Embuscade dans les Hautes Terres
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Embuscade dans les Hautes Terres
“Nous sommes trop peu...”
Oui, cette jeune recrue avait raison, mais devait-on vraiment l’avouer ?
Si nous savions cette bataille perdue, s’en convaincre n’aurait été qu’une manière de plus de perdre. Alors nous nous préparions. Certains aiguisaient inutilement leurs lames qui étaient déjà bien trop fines. Oui, nous étions trop peu. Notre ennemi, une trentaine d’hommes bien armés... et experimentés. Plus que la quinzaine que nous étions. Ils nous avait fallu trois éclaireurs pour savoir ça, les deux premiers n’ont pas redonné signe de vie. Se sont-ils enfuis ? Sont-ils morts ? Personne ne s’en soucie, personne sauf leurs mères. Mais elles ne sont pas là pour pleurer.
Les lèvres du prêtre remuent à une vitesse folle. Ces prières seront-elles efficaces ? Du pied, je foule cette herbe tendre ; comme j’aurais aimé la fouler quelques jours plus tôt, aux côtés de ma femme probablement. Mais l’herbe s’écrase en un son imperceptible. Comme si j’attendais quelque chose de ce geste... Déjà, le goût métallique du sang emplit ma bouche. Je dévore ma joue.
Soudain, un mouvement sourd, des pas. Nous ne sommes pas prêts, l’attente a fait de nous des vacanciers plus que des soldats. La peur nous fait trembler. Nombre de sangles se brisent, arrachant un juron à leur manipulateur. Un clou tordu les retiendra le temps du combat... peut-être. Nous nous déplacons dans l’herbe verte des Hautes Terres, tels les serpents qui peuplent cette région. La plupart sont vêtu d’armures de cuir vertes ou brunes. J’ai bêtement gardé ma cuirasse, mes gants et mes épaulettes mais j’ai échangé mes lourdes jambières de plaques contre de simples chausses de mailles. Pas de heaume.
Je me hisse vers l’arbre qui nous domine et y monte prudemment.
Ma lance m’encombre... Je les observe, ces quelques bandits qui paraissent si peu et qui seront pourtant si imposants quand leurs lames nous abattront. L’un de mes camarades, un ami, me fait signe. Alors ma lance siffle dans l’air tel un oiseau apportant mauvais présages. Le premier mort n’est pas des nôtres...
Le second, si. Une jeune recrue se relève trop tôt et déjà deux flèches à hampes noires le traverse de part en part. Mais nous n’avons pas le temps de le prier, à part peut-être le prêtre qui a déjà cité un verset pour lui. Je bondis de mon perchoir, devenant à mon tour un oiseau de proie. Le combat fait déjà rage, ma lame goutte déjà d’un sang rouge sombre. La corruption ronge leurs chairs. Nombre des notres sont déjà morts. Nous ne sommes plus qu’une dizaine.
Il neige...
Attrapant un flocon du bout du doigt, je l’écrase dans ma main... de la neige noire.
Je bondis soudain à couvert, derrière un rocher. Alors une immense boule de feu verte percute un des éclaireurs et le déchire. La fumée se dispersant, j’aperçois probablement un de ses amis qui larmoie en ma direction. D’un hochement de tête , j’essaye tant bien que mal de lui faire retrouver raison... trop tard, déjà son coutelas lui traverse le ventre. Cruellement, je pense en moi-même “Il ne pouvait pas attendre quelques minutes pour mourir...”
En deux minutes, nous arrivons à nous défaire de l'infernal qui tombe en morceaux... au prix de trois des nôtres. Le combat est loin d'être fini, je dégaine mon épée longue et mon coutelas. Il ne reste plus qu'une quinzaine de ces bandits.
Je crie, chargeant. Mon cri de guerre en Thalassien étonne autant les miens que nos ennemis. Pourtant, mes... les hommes me suivent et comme un combat sans merci. J'engage une lutte acharnée contre une femme se battant à l'aide de deux dagues... je peux apercevoir sous son masque un visage fin. Dire que quelques semaines plus tôt, peut-être lui aurais-je fait du charme en lui offrant un porto. Peut-être... Sa féminité me troublant, je reçois un violent coup au poitrail.
Ma tête heurte le sol.
Il fait noir...
Oui, cette jeune recrue avait raison, mais devait-on vraiment l’avouer ?
Si nous savions cette bataille perdue, s’en convaincre n’aurait été qu’une manière de plus de perdre. Alors nous nous préparions. Certains aiguisaient inutilement leurs lames qui étaient déjà bien trop fines. Oui, nous étions trop peu. Notre ennemi, une trentaine d’hommes bien armés... et experimentés. Plus que la quinzaine que nous étions. Ils nous avait fallu trois éclaireurs pour savoir ça, les deux premiers n’ont pas redonné signe de vie. Se sont-ils enfuis ? Sont-ils morts ? Personne ne s’en soucie, personne sauf leurs mères. Mais elles ne sont pas là pour pleurer.
Les lèvres du prêtre remuent à une vitesse folle. Ces prières seront-elles efficaces ? Du pied, je foule cette herbe tendre ; comme j’aurais aimé la fouler quelques jours plus tôt, aux côtés de ma femme probablement. Mais l’herbe s’écrase en un son imperceptible. Comme si j’attendais quelque chose de ce geste... Déjà, le goût métallique du sang emplit ma bouche. Je dévore ma joue.
Soudain, un mouvement sourd, des pas. Nous ne sommes pas prêts, l’attente a fait de nous des vacanciers plus que des soldats. La peur nous fait trembler. Nombre de sangles se brisent, arrachant un juron à leur manipulateur. Un clou tordu les retiendra le temps du combat... peut-être. Nous nous déplacons dans l’herbe verte des Hautes Terres, tels les serpents qui peuplent cette région. La plupart sont vêtu d’armures de cuir vertes ou brunes. J’ai bêtement gardé ma cuirasse, mes gants et mes épaulettes mais j’ai échangé mes lourdes jambières de plaques contre de simples chausses de mailles. Pas de heaume.
Je me hisse vers l’arbre qui nous domine et y monte prudemment.
Ma lance m’encombre... Je les observe, ces quelques bandits qui paraissent si peu et qui seront pourtant si imposants quand leurs lames nous abattront. L’un de mes camarades, un ami, me fait signe. Alors ma lance siffle dans l’air tel un oiseau apportant mauvais présages. Le premier mort n’est pas des nôtres...
Le second, si. Une jeune recrue se relève trop tôt et déjà deux flèches à hampes noires le traverse de part en part. Mais nous n’avons pas le temps de le prier, à part peut-être le prêtre qui a déjà cité un verset pour lui. Je bondis de mon perchoir, devenant à mon tour un oiseau de proie. Le combat fait déjà rage, ma lame goutte déjà d’un sang rouge sombre. La corruption ronge leurs chairs. Nombre des notres sont déjà morts. Nous ne sommes plus qu’une dizaine.
Il neige...
Attrapant un flocon du bout du doigt, je l’écrase dans ma main... de la neige noire.
Je bondis soudain à couvert, derrière un rocher. Alors une immense boule de feu verte percute un des éclaireurs et le déchire. La fumée se dispersant, j’aperçois probablement un de ses amis qui larmoie en ma direction. D’un hochement de tête , j’essaye tant bien que mal de lui faire retrouver raison... trop tard, déjà son coutelas lui traverse le ventre. Cruellement, je pense en moi-même “Il ne pouvait pas attendre quelques minutes pour mourir...”
En deux minutes, nous arrivons à nous défaire de l'infernal qui tombe en morceaux... au prix de trois des nôtres. Le combat est loin d'être fini, je dégaine mon épée longue et mon coutelas. Il ne reste plus qu'une quinzaine de ces bandits.
Je crie, chargeant. Mon cri de guerre en Thalassien étonne autant les miens que nos ennemis. Pourtant, mes... les hommes me suivent et comme un combat sans merci. J'engage une lutte acharnée contre une femme se battant à l'aide de deux dagues... je peux apercevoir sous son masque un visage fin. Dire que quelques semaines plus tôt, peut-être lui aurais-je fait du charme en lui offrant un porto. Peut-être... Sa féminité me troublant, je reçois un violent coup au poitrail.
Ma tête heurte le sol.
Il fait noir...
Clemanas- Noble
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Localisation : Loin de ses terres
Date d'inscription : 13/02/2005
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