Les Fils de Quel'Thalas
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De Nox Monstra

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Message  Atia Jeu 10 Juil 2014 - 15:33

De Nox Monstra.

Le premier chapitre est consacré au tout premier témoignage sur les strigoi recensé.

Compte rendu de l’incident du 7 Mars 951 AG

Je suis le maitre-archer Wilhelm Palecap, au service de Gilneas et membre de l’expédition sur Tol’Alba. Nous étions sur cette ile depuis quelques mois sous le commandement du Baron de Rochebruine. Notre mission était l’exploration de l’ile et l’installation des premières colonies. Nous avions, je pense, bien travaillé.

Les premières semaines étaient consacrées à l’exploration et la cartographie de la géographie de l’ile et de sa faune. Nous avons vite constaté que cela ressemblait à notre bon vieux royaume, avec encore plus de pluie cela dit, mais elle est douce et rafraichissante. L’exploration faite, nous avons bâti un premier port sur l’une de ses terres marécageuses du centre de l’ile. Le Baron estimait que les eaux maitrisées et canalisées cela ferait une parfaite capitale car facile à défendre, centrale et avec une baie. c’est donc là que nous avons débuté la construction de la première colonie une fois le quai terminé.

Les premiers colons ne tardèrent pas à arriver et à s’installer sur les lieux que nous avions préparés. Bien vite, le Baron de Rochebruine voulu reprendre l’exploration, notamment sur cette forêt que nous évitions par superstition. Tout le monde sentait bien que cette forêt noire sise au milieu d’un cratère exhalait une énergie sombre et malsaine. Le baron aussi le sentait mais pour sa gloire, il voulait traquer le mal qu’il y avait là. Il leva une nouvelle petite troupe et se mit en marche. Nous avons pénétré ces bois épais et inquiétant, taillant dans la végétation mais la sève était curieusement verdâtre et brillante. Nous ignorions ce que cela signifiait mais nous ne cessions de supplier le Baron d’abandonner mais il s’entêta nous traitant de couard. Alors nous l’avons suivi, les yeux rivé sur sa cotte de mailles nobles. Les animaux ici étaient curieusement corrompus et agressifs, nous avons dû batailler contre des loups aux yeux rouges, des rats luisant de vert, des araignées géantes. Chaque heure passée dans cet enfer laissa des victimes sur notre sillage, notre petit groupe diminuait mais les animaux se montraient de moins en moins téméraires vus le nombre que nous en avons abattu. C’est alors que nous arrivâmes près du grand arbre.

L’arbre suintait d’un étrange liquide verdâtre, une sève chargée d’une énergie palpable et obscure. Je l’avoue sans mal, nous étions terrifiés mais pas le baron qui dégaina son épée, son heaume fixa sur sa tête. Il leva son bouclier et avance, nous intimant l’ordre de suivre. Il y eut alors un mouvement entre les immenses racines de l’arbre. Nous y avons vu une sorte de tanière et avancions prudemment quand l’un dès notre cogna contre un crâne et poussa un cri d’épouvante. Ce que nous avons vu ne ressemblait à rien de connu. Le corps était grand, le squelette robuste mais fin revêtu d’une armure de cuir et de toile avec quelques plumes et entrelacs de métal. Le corps portait une épée courbe, un arc et des flèches magnifiques et encore intact après les siècles. Bien vite c’est d'autres corps semblables qui apparurent, presque toute une armée entourant l’arbre. Nous ignorions quel était ce peuple mais le baron annonça que cela ressemblait à des guerriers elfes, mais en bien plus grand et préférant le violet à l’azur. Probablement une bataille très ancienne car nous avons ensuite vu d'autres corps criblés de flèches et tailladés, ils étaient monstrueux, des griffes, des cornes, des ailes parfois, des sabots pour certains. Des monstres sans nom, venus d’un autre âge.

