Les Fils de Quel'Thalas
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE 27″ LED M27Q
429 € 539 €
Voir le deal

[Fallout] Traduction d'un texte court

Aller en bas

[Fallout] Traduction d'un texte court Empty [Fallout] Traduction d'un texte court

Message  Severnaya Sam 25 Juil 2009 - 17:11

Bonjour ! Je vous présente un petit texte assez poignant que quelqu'un a écrit pour illustrer un article sur Fallout 3, et que j'ai traduit en essayant de rester fidèle.

Le texte original est trouvable ici : http://www.overthinkingit.com/2009/07/23/fallout-3/1/ (pages 1 et 5). Fallout est un univers très intéressant, situé dans une Amérique post-apocalyptique. Le feu nucléaire a détruit la civilisation, et 200 ans après, les survivants en assument encore les conséquences. La vie quotidienne est une guerre ... Et la guerre ne change jamais, comme le dit le slogan de la série. Cette ambiance sombre est mélangée à un style très 50s, dans la musique, le design, avec l'espoir un peu naïf de l'époque – après tout, dans chaque Fallout, on peut bien finir le jeu en parlant au méchant pour le faire se rendre compte des erreurs qu'il fait !

Musiques suggérées : https://www.youtube.com/watch?v=t314wo05ElI&feature=related pour la première partie, et https://www.youtube.com/watch?v=5xWX62Gk41Q&feature=related pour la seconde.

*
**


Vous ne pouvez jamais vous débarrasser de la poussière.

Je la sens crisser sous la paume de ma main alors que je m'abaisse au sol contre la Corvega rouillée, reposant mon fusil contre son pneu. Je passe ma main sans y penser sur le pantalon de cuir matelassé que j'ai volé à ma dernière victime, et prend une profonde respiration, essayant de ne pas tousser à cause des particules surchargeant l'air.

Je baisse le son de Galaxy News Radio dans mon écouteur, mais ne la coupe pas entièrement. J'ai atteint le point où je ne peux plus supporter de l'éteindre. Laisser le silence en seul maitre reviendrait à reconnaitre aussi le désespoir – laisser le monde gagner une guerre qui est déjà finie. Tout de même ... je me demande d'où Three Dog sort ces albums. Il m'a dit que certains d'entre eux étaient vieux de plus de trois siècles. Je ne crois pas avoir jamais vu autre chose d'aussi vieux.

Les raiders sont à une centaine de mètre sur la route – l'air sauvages et sans merci, avec leurs cuirs cloutés et leurs chaines. Ils ont poussés deux épaves au milieu de l'autoroute, de sorte à faire un étroit goulot d'étranglement. Je pourrais rebrousser les kilomètres que j'ai fais, descendre de cette voie et marcher sur la terre ferme, en espérant que les yao guai seraient trop abrutis par la chaleur pour sortir. Mais je devais arriver à Big Town avant l'arrivée de la nuit et la fin de ma gourde. Ces salopards s'étaient barricadés entre moi et les prochaines 24 heures de ma vie. Suffisant comme raison pour ce qui allait suivre.

Je prend le fusil avec précaution, essayant de les voir à travers le "Mon Premier Télescope" sale que j'avais scotché à l'arme. Une tête rasée et bronzée remue dans mon viseur improvisé, semblant petite à cause du lance-roquette de la Confrérie accroché dans son dos. Je prend mon souffle, n'osant qu'à peine le relâcher.

Un cri rugueux me fait relever la tête. Un autre raider, de l'autre côté de la barricade, a vu le reflet du soleil sur ma lunette. Il approche de ma cachette avec précaution, sortant son TEC-9 du sac à main qu'il avait adopté comme holster. Il vient par la droite. D'ici peu, il n'y aura rien d'autre entre lui et moi que de l'asphalte.

