est écrasés, et on à obéis, comme des petits chiens. Bref. Tout est allé nickel pendant deux mois - du beau temps, plus de meurtres, un gros match de football au stade de la ville, bref, la classe. Mais il y à environ quinze jour, tout à commencé à déraper.

Des gens avaient disparus. La population à commencée à paniquée, après les meurtres de cet été. Les meurtres ont effectivement recommencés dans les jours qui suivaient. Dans les premiers rapports, y'avait ce mec louche en combi noire qui avait été repéré sortant d'une plaque d'égout, en laissant derrière lui du C4 et des chargeurs de Parabellum. On l'a jamais retrouvé, mais on à pas eu vraiment le temps de chercher. Puis, ça à été l'attaque du Joe's Bar. Le temps qu'on arrive, les cannibales s'étaient déjà éparpillés, tout comme les civils blessés. Pas de survivants sur place déclarés. On à immédiatement instaurés la loi martiale. La situation à été presque sous notre contrôle pendant deux jours. C'est pendant qu'on à eu des nouvelles comme quoi le gouvernement mettait la ville en quarantaine : liaisons téléphoniques coupées, interdiction de sortir de la ville. On à d'abord collaboré, en coupant les sorties de la ville et en installant des postes dans les rues. Mais ça à pas suffit, ça empirait. Tout les agents de police, même en vacance et à la retraite, ont été rappelés. Des hordes de psychopathes sortaient de nul part, en bouffant tout ceux qui se traînaient sur leur passage. On l'a vite appelée « la maladie cannibale ». On sortait plus qu'en voiture de patrouille.

Ca à définitivement merdé le 26, où ils, des centaines de zombies, ont attaqués le commissariat. A ce moment la, on avait déjà perdu le contact avec pas mal de barrages dans la ville et de poches de sécurité. Rien à y faire, ils nous ont balayés. On à perdu des dizaines d'hommes, et la plupart du matériel était foutu. Plus de communication extérieur, pas de nouvelle de l'armée. La plupart des survivants, dont notre nouveau service SWAT, ont tentés une sortie le lendemain, en prenant toutes les armes et les véhicules qui restaient. Pas de nouvelle d'eux. Et les monstres. Ils sont apparus. Ceux qui étaient restés au commissariat tombaient comme des mouches. Des putains de ... de bêtes humanoïdes sans peau, le cerveau exposé. Des griffes longues comme des épées. On à finis par les appeler les Lickers, à cause de leur foutue langue-fouet.
Moi et Frank, on s'est barricadés ici. Depuis ... Rien de spécial. Aucun bruit. Personne.”

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Message  Severnaya Mar 4 Sep 2007 - 19:14

[suite & fin]

David n'avait pas le coeur de continuer. Depuis, il n'avait plus rien à dire. Et sa gorge était sèche comme une feuille morte. Posant le dictaphone, le policer tâtonna pour trouver la bouteille de whisky qu'il avait également piqué dans le bureau des inspecteurs. L'ouvrant, il la porta à ses lèvres et y but plusieurs gorgées, à la mémoire de Frank. Frank, qui commençait d'ailleurs sérieusement à sentir la chair crevée. David avait lui-même abattu son collègue et ami d'enfance lorsque ce dernier avait présenté les premiers symptômes de zombification. Le cadavre était toujours là, par terre.

Pendant une bonne heure, le policier resta presque immobile, sirotant doucement le whisky. Une fois la bouteille vide, il finit toutefois par se lever. La pièce était toujours aussi noire, seule une mince raie de lumière passant sous la porte était visible.

Bon, je crois qu'il est temps d'en terminer avec cette blague.

Préparé par l'alcool et les évènements de ces derniers jours, David retourna le fusil à pompe et ouvrit la bouche, y introduisant le canon de l'arme. Il tremblait légèrement, et hésita à appuyer sur la gâchette encore quelques minutes. Ce n'était que quelques secondes avant qu'il ne se décida à tirer qu'un coup de feu retentit soudain dans le couloir. Son sang ne fit qu'un tour. Un coup de feu signifiait qu'un être humain en état de se battre était derrière le mur, et qu'il tirait. Il avait sans doute besoin d'aide. Une vague de sentiments déferlèrent en lui – besoin de protection, besoin de protéger et d'accomplir son devoir. Le refus de la solitude, la volonté de survivre. Autant mourir en sauvant quelqu'un que de crever ici, comme un loser.

Le policier jeta son arme à terre, et se rua vers la porte barricadée. De toutes ses forces, il commença à la marteler de coups d'épaule, allant jusqu'à se blesser et à saigner. Mais il s'en fichait. Là, derrière, quelqu'un l'attendait. Il finit enfin par la défoncer, et la lumière crue des plafonniers du couloir l'éblouirent. Entraîné par sa force et la porte, il tomba à terre.
Il distinguait une silhouette. Une femme, apparemment. Elle était vêtue comme une motarde. Les yeux plissés, à genoux, David écarta les bras, tourné vers elle. Et tout devint blanc.

Dans le commissariat de Raccoon, un drame s'était joué. Claire Redfield, une jeune femme ayant survécue à l'épidémie, venait d'abattre un autre humain sans même le savoir. Son uniforme taché de sang et d'alcool, son épaule blessée, sa manière de tomber à terre en titubant. Tout en lui donnait l'impression d'un zombie fraîchement relevé. Elle avait levée son arme et, sans hésiter, lui avait collée une balle en pleine tête. En rechargeant son pistolet, elle se dirigea vers la pièce barricadée d'où David avait surgi.

Qui sait, elle pourrait peut-être y trouver du matériel utile. Une arme, par exemple.

Blanc

01 Octobre 1998 – Égouts de Raccoon City

Le passage privé des égouts de la ville appartenant à Umbrella était brillamment éclairé. Propre, entretenue, cette section n'était connue que des cadres supérieurs du laboratoire. La lumière y était si vive qu'elle se reflétait sur le béton nu, donnant l'impression que le couloir était peint en blanc. Les bruits d'une marche y retentissaient.

Le professeur Vishias, un scientifique d'Umbrella, marchait tranquillement. Il s'était assuré en se connectant sur le réseau de sécurité que ce passage était sûr. Pas d'araignées géantes, d'expérimentations ni de zombies. Cela ne l'empêchait pas de serrer avec force la poignée de sa valise de métal. Car ce qu'elle contenait le rendrait riche. Immensément riche.

L'apparence de l'homme était l'archétype d'un vieux scientifique acharné : il était presque impossible de le voir vêtu autrement que de sa blouse immaculée, et ses cheveux blancs ne garnissant pas l'ensemble de son crâne. Son visage était sans expression, comme à son habitude, mais intérieurement l'homme souriait. Sa valise contenait ce qui avait été sa vie pendant les dernières décennies : les chefs-d'oeuvre de la technologie virale et organique, au service des militaires. Des échantillons du virus T, et des données précises sur les BOW, Bio-Organic Weapons construites par la compagnie. Ces capsules valaient sans doute plusieurs millions de dollars. Chacune.

Le professeur avait travaillé avec énergie sur le projet Tyran depuis le commencement. Du Manoir Spencer dans les montagnes d'Arklay – détruit quelques mois plus tôt – à la consécration finale du Tyran Mk II, un être humain génétiquement transformé, garni de nouveaux organes artificiels étudiés pour le combat. L'arme ultime, discrète et extrêmement dangereuse. Le virus T, pour Tyran, en était « l'ingrédient » principal. Il se répandait dans le corps de son hôte, et y provoquait des mutations importantes, qui facilitaient la thérapie génétique et le remplacement d'organes. Il avait fallu des années de travail acharné à la compagnie pour le créer, et il s'agissait de l'arme ultime, car il pouvait également être simplement répandu dans une zone pour y créer chaos et destruction totales.

Car en effet, le virus était « la maladie cannibale » dont les habitants de Raccoon en avaient fait effets. Il entraînait la dégradation des capacités mentales du sujet, tout en provoquant la nécrose de ses tissus. Il instillait également une férocité animale, qui poussait le sujet à se repaître de viandes fraîches et nourrissantes. Et le meilleur était que le virus atteignait toutes sortes de cibles : les humains, mais aussi les bêtes, oiseaux, poissons, et même certaines plantes. Tous y gagnaient toutes d'importantes capacités de combat et la volonté de tuer. Raccoon était un accident, qui s'avérait être une source juteuse d'informations sur les capacités de combat réels de ses BOW pour Umbrella. Elle y avait même envoyée son armée privée, l'UBCS, pour servir de cobaye. Les tests s'étaient avérés concluants : il ne restait plus un seul soldat ou policier vivant en ville. Et encore moins de civils, à vrai dire.

Le professeur s'arrêta devant une échelle de métal , qui montait à travers l'épaisse couche de béton du plafond et aboutirait aux pieds des montagne, juste à coté d'un tunnel secret équipé d'un monorail. La meilleur manière de s'échapper de la ville. Il avait étudié toutes les possibilités pendant une semaine, enfermé dans un laboratoire de dernière génération dont il avait tué tout les occupants, pour sa sécurité et pour ne pas avoir à partager les ressources d'eau et de nourriture qui s'y trouvaient. Enfermé dans ce lieu sécurisé, étanche, il avait alors étudié depuis son terminal tout les évènements de la ville. Il avait enfin trouvée une solution pour s'échapper dans la matinée, et avait alors quitté fébrilement ses ordinateurs.

Montant à l'échelle, prenant des précautions infinies pour ne pas endommager sa précieuse cargaison, il finit toutefois par arriver au sommet de l'échelle. Après avoir entré son code personnel sur un petit clavier caché, la plaque d'égout scellée coulissa, et il sentit pour la première fois l'air pur depuis une semaine. Enfin, pur. Façon de parler. Chargé d'odeurs de chair en décomposition. Il était dans une petite rue, seul. Pas une âme à l'horizon. Le professeur regarda sa montre. 9H59 du matin. Il avait survécu. La liberté était à quelques mètres de lui. Il serait récupéré par le cordon sanitaire de l'armée instauré autour de la ville, serait mis en sécurité, et deviendrait riche. Il éclata de rire.

Son attention fût toutefois attirée par une soudaine lueur apparue dans le ciel. Celle-ci semblait se rapprocher à grande vitesse, éblouissante. Se protégeant les yeux du bras, il resta sans bouger, sa curiosité excitée. La lueur toucha alors terre, et tout devint blanc.

1ER OCTOBRE 1998, 10H00. DEVANT L'IMPOSSIBILITE DE MAITRISER LA CONTAMINATION, LE GOUVERNEMENT AMERICAIN DECIDA DE STERILISER RACCOON CITY EN Y TIRANT UN MISSILE INTERCONTINENTAL A TETE NUCLEAIRE. LA VILLE FUT RASEE.
EN UNE SEMAINE, 100.000 ETRES HUMAINS AVAIENT PERDUS LA VIE.
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