Dans le repaire, nous avons vu un mouvement, rapidement nous nous sommes mis en garde, les hommes d’armes se mirent en première ligne au côté du baron pendant que les archers à mes côtés encochèrent leurs flèches. Une silhouette émergea, une femme, immense et terrifiante. elle avait des cornes, des ailes, des sabots, des griffes et de longs crocs. Elle nous observa de ses yeux brillant jaunes et glacials puis tout se passa en un éclair. D’un battement d’ailes, elle fut sur nous, son visage était froid, inexpressif alors que ses crocs se refermèrent sur un homme d'armes, lui arrachant la gorge et buvant de large gorgée de sang puis elle se tourna vers le suivant qu’elle éventra, puis un autre. Une terreur sans nom nous étreint. Nous avons riposté dans la panique. Son armure était solide mais incomplète et nous l’avons blessé ce qui l’enragea de plus belle. D’un mouvement de main une nuée de chauve-souris vint dévorer un de mes archers tandis que certains guerriers qu’elle regardait succombaient à un sommeil magique. Le corps de la première victime, vidée de son sang commença à remuer alors que de la sève de l’arbre corrompu coulait sur lui et il se changea en autre chose. La fuite semblait la seule solution pour survivre à cette créature infernale et c’est ce que nous avons fait.

Pendant notre fuite, nous entendions d'autres camarades tombés et nous lancions des flèches mais curieusement à mesure que nous nous éloignions de l’arbre, elle semblait s’affaiblir et nos coups lui faire plus de mal. Finalement, sortant de la forêt, elle refusa de nous suivre et disparut à nouveau au fond des bois. Nous n’étions plus que quatre survivants et le baron avait succombé durant la bataille. Nous sommes rentré au petit village d’Ardeal, terrorisés et choqués. Nous n’avons même pas pu raconter ce que nous avons vu tant nous étions effrayés. Des prêtres nous soignèrent et prirent soin de nous mais la nuit des hurlements nous ramenaient à la terrible histoire que nous avions vécue. Des monstres s’en prenaient aux habitants, nous les avons appelés strigoi et ce fut le début d’un cauchemar qui jamais ne cessa car chaque nuit ces monstres se mirent à roder. Quelques jours plus tard, un nouveau seigneur fut désigné gouverneur de l’ile, Konrad Dragos. Et c’est lui qui me demanda de faire le récit de tout ceci.

Wilhelm Palecap


Le chapitre deux est composé de diverses thèses et commentaires théologiques sur ce récit, cela ne prête aucun intérêt du fait de l’obscurantisme affiché des commentateurs. Cependant les actes du procès pour corruption des survivants et leur condamnation à mort peu après l’écriture du compte rendu expliquent pourquoi le mystère est si complet. Ils n’ont pas vraiment eu le temps de raconter les événements.

Le chapitre trois fait étalage de divers rapports d’attaque de strigoi compilé pendant des siècles, il en ressort que si des carcasses de mouton et d’animaux sont bien retrouvé, c’est beaucoup plus rare chez les humains qui semblent plutôt disparaitre qu’être dévoré, bien que cela arrives-en de rares occasions, généralement face à des soldats ou des paysans farouches. Les commentaires associés ne sont que peu utiles pour les recherches de l’ordre, comme ce texte faisant l’apologie du strigoi comme étant des envoyés de la lumière destinée à tester la foi des fidèles et à punir les impies.

Le chapitre quatre commence avec divers croquis anatomiques cherchant à expliquer la morphologie des strigoi et dévoilant leur nature d’origine humaine mais aussi que dans leur sang se trouvait une source corruptrice sécrété par des glandes dans le crane, l’embaumant et expliquant sans doute leur longévité. Ils notèrent aussi une altération du cerveau et du système nerveux qui tend à prouver qu’ils sont presque insensibles à la douleur. Parmi les autres altérations, les crocs qui ont poussé, les phalanges qui se sont allongées, principalement les phalanges distales, et les ongles qui entourent presque totalement ces phalanges distales et son implanté plus profondément pour former des griffes très solides et difficiles à arracher.


Vint ensuite dans le chapitre 5 un traité sur la façon de se protéger des strigoi et les garder éloignés.

De tueri contra nox monstra

Les strigoi sont de viles créatures démoniaques, engendrées par la mal et cherchant à corrompre les saints enfants de la Lumière dont il faut se premunir. Voici quelques conseils et technique pour y parvenir et sauver nos brebis de la predation des monstres de la nuit.

