Les Fils de Quel'Thalas
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La bataille de Tanaris

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La bataille de Tanaris Empty La bataille de Tanaris

Message  Stratego Sam 18 Aoû 2007 - 12:40

Comment pouvait-on croire que ses dirigeants étaient plus malins que soi ? se disait le conseiller royal. Comment les paysans parvenaient-ils à croire à une telle fiction ? Face à l’horreur qui s’étaient abattu sur Stormwind, il se sentait aussi dépourvu que le dernier d’entre eux. Les cloches d’alarme du donjon retentissaient autour de lui, pour la troisième fois depuis la reconstruction. La porte de la salle s’ouvrit à la volée et trois gardes royaux entrèrent en courant. Peut-être, se dit le conseiller, que la différence entre lui et un paysan était qu’il avait des procédures de crises auxquelles se raccrocher.
« Excellence vous devez vous réfugiez dans les salles fortifiées imémdiatement !
- J’arrive capitaine, fit-il en détournant ses yeux de la fenêtre, où l’ont apercevait la nécropole flottant au-dessus de Stormwind et une goule supplémentaire qui courait prendre d’assaut la porte principale du donjon.
C’était la même chose dans la salle du trône, sauf que les gardes étaient quelque dix fois plus nombreux. Une section d’élite toute entière se jeta dans la salle du trone et poussa l’enfant roi vers la salle des coffres et les passages de secours.
« Ordres de marche ! hurlait un commandant. Faites les sortir de là !
- Protégez le Roi ! Formez la ligne !
Le conseiller regarda le général Fordragon et la plupart des gardes foncer vers la porte du donjon, le reste restait avec le roi et ses conseillers pour les protéger. Comment, se demandait-il, comment le Fléau a-t-il pu atteindre une ville si éloignée des Plaguelands, alors que c’est là-bas que ses forces se massaient ? Il ignorait qu’à travers le monde, des centaines de gens se poseraient la même question avant la fin de la journée.

Pour Stratego, la matinée avait commencé par un travail de routine, aller chercher des antidotes à Gadgetzan pour le compte du Fort Cénarien. Les forces des Dieux Anciens avaient été écrasées ou dispersées, et le seul vrai suspens était de savoir combien de retard auraient les nouvelles annonçant que le gros des troupes avait engagé les forces du Fléau quand celui-ci lancerait son attaque contre Light’s Hope Chapel. Et puis, il y avait eu la fumée d’alarme en provenance d’un observatoire gobelin, et quand les griffons se furent approchés, ils remarquèrent d’une part que l’observatoire avait été abandonné par ses occupants, d’autre part qu’une autre fumée de détresse montait de Gadgetzan. La seule fois autre fois qu’on l’avait vu allumé, c’est lorsque qu’un cristal de téléportation Qiraj s’était matérialisé dans la ville. Stratego était donc entré dans l’observatoire pour vérifier ce qui se passait à Gadgetzan… et avait eu le choc de sa vie en voyant une nécropole du Fléau survoler la ville.