Avec un juron, je tourne mon fusil, ne jetant qu'un rapide coup œil à travers le viseur et appuyant sur la gâchette. Je le touche, purement par chance – une balle traverse son genou, et il s'effondre, criant, son arme glissant à terre hors de portée. Je tourne à nouveau mon fusil alors que le mec au lance-roquette essaye de le mettre en position. Une balle dans l'épaule le ralentit, une autre dans la gorge règle le problème. Au revoir.

Au tour des trois autres raiders – j'avais mal compté en n'en voyant au début que deux. Leurs armes dégainées et a couvert de l'autre côté de leurs épaves, ils criblent de tirs automatiques la carcasse derrière lequel je me cache. Une balle manque de quelques centimètres mon pied, projetant des morceaux d'asphalte sur ma main et mon visage. Je gémis, le souffle coupé, mais sans crier. Le salopard à qui j'ai détruit le genou s'en occupe parfaitement pour moi.

Tant pis. J'aurais aimé garder ma dernière grenade pour les Super Mutants qui infestaient la région de Big Town, mais je n'avais plus qu'une balle dans mon arme et ils seraient sur moi avant que je n'ai fini de la recharger. Un des raiders fait déjà signe à son camarade dans ma direction : prend-le par le flanc, je te couvre.

Je prépare l'explosif, l'envoyant rouler sous ma voiture au lieu de le lancer. Elle rebondit sur une pierre, juste assez haute pour qu'ils la voient venir, et finit sa course sous le bloc moteur d'un de leurs engins. Fonctionnant à l'énergie nucléaire, comme la plupart des voitures de 2075.

La lumière m'aveugle. La force de la chaleur et du vent m'envoient rouler sur le dos, alors que mon compteur Geiger panique à ce soudain torrent de radiations. Je reste en boule ici, attendant qu'il ne se remette à n'émettre que sporadiquement, pour enfin ouvrir les yeux.

J'ai du mal à me relever, les jambes protestants contre la douleur. Cette afflux soudain de chaleur nucléaire dans l'air à provoqué une mini-tornade de poussière. L'homme que j'ai blessé avec mon premier tir n'est plus là. Tout comme celui au lance-roquette, son lance-roquette, ses trois amis et la barricade derrière laquelle ils se tenaient.

Il n'y a plus personne sur cette route. Juste moi et la poussière.

*
**


La porte frappe contre son logement sous l'effet du vent, comme un ami sarcastique qui m'accueillerait bruyamment.

Big Town n'était plus. L'odeur de la chair humaine cuisant au soleil envahissait mes narines, comme pour me prouver s'il en était besoin que j'étais arrivée trop tard d'à peine quelques heures. La grille du pont avait été arrachée par une force surhumaine. Les fenêtres étaient brisées par les tirs, les murs de métal renversés.

Je remplis ma gourde à la citerne de la ville, observant le désastre. Tout ceux qui n'avaient pas été tués ou capturés par les Super Mutants avaient fuis. Je n'en ai pas rencontrés sur ma route jusqu'ici, ils avaient donc dû partir vers le nord ou l'ouest. Territoire de l'Enclave, qui allaient sans doute les prendre en esclaves. Ils seraient probablement mieux nourris qu'ici, en tout cas.

Je titube vers la maison la plus proche, coupant ma radio, prêt à m'effondrer sur une paillasse et à m'endormir. Mais un dernier coup d'oeil à la ville m'arrête. Bien sûr, les portes ont été défoncées, et tout sent la chair humaine ... mais les bâtiments sont relativement intactes. La citerne est encore pleine. L'autoroute passe à quelques centaines de mètre. Quelqu'un finira bien par venir.
En posant mon arme, je retourne au pont qui garde l'entrée. Soulevant avec un grognement la grille, j'essaye de la remettre en place. Après une lutte compliquée par mes blessures et ma fatigue, j'arrive enfin à la remettre dans son logement.

Big Town a de nouveau une porte.
Severnaya
Severnaya
Divinité
Divinité

Nombre de messages : 1876
Age : 35
Localisation : Bordeaux - France
Date d'inscription : 27/08/2006

https://quelthalas.forumactif.com/index.forum

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum