Les Fils de Quel'Thalas
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[Récit]L'ombre du puits du soleil.

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Message  Atia Dim 30 Mar 2008 - 22:25

L'ombre du puits du soleil.


« Vous voulez d’la bière ? » me demanda le nain assis à coté de moi, près d’un petit feu. Je le regardais un petit moment, je n’étais pas du genre à boire de l’alcool mais l’occasion était spéciale. Sur l’île de Quel’Danas tout était spécial, un triste spectacle de mort et de destruction. Même le temps, d’un blafard de circonstance, ce mêlait à cet atmosphère oppressante. Sale temps pour une sale guerre.

« Navré je ne bois jamais d’alcool. » finis-je par dire laissant le nain sans voix. Il me regardait d’un air surpris et déconcerté a la fois, l’outre de bière toujours tendu. J’affichai un sourire amicale et me saisi de l’outre en prétextant que je plaisantais. Pour une fois qu’un nain se montrait sympathique avec une elfe de sang depuis bien des années, je n’allais pas laisser cela passer.

Il fallait avouer quelque chose, c’était délicieux, surtout maintenant. La tête de pont était solide, bien qu’encore assailli, et le spectacle était bien triste pour moi. Ho non pas que je n’avais jamais combattu de Solfury mais les combattre dans les terres lointaines de Raz-du-Néant était bien différent de devoir tuer ces frères et sœurs chez soit, dans ce lieu ô combien sacrée. Cela me minais.

« Faite pas s’te tête ma p’tite dame ! Ce que vous faite ici est bien ! Vous prouvez que vous n’êtes pas une de ces monstres fanatiques alliés au démon !
- Vous avez raison mon cher, répondis-je d’un sourire tout en lui redonnant son outre de bière.
- Tiens le drænei que vous devez voir à l’air d’être libre, allez y. »

Je hochai la tête et me dirigeai vers l’étrange créature venue de loin. Il me fixa avec une gentillesse digne d’un troll amani et avisa mon tabard Clairvoyant.

« Clairvoyante hein ? Écoutez bien elfe de sang, nous allons devoir travailler ensemble ? Comprit !? »

Je levai les yeux au ciel, puis avisai calmement le draenei.

« C’est vous qui semblez avoir un problème pour travailler avec nous, Aldor, avant de nous faire des leçon, appliquez les a vous-même.
- Silence, je suis occupé, trouvez comment vous rendre utile sur le front. »

Pathétique créature… je m’éloignais et observant les convois de blessés qui s’avançaient vers les bateaux, je ne put retenir un soupire bien que j’étais habitué à voir cela. Guerre contre les amanis, la horde, le fléau, l’alliance, la légion, Illidan et maintenant mes propres frères… décidément j’en avais trop vue.

Une draenei m’interpella alors que j’allumais mon calumet troll. Je l’observai un instant, elle était en armure de plate, un impressionnant marteau dans le dos, un visage doux, à n’en pas douter une paladine. Elle arriva à ma hauteur et me dit :

« Dame, je m’excuse de l’attitude du draenei que vous venez de rencontrer, ce n’est pas facile pour tout le monde, sa fille a été tué par un elfe de sang.
- Vous m’en voyez navré mais je doute d’être la coupable.
- Non mais je voulais dire…
- Je sais. Vous n’avez que cela à me dire ? Dis-je avec la même impassibilité.
- Non, si j’en juge a votre armure de cuir sombre et vos lames vous êtes une ranger ou une assassin.
- Je suis les deux à vrai dire, Je suis la ranger-capitaine Atia Silverswell de l’ordre des fils de Quel’Thalas. Que puis-je pour vous ?
- Vous voyez le sanctum là-bas ? Il y a là un magistère qui nous pose problème, si vous pouviez « régler » ce problème cela servirait grandement notre cause.
- Je m’en occupe paladine. »

Elle sourit mais je n’avais pas envi de me réjouir ou être aimable, un autre de mes frères allait mourir de ma main ici… je me dirigeai furtivement vers le sanctum, la garde était forte mais rien d’insurmontable avec de la discrétion ou une diversion. Et ce fut le deuxième choix qui s’imposa quand une charge de chevaliers de sang clairvoyant frappa l’infanterie rassemblée là. Encore des sin’dorei tuant d’autre sin’dorei, il fallait que je m’habitue a cet image, c’était la première fois depuis l’histoire de Quel’Thalas que l’on s’entre tuait mais il fallait que je garde foi en la lumière. Pourtant c’était tellement plus facile sur les fel’elfes et les déshérité…

Je me faufilai dans le bâtiment de marbre et d’or et grimpai discrètement les marches menant au sommet du sanctum, comme tous magiciens il aimait sans doute les hauteurs. Et mon pronostique s’avéra payant, là dans une immense sale au décoration riche et ostentatoire digne de notre peuple, un elfe vêtu d’une somptueuse robe de soie et de velours écarlate. Mais la chose n’allait pas être si facile, quatre autres soldats se tenaient à ses cotés. Deux chevaliers de sang et deux magiciens à en juger par les équipements. Je vérifiai les dards empoisonné fixé a mes épaulières, mes bottes et ma ceinture et dégaina Tal’Serar, l’épée de ma famille et une fine dague effilée. Il n’y avait plus de place pour le doute, plus de place pour l’émotion, tuer et uniquement tuer. D’un pas de l’ombre, je fus derrière la première cible, un des chevaliers de sang qui j’égorgeai d’un coup sec. Et tandis que le corps n’avait pas encore percuté avec vélocité je fus sur le second que j’estoquai. La contre-attaque fut rapide et, virevoltant, tournoyant et m’abaissant dans une danse frénétique, j’esquivais et esquivais encore. Mes lames firent écho de mes pas de danse, meurtriers et précis. Un troisième tomba et le quatrième garde pris de peur se mis à fuir mais il n’alla guère loin, trois dards couverts de poison Gin - Gin se fichèrent dans son dos. il vomi et se convulsa au sol alors que le poison nécrosant rongeait ses veines, ses muscles, ses organes et même ses os, le pire poison existant dont la formule complexe prenait corps dans la vessie d’une chèvre bien a l’abris de la lumière.

Je fis face aux magiciens que mon épée menaçait déjà à la carotide, la lame légèrement enfoncée à la limite de percer la peau. Mais un grésillement tambourina à mes tempes, des fourmis se rependirent dans tout mon corps mais le magicien n’y était pour rien malgré son petit sourire.

« Tu le sens n’est-ce pas ? C’est un pic dans la réactivation du puit de soleil, des que je t’ai vue j’ai senti que tu était une ancienne arcaniste, que la perte du puit t’as coûté cher, très cher. Tu as un poumon nécrosé par de la mana qui ne parviens plus a circuler et s’échapper. Et cet œil ambre, qu’est ce donc ? Une greffe ? Il sent la magie sombre des trolls. Allons ne me regarde pas ainsi, tu es efficace, tu peux devenir quelqu’un au coté du prince, le puit guérira ton poumon et on pourra te donner un œil plus digne d’une elfe. »

Je n’ose l’avouer mais sa déclaration me troubla, les fourmis dans mon corps était si agréable, un doux souvenir dont je me délectai, je senti même que je respirais mieux. Et si ce mage avait raison ? Et si le prince agissait vraiment pour le bien de son peuple ? Si les clairvoyant et l’Aldor ne faisaient qu’une propagande pour nous insister a tué notre doux prince ? Les draenei déteste les elfes de sang, ils voulaient sans doute nous priver de notre salut. Le doute continua de s’instiller en moi comme un poison.

« Cesse donc me menacer et deviens ma garde du corps, tu verra tes dons de danse, d’escrime allié a ta magie te transformerons en terrible machine de guerre au service de notre bon prince, tu gagnera la puissance, un pouvoir infinie comme le prince en promet a tout les siens. Viens et découvre le vrai pouvoir ! »

Le pouvoir ? Oui c’était ça ! Le prince ne voulait pas notre salut, il ne voulait que plus de pouvoir, le doute n’était que la raison de mon manque et de ma maladie. Je m’en voulait d’avoir occulter cet évidence par un désir égoïste, le salut de mon peuple c’est mon ordre, les forces des naaru et la Horde. Pas ce mégalomane !

« Sans façon. »

D’un coup sec ma lame lui trancha la gorge et d’un pas sur le coté évita la gerbe de sang qui jailli de la plaie béante. Je saisi l’insigne du sorcier alors que je rengainait ma lame, plus loin le sanctum principal fut pris par le soleil brisé, j’entendis de la l’exaltation des troupes et le retrait désordonné des solfury. Je souris et descendis du bâtiment.

Là, en bas, un chaos indescriptible s’offrait à mes yeux. Une compagnie de l’Aldor combattait un groupe de démon enragé, les sorts fusaient et les coups pleuvaient. Aux cris se mêlaient les gémissements de douleurs, à la chair se mêlait le fer. Décidément les combats ici étaient terribles. La commandante de l’Aldor, une draenei en armure de plaque juché sur un imposant elekk, distribuait des ordres et haranguait ses hommes. Soudain, un immense garde funeste jailli des airs fauchant la draenei. De ses crocs acérés, il la dévora avec férocité et terriblement salement. Le sang et des bouts de chair jaillissaient de la mâchoire géante. J’affichai une mine de dégoût. Les draenei privé de commandant se firent moins efficace, bien que tuant les démons restant à l’exception du doomgarde qui, ayant fini son repas commença une terrible tuerie. Trois draenei, une femelle et deux males, vinrent se réfugier dans le sanctum. Assise contre un mur je les observa et me remarquant ils restèrent abasourdie. La femelle portait une armure de maille et un fusil de bonne facture, les deux males quant à eux avaient revêtu des armures de plaque et l’un était armé d’une masse, l’autre d’une lance.

« Qui… qui êtes vous ? demanda la femelle.
- Ranger-capitaine Atia Silverswell. Vous avez des problèmes on dirait.
- la vindicatrice… elle a été dévorée…
- Et ? Il n’y a personne pour la remplacer ?
- nous n’avons pas reçu d’instruction sur cela…
- Les draenei… Vous avez un problème avec l’autorité mais inverse a celui des trolls… vous ne pouvez pas vous en passer. Faites preuve d’initiative par la lumière !
- Mais…
- Bon, je vais m’occuper de vous, vous êtes des nouveaux je suppose.
- Oui c’est ma première affectation et pour mes deux compagnons c’est la même chose.
- Je m’en doutais. Voila comment on va faire, toi avec le fusil tu te met a couvert derrière le muret a l’extérieur, je sort vers la gauche, je fait diversion. Pendant ce temps, vous deux, vous le débordez par l’arrière et vous frappez ses jambes. Avec le fusil, tu l’arrose des que j’ai commencé la diversion. Il est gros c’est vrai mais nous sommes nombreux d’accord ? »

Ils hochèrent la tête et j’exécutai le plan, je sortie rapidement et le démon se jeta vers moi, a ce moment là, la draenei tira une salve. Le monstre observa d’un air furieux vers la tireuse en rugissant, c’était un moment propice, je lança deux dards empoisonné vers le monstre, l’un se ficha dans on œil. Il hurla de douleur et m’attaqua, j’esquivai de manière à rester dans le champs de vision de son œil mort afin qu’il ne puisse m’atteindre. Les deux males profitèrent de cet instant pour frapper, l’un avec sa masse fracassa le genou gauche du montre et l’autre de sa lance lui perfora le mollet puis tira d’un coup sec, déséquilibrant le démon. La bête s’écoula au sol en beuglant.

« Les ailes ! On lui attaque les ailes ! »

Les draenei s’exécutèrent alors que j’attirait les attaques des ses bras. Les draenei, il fallait le reconnaître, étaient efficace et prompt à réagir quand ils étaient commandés. Les deux ailes furent broyé et mit hors d’état de nuire. Je saisi alors mon pistolet de fabrication troll et visa l’œil restant. L’arme cracha dans un bruit assourdissant la balle qui se ficha dans le crâne du monstre. A présent aveugle et juste avec deux membres valides, les attaques furent désordonnés et imprécises de quoi achever la créature qui ne mis pas longtemps à tomber sous nos coups. Les draenei se redressèrent et observèrent le corps du monstre et de leurs compagnons.

« Ne soyez pas triste, ils sont mort en brave pour notre salut a tous, venez rentrons ou nous aussi nous ne serons plus que des souvenir.
- M… Merci, vous nous avez sauvé !
- ne te méprend pas draenei, j’avais juste besoin de dégager la sortie et je vous avais sous la main. »

Ils me fixèrent étrangement, comme choqué par ma révélation mais après tout c’était vrai, je ne les connaissais pas et n’avais que faire d’eux. La petite troupe de fortune se mit en route me suivant. Ils étaient silencieux durant toute la route ce qui ne me gênais aucunement. Nous finîmes par arriver à la tête de pont. Avisant nos armures couvertes de sang et déchirées, des prêtres s’élancèrent vers nous pour s’assurer de notre état. Je laissai les draenei à ces trop prompt altruiste, je n’aimais pas materner les nouveaux sur un champ de bataille, mes méthodes ne leur correspondent pas, fouet et exécution, pour des nouveaux ça ne fait pas le meilleur effet.

La paladine qui m’avait engagé vint à ma hauteur et s’assura de ma réussite, je lui fis mon rapport avec nombre détails comme j’en avais la coutume. Elle en fut satisfaite :

« Très bien capitaine, j’apprécies votre effort, j’aurais peut être d’autre mission pour vous.
- Bien et qui dois-je demander ?
- Naijia des Sha’tar.
- Vraiment ? Et bien nous avons une amie en commun, une trollesse. »

Je me mis a rire sous le regard surpris de la paladine et, alors que je regarda vers la mer, je vis deux vaisseaux de lignes arborant comme pavillon une vague grise surmonté d’un ciel bleu, le blason des Silverswell. Je souris en voyant mes navires approcher, des renforts serait le bienvenu, vue le nombre de démons et de solfury surentraîné…

Un des navire de transport, un destroyer talassiens arborant le blason des fils de Quel’Thalas, accosta et en sortirent de nombreuses troupes portant le tabard rouge au soleil levant jaune, des troupes lourdes, des magiciens, des prêtres et des rangers. Ces derniers, ils étaient pour moi. Ils me repérèrent et approchèrent de moi rapidement, un petit détachement de ranger vétéran. Du bateau sorti également la généralissime, commandante des troupes lourdes. En l’absence de la Ranger-General, nous étions les deux plus hautes gradées de l’ordre des fils de quel’thalas. Je lui souris et me dirigeai vers elle pour établir les ordres, même si nos rapports n’étaient pas toujours facile, souvent a mon initiative j’avoue, les choses devaient être faite. Elle me salua alors que les troupes firent de même. C’était ça mon avenir, mon ordre et le salut de mon peuple, les doutes s’étaient dissipées.

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Message  Kaltezar Lun 31 Mar 2008 - 2:08

Sympa, j'aime bien l'introduction avec le nain Smile

L'abandon du "doute" d'Atia est presque un peu abrupte, même si c'est vrai qu'en imaginant le mage un peu l'air illuminé et fou façon Kael ça peut être compréhensible.

Je trouve étrange aussi la réponse d'Atia vis à vis des draneï qu'elle a sauvé. Ce sont des alliés sur champ de bataille. Elle les aurait de toute façon aidé, que ce soit nécessaire pour elle ou pas non ? D'autant plus que tu nous dis toujours que Atia a foi en la Lumière Smile

Fait gaffe à pas faire trop de répétition du même mot en peu de temps, c'est dommage. Notre langue possède suffisamment de synonyme pour qu'on les exploite. Et aussi, un peu plus d'attention aux fautes d'accords et d'orthographe ne serait pas mal venu Smile Essaie parfois de plus te concentrer sur l'essentiel niveau descriptif. Ce qu'est le poison mis sur ses dagues ... c'est pas forcément important Smile

Voila mon avi.
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Message  Atia Lun 31 Mar 2008 - 7:50

Nan elle a repondu ca au draenei pour les faire chier, elle aurait pu se barrer en fufu :p

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Message  Ishnoreïl Lun 31 Mar 2008 - 17:25

Très joli récit (enfin comparé aux miens c'est pas dur blackeye ). Les fautes d'orthographes, c'est dur à repérer SURTOUT quand on on relit alors je considère pas ça comme trop grave.
Comme dit Kaltezar, ça me surprend un peu la réponse aux Draneis, ça me fait penser à ma Dark Ranger plus qu'à une croyante de la lumière, mais quand même une très jolie histoire Very Happy .
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