Le mage devait bien admettre, en approchant du champ de bataille, qu’il n’avait jamais pris aussi littéralement l’expression « la peur donne des ailes ». Il avait littéralement volé jusqu’en bas de l’escalier et son sprint jusqu’au griffon avait du pulvériser son record personnel. Mais bon sang, si les morts-vivants avaient envoyé des nécropoles jusque dans un lieu reculé comme Tanaris, est-ce que ça veut dire qu’ils en avaient envoyé autant dans les Barrens, et dix ou douze sur Orgrimmar ?
Rappelle-toi l’entrainement, se répétait-il. Si tu t’occupes d’autre chose que du combat, il n’y auras pas d’après. C’était un peu ridicule à dire, mais ça marchait : la panique refluait petit à petit.
« Sainte Lumière. » Il y avait des dizaines de morts-vivants autour de Gadgetzan. Un bon nombre avait été réduit en pièces détachés, mais au vu de ceux qui erraient à quelques encablures devant la ville, la bataille ne faisait que commencer.
« On a des soldats au nord de la ville, cria un Wildhammer d’un griffon juste à coté. Venez on va s’y poser ! »
Les griffons atterrirent et quelques hommes en uniformes de Theramore se précipitèrent vers eux.
« Est-ce qu’il y a des mages parmi vous ?
- Moi. Que…
- On a des gros paquets de morts-vivants qui approchent, et le capitaine a besoin de puissance de feu pour les détruire. Venez vite ! »
Tout en suivant, Stratego essyait de voir quelles défenses la ville possédait. Les Cogneurs étaient d’excellents policiers, mais ils manquaient d’expérience dans les combats de masse. Il y avait une trentaine de soldats de Theramore, soit l’équivalent d’une section, un groupe de soldats orcs, des caravaniers qui passaient dans Gadgetzan au moment de l’attaque, et une douzaine d’aventuriers de diverses races. Une centaine de soldats, pas plus. Bref, la cité était prise par surprise.
Stratego fut finalement amené aux autres mages de la garnison. Il y en avait exactement deux, un humain et –surprise- un gnome. Aucun ne portait les insignes d’une armée officielle. Stratego pensa au nombre de morts-vivants à l’extérieur, et se dit que c’était mal parti.
« Attaque au sud et à l’ouest ! cria quelqu’un, sans doute un Cogneur. Le gnome partit à l’ouest, les deux humains au sud. L’entrée de la ville était barricadée, avec une demi-douzaine de cogneurs et autant d’aventuriers qui la défendaient. Stratego aperçut un prêtre et un chaman, mais pas d’armes lourdes ou d’arcanistes. Quatre goules et trois squelettes approchaient.
L’autre mage lui fit un signe de tête. « Prêt ? ». Stratego acquiesça, et se concentra. Des lueurs blanches apparurent au-dessus de leur main, et de gros nuages surgirent de nulle part. Des torrents de glace en jaillirent, qui mitraillèrent les forces du Fléau. Les morts-vivants accélérèrent pour franchir la barricade et sortir du champ, mais les mages se relayaient pour suivre leur progression. Deux morts-vivants tombèrent à la première incantation, trois autres les rejoignirent à la vague suivante, un autre encore fut calciné par une colonne de flammes, et les derniers rescapés tombèrent au corps à corps alors qu’ils franchissaient la barricade. Eh ben, se dit le Theramorien, ils avaient été rudement efficaces. Ni lui ni son compagnon ne pensait les tuer à cette vitesse.
La plupart des morts-vivants portaient des Pierres du Fléau, toujours utile pour l’Aube d’Argent, et de sortes de runes d’un type inconnu, qu’il ramassa également. Sur une des goules, il remarqua soudain un détail incongru : un morceau de papier chiffonné et roulé en boule. C’était une lettre. Le Prince nous a laissé dans ce désert glacé… Je pense à toi dans mes bras… Une lettre de combattants de Northrend, de l’expédition d’Arthas. Ni la lettre, ni son auteur ne retrouveraient jamais la femme dont il parlait. Il froissa la ettre et la fourra dans sa poche.
« On va voir au sud. Viens. »
Au sud également, l’attaque avait été repoussée avec brio. Dix morts-vivants détruits, deux morts de leur coté.
Deux gobelins les hélèrent quand ils furent revenus à leur post.
« On a une nouvelle vague qui arrive. Trois à gauche, et deux là-bas.
- On prend ceux de gauche, décida Stratego. Essayez de retenir les autres. »
Les mages lancèrent de nouveaux sorts de zone, et le sol mort-vivant qu’ils n’avaient pas pu atteindre tomba en deux sorts. Stratego se retourna juste à temps pour voir les gobelins tirer en même temps et abattre un squelette, avant de s’occuper sans problèmes de la goule.
L’autre mage eut une espèce de sourire.
« C’est tout ?
- C’est ce que je me disais. On les tue vite. Je n’ai pas l’impression que mes pouvoirs sont renforcés, et toi ?
- Non plus. »
Sous leurs yeux, un guerrier tauren traversa un squelette d’un coup de hache puissant. Le mage regarda les restes de morts-vivants, et les cadavres, beaucoup moins nombreux, des défenseurs. Ca n’était pas eux, se disait Stratego, c’était les morts-vivants qui étaient incapables de résister. Ca n’était pas des forces aussi puissantes que d’habitude. Alors, l’armée qui assiégeait Gadetzan était faite de créatures fragiles ? C’était absurde, mais on dirait bien que le Fléau avait bricolé des morts-vivants pour faire nombre. Et donc…
« Il faut que je trouve le capitaine, décida-t-il.
L’autre approuva.
- Il est devant l’auberge, par là. »
Stratego le remercia d’un signe de tête et courut vers l’auberge.


Dernière édition par le Sam 18 Aoû 2007 - 12:41, édité 1 fois

Stratego
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Message  Stratego Sam 18 Aoû 2007 - 12:41

Le chevalier-capitaine était immanquable. Il faisait presque deux mètres, et devait peser plus de cent kilos tout en muscles.
« Sergent-major Telenil, mon capitaine.
- Rapport ?
- Mon capitaine, on pense que cette armée n’est pas formée de vraies troupes d’assaut. Ils tombent très vite, trop vite.
- Continuez.
- Capitaine ils sont nombreux mais faibles, et si on les regroupe, je pense qu’on peut les détruire en même temps. Je ne… Je ne peux pas vous dire, je ne sais pas si cette attaque est une diversion, un test ou quelque chose, mais on ne doit pas se laisser tromper par leur nombre . Les gobelins peuvent sans doute nous prêter des…
Le soldat en levant une main, Stratego se tut sur-le-champ et le capitaine reprit :
- Vous dites qu’ils sont faibles, mais leurs lames tuent aussi bien que les notres. Vous êtes sur de vous ?
Stratego se reprocha sa précipitation.
- Oui capitaine.
Le soldat réfléchit une seconde, puis inspira un grand coup.
- Ca colle. Twinblade, prenez vos archers et couvrez les ingénieurs gobelins pendant qu’ils minent le terrain. Je pense qu’ils peuvent tenir les goules à distance. Sunraven, dites aux soldats de rassembler les morts-vivants pour que les gobelins puissent utiliser leurs bombes à main. Si ça marche, transmettez aux renforts quand ils arriveront, sinon repliez-vous. Telenil, vous devriez retourner au barricades et en détruire un maximum.
- Merci monsieur. Si je puis me permettre… savez-vous si Theramore a été attaquée ?
- Pas pour le moment. La ville n’est pas loin mais mes messagers me disent que tout est calme et qu’ils nous envoient une brigade en renfort. Maintenant allez-y.
- Oui capitaine. »
Malgré la bataille qui continuait, Stratego eut un inconscient soupir de soulagement.

A présent, des dizaines de morts-vivants approchaient de la ville depuis trois points cardinaux. Stratego était à l’extérieur des murs, avec un prêtre et un paladin. Pas moins de sept soldats du Fléau étaient en face d’eux. Stratego déglutit.
« Je compte sur vous les gars. »
Il n’y avait plus qu’à espérer que ces morts-vivants là étaient aussi fragiles qu’ils l’espéraient… Les bénédictions des deux serviteurs de la Lumière imprégnèrent son corps, le regénérant et le renforçant. Il envoya un Blizzard dans les morts-vivants qui approchaient, puis poussa un cri de guerre et fonça droit sur eux.
Il ne voyait plus rien d’autres que ses propres sorts. Il ne pensait plus et agissait automatiquement, gelant les morts-vivants dans la glace, et lançant un cone de froid qui changea la glace en un millier d’échardes. Une épée s’enfonça dans sa jambe mais une vague de Lumière referma la plaie avant que la douleur ne l’arête. Il enchainait les vagues d’énergies qui frappaient les créatures tout autour de lui. Il sentit une griffe le frapper à la joue, une autre sur les flancs, mais les deux soigneurs l’empêchaient de s’affaiblir. Il entendit des hurlements et des bruits d’os brisés, qui ne devaient pas être les siens. Et puis plus rien, juste le bruit de ses sortilèges. Il ralentit, trébucha et regarda autour de lui. Les morts-vivants avaient été tous été détruits. Brusquement, il sentit de nouveau ses blessures et étouffa un cri. Sa joue avait été sérieusement touchée, il sentait le sang qui lui coulait sur le visage depuis un profond sillon.
« Bravo le mage, lui fit le paladin en lui lançant un nouveau soin. C’était impressionnant. Tu vas tenir le coup ?
- Ouais je crois. Mais par la Lumière, j’aurais préféré les attendre sur les barricades. »
Les deux autres sourirent. A quelque distance, ils entendaient le bruit caractéristique des mines gobelines. Le prêtre pointa du doigt vers le ciel, derrière Gadgetzan, en direction de zepplins marqué d’une ancre dorée et d’un groupe de griffons. Les renforts arrivaient.