La première barrière de défense contre cette engeance impie reste la prévention. Les interdictions de se rendre sur leur territoire et l’entretien de la peur chez les habitants permettent d’éviter bien des comportements à risques. Nous veillerons dans nos prêches à garder la peur intacte en évoquant cette figure prédatrice comme métaphore de toutes les prédations physique et moral qui peuvent tenter les fidèles. Nos prières se termineront toujours par des suppliques demandant à la lumière de nous délivrer de ces monstres. Enfin nous parlerons de toutes les disparitions sans ménagement et en tirant un moral réel ou fictif de cette funeste histoire. Tout ceci contribuera à garder le peuple craintif et docile ce qui lui permettra de survivre.

Seulement, empêcher les nôtres d’entrer en contact avec ces monstres ne suffit pas, il faut empêcher ces monstres de venir eux-mêmes chez nos frères. Pour cela il faut préparer une huile spéciale et particulièrement complexe à fabriquer car certains de ces composants sont exotiques mais nous avons des réserves et quelques plants poussant vaille que vaille dans les catacombes enchantées de la cathédrale. Il s’agit de l’oleum sanctus scutum contra nox monstra. En voici les composants puis leur methode d’application.

Composition de l’oleum sanctus scutum contra nox monstra:
- Huile sanctifié (les ¾ de la composition)
- Myrrhe ou baume de Guilead en fonction des disponnibilités ( 1/8 )
- Essence de rose  ( 1/16 )
- Essence d’Aïl ( 1/16)
Optionnel mais renforce l’effet:
- Safran
- Cannelle

La sanctification de l’huile se fera avec l’aide de bénédiction de protection et de prière de défense. L’huile une fois prête sera peinte sur les montants des portes et fenêtres et l’intérieur et l’extérieur des portes et volets. Pour bien que cela penetre le bois, elle sera laissée à sécher que le bois soit largement imprégné avant d’être imperméabilisé. Ceci étant fait, les strigoi ne pourront plus entrer dans les maisons sans subir d’atroce douleur dû à l'énergie sanctifiée qui se dégagera des demeures. Le traitement doit cependant être régulier pour être efficace sur le long terme. Il faut cependant bien faire comprendre à la population qu’il est nécessaire de garder les portes et volets ferméset verrouillé la nuit et de ne jamais ouvrir. La légende disant que les strigoi ne peuvent entrer dans une demeure que sous invitation vient probablement de là et il n’est pas utile de changer cette croyance qui rend le peuple plus prudent.

Diacre Lenard Hitfeny

Le chapitre 6 s’adresse surtout au chasseur de strigoi et a comment traquer ces monstres.

De nox monstra pugnabit

Ceux que nous appelons communément strigoi sont des créatures puissantes et féroces muent par un instinct implacable et sauvage. Ils ne raisonnent pas comme vous et moi et n’agissent qu’en suivant un instinct clairement programmé. Ramener du bétail et d’autres animaux à manger et enlever des humains pour les dévorer parfois, mais rarement, ou pour les changer en leur semblable plus généralement. Je sais que cette théorie n’est guère partagée par mes confrères et le reste du clergé mais j’ai plus de 30 ans de chasse derrière moi et l’âge me rend moins craintif sur les éventuelles remontrances et critiques. Que ceux qui réfutent mais dirent aillent sur le terrain comme je l’ai fait et viens me donner des leçons ensuite.

Le fait est que pendant 30 ans, j’ai passé chaque nuit à veiller, traquer et tuer des strigoi, si j’ai survécu tout ce temps c’est que j’ai étudié leur comportement avec attention pour deviner leur façon de chasser et de combattre et comment les vaincre.

Sachez que le strigoi a une longue langue qui, a l’image de celle du serpent, lui permet de “gouter” l’air, c’est ainsi qu’il détecte ces proies à longue distance. Le reste de ses sens ne dépasse en rien celui de l’humain. J’ai appris à dissimuler mon odeur avec une huile tirée de l’écorce des arbres de Retteg, ils ont tant l’habitude de sentir cette odeur qu’ils ne la repèrent même plus, s’oindre le corps de cette huile nous rend donc invisible a leur langue et uniquement leur langue. S’ils vous voient, ils attaquent mais cela permet une approche furtive de la créature et de n’être repéré qu’a porté d’arbalète.

Ensuite, leur principe de prédation et le trio, ils se déplacent presque exclusivement à trois, même si parfois des “meutes” se rassemblent pour attaquer un objectif unique, leur unité de base c’est le trio. Leurs attaques se font en spirale, ils attaquent toujours les groupes en périphérie, tournant autour et se rapprochant pour faucher l’extérieur des groupes et s’enfonçant vers le centre. Nous avons appris à utiliser cela contre eux en adoptant des formations en cercles et disposant les pièges en conséquences. Vous n’imaginez pas ce qu’un piège à loup peut être efficace contre de telles créatures. Nous avons régulièrement fait des embuscades en dissimulant nos odeurs avec des vêtements imprégné d’huile d’écorce de Retteg, disposant des pièges à loup en cercle puis retirant ces capes ou manteau pour faire venir à nous des groupes de strigoi qui se firent prendre. Gardez cela a l’esprit, ils sont plus forts mais vous êtes plus intelligents.

Mais il faut bien admettre que ces créatures, presque insensible à la douleur, sont résistantes aux blessures et ne se laissent pas intimider. Leur fureur les rend aussi terriblement efficaces au combat mais malheureusement pour eux nous avons découvert bien des faiblesses au point que notre ordre possède même un petit avant-poste dans la forêt de Retteg assez loin du cœur malheureusement, ce qui nous a toujours empêchés de voir la mère ou du moins d’en revenir vivant pour en parler.

Ses faiblesses sont les suivantes:
- L’huile de protection bien évidemment, enduire ses armes de cette huile provoque des dégâts terribles aux créatures de la nuit ou même leur lancer l’huile dessus mais c’est un gaspillage impardonnable vu son caractère rare et précieux.
- L’argent semble les incommoder fortement, nous avons pris l’habitude de garder des poignards en argents pour faire des armes de secondaire que nous gardons en permanence a porté de main.
- La lumière leur est terriblement nocive. Cela fonctionne qu’elle soit naturel comme celle du jour ou invoqué comme celle des prêtres et des clercs, ce qui fait que ces gaillards, bien que peut dégourdie reste finalement utile. Les boucliers sacrés rendent les attaques des strigoi bien plus timides, les litanies divine les tiennent éloigné et les sorts offensifs font très bien l’affaire.

Notre technique de combat reste cependant terre-à-terre, les armes en acier font déjà bien le boulot donc nous les gardons et régulièrement quand le besoin s’en fait sentir nous les enduisons d’huile sacrée (en nous montrant économe il va sans dire). La dague d’argent est un dernier recours en cas de problème, l’argent n’a pas les qualités du fer ou de l’acier pour une arme et surtout c’est coûteux, donc nous sommes là aussi économes. Notre arme secrète cependant, et qui est a l’origine de bien des légendes populaires, ce sont nos pieux. Des pieux de bois taillé que nous avons laissé macérer dans de l'huile sacrée ce qui imprègne profondément le bois et le rend terriblement meurtrier sur ces créatures qu’on les utilise a la main ou avec nos arbalètes de poing. Le bois est tellement imprégné que les pieux sont réutilisables à l’infini tant qu’ils ne sont pas détruits, il suffit de les retailler un peu.

Pour conclure je voudrais mettre en garde les futurs chasseurs de strigoi sur une légende probable bien que jamais confirme. Il existerait une forme supérieure de strigoi, les plus anciens, vivant au cœur de la forêt et protégeant directement le grand arbre maudit en plus de la Mère. Restez prudent dans vos pérégrinations, s’ils ne sont que rumeur c’est sans doute que tous ceux ayant pu les voir n’ont pas vécu assez longtemps pour raconter ce qu’ils ont vu.

Maitre Chasseur de Strigoi Kristòf Gyilkos

Le chapitre 7 est composé de nombreux commentaires “d’érudits” de l’église. Bien que le traité du chasseur Kristòf soit précieux, visiblement beaucoup son avide de reproche sur ce chasseur bien que d'autres soient admiratifs. Les théories s’enchainent sur le pourquoi du comment de ce qu’il explique et n’apporte finalement rien de bien plus important sur le sujet.

La fin du livre est composée de prière, celle-ci utilisée pour bénir l’huile, d'autres de protection et enfin les gestes illustrés et les mots de pouvoir pour lancer les sorts offensifs ont l'usage des prêtres.

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