C’était flatteur, songeait Stratego, que les renforts qui arrivaient soient des troupes de Theramore. Mais à la réflexion, ça n’avait rien d’étonnant, sa cité était la seule ville majeure à proximité. Cent cinquante, peut-être deux cents soldats en gris avaient débarqués, avec des taurens en provenance de Mille-pointes, qui purent confirmer qu’aux dernières nouvelles, le sud des Barrens était calme. Si l’on avait toujours aucune idée de combien de troupes les morts-vivants avaient lancé sur Kalimdor et ailleurs, on savait au moins qu’ils n’avaient pas submergé le monde entier d’un seul coup.
Les forces de Gadgetzan nettoyèrent les abords de la ville, puis les colonnes se formèrent pour prendre d’assaut les nécropoles qui étaient apparues dans le désert. Les morts-vivants grouillaient sur les dunes, mais étaient balayés par les chevaliers ou écrasés par des mages et des mortiers. Mais au fur et à mesure qu’ils s’approchaient des nécropoles, ils rencontraient des morts-vivants plus solides. Les soldats subirent des pertes avant de le comprendre et de modifier leur stratégie. De fait, il durent même combattre des Abominations et des sortes d’acolytes capables de se changer en Ombre Funestes, mais finalement, en petit nombre.
Avant la fin de la journée, deux des nécropoles étaient détruites, et la troisième n’allait pas tenir longtemps le lendemain matin.
Stratego n’avait toujours aucune idée de l’objectif du Fléau en invoquant ses nécropoles ici, et doutait de le savoir un jour. Peut-être une diversion pour empêcher de coordonner des renforts vers les Plaguelands ? Dans ce cas, c'éait certain que toutes les troupes qui gardaient Kalimdor n’iraient nulle part pendant plusieurs semaines. Si le Fléau attaquait une capitale majeure, comme Undercity, il y avait peu de chance pour qu’il y expédie des troupes de second ordre, ce qui faisait qu’on ne savait encore rien sur la menace, et qu’il faudrait attendre quelques jours avant que la situation s’éclaircisse. En tout cas, la menace contre Gadgetzan était écartée, et Stratego pouvait se vanter d’avoir tué son 16e mort-vivant de la journée, un chiffre impossible à atteindre face aux troupes que le Fléau utilisait généralement. Etre mage en ce moment avait décidément ses avantages.
Un homme portant une insigne de sergent le salua.
« Vous êtes le sergent-major Telenil ?
- Oui sergent.
- Alors vous devez rejoindre le commandant pour etre cité à l'ordre du jour. »
Le mage ne put retenir un sourire. Il apprit était cité pour estimation rapide des forces de l’ennemi et talent au combat. Quelqu’un aurait bien fini par se rendre compte que les morts-vivants étaient à détruire en groupe, mais il espérait avoir contribué à limiter les pertes.
Mais, se souvint-il, c’était dans les Plaguelands que tout allait se jouer. Quand les forces de la Horde et de l’Alliance à nouveau réunies allaient rejoindre l’Aube d’Argent pour contenir les armées du Fléau qui surgissaient depuis Naxxramas. Peut-être la bataille avait-elle avoir déjà commencée, être déjà finie même, sans que les nouvelles aient eu le temps de leur arriver. Le mage regarda vers le nord-est, en tentant d’imaginer les terres dévastées qu’il avait vu un an plus tot, et sur laquelle se déroulait la bataille décisive contre les forces de Kel’thuzad.

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