Les Fils de Quel'Thalas
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[Recit - Croisade et Religion]Alienor

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Message  Atia Dim 30 Déc 2007 - 14:14

Alienor


Une haute tour sombre et froide, un château sinistre et des monstres infâmes l’assaillant. En haut de cette tour une demoiselle assise sur son lit. Ce genre de décors était propice aux contes de son enfance. Mais la demoiselle faisait face à une réalité bien plus sinistre… Alienor n’était pas une demoiselle en détresse et aucun prince ne viendrait la délivrer. La réalité était plus sombre. Elle était une guerrière de la croisade écarlate, les monstres autour appartenaient au Fléau et ce château était un des derniers bastions de l’humanité, l’imposante Main-de-Tyr. Sur son lit, elle attendait, son gambison (tunique longue matelassé pour amortir les choc, généralement porté sous l’armure) sur le dos et ses jambières matelassé. Elle attendait l’ordre qui ne devrait pas tarder à arriver. Une mission au nom de la lumière, nettoyer et purifié les infâmes mort-vivant d’une ville proche. Elle avait foi et savait sa cause juste, mais une certaine peur commençait à l’étreindre. Un cor de guerre retenti dans la forteresse. Elle soupira et revêtis son armure de plate et se saisi de ses armes.

Dans la cour, l’armée se rassemblait, une marrée rouge et blanche aux armures étincelantes sous le soleil blafard de la Main-de-Tyr. Elle vint à coté de son bataillon, son armure pesant sur ses jambes. Elle fit abstraction et se revêtis de son heaume. Elle était en première ligne avec tout les guerrier en armure de plate et équipé de bouclier.

La formation se mit en branle, l’infanterie sur l’avant et les flancs, au centre les cavaliers et les magiciens. Le serpent d’acier franchi la porte et s’infiltra en ondulant dans les terre putride de ce qui fut jadis les Northlands de Lordaeron. Leur combat était juste et la divine lumière guidait leur pas dans cette croisade sacrée contre le Fléau infâme.

Les kilomètres défilait et elle ressentait la fatigue s’insinuer en elle, le pincement de son armure au articulation était désagréable et la sueur perlant sur son front était vite absorbé par le cale (pièce d’étoffe matelassé qui protége la tête des choc, porté sous la cagoule de maille et le casque) qui enflait lentement serrant son crâne. Le brouhaha de la colonne résonnait dans son casque fermé. C’est alors que par l’étroite fente ouvrant son heaume elle aperçu les toits des habitation ravagé de la funeste ville qu’ils devaient purifier. Son cœur commença à battre la chamade et son souffle s’accélérer la rendant encore un peu plus sourde, tout résonnait dans son heaume.

« Boutez le feu ! Hurla le capitaine de l’expédition. »

Les magiciens et archers déversèrent leurs traits de feu sur le village à mesure que le serpent de fer approchait prêt à mordre. Les maisons de bois s’embrasèrent et les mort-vivants enflammés sortirent des maisons et observèrent la formation qui les assaillait.

« En avant ! Purifions cette infâme engeance ! Pour la lumière ! Pour Lordaeron ! »

Ils avancèrent plus vite déversant leur traits sur la marrée mort vivante qui avançait vers eux, ils s’acharnait sur les nécromanciens, être honni et hérétique, les raclure dégénéré qui avaient offert leur âme a la mort et renié la vie. Ces chiens ne méritaient qu’un massacre et des tortures qui ravageraient leur corps et leur âmes. La haine envahissait chaque combattant en voyant ces monstres.

Alienor n’entendait plus rien si ce n’est un bourdonnement qui vrombissait dans son crâne, sa vue se faisait plus précise, l’adrénaline sans doute. Une goule jaillit alors et se jeta avec une férocité malsaine sur elle, animée par une rage impie. Le mort-vivant frappa contre le bouclier avec violence, elle recula de quelque pas choqué un instant puis répliqua dans un réflexe ouvrant la créature en deux. D’autres arrivèrent tout aussi furieux, leur existence même semblait faite de rage et de furie sanguinaire se jetant bêtement sous les épées et les lances sans aucun souci de conservation, juste tuer, tuer. C’était quelque part le plus terrifiant lorsque l’on combattait les mort-vivants.

Du sang s’infiltra soudain dans les interstice de son heaume, venant de sa droite, elle osa tourner la tête pour voir son compagnon ouvert en deux par un nerubien jaillit de terre. La bête fut rapidement massacrée alors que tout semblait ralentir autour d’elle, la scène se jouait de plus en plus au ralenti, y comprit ces mouvements. Le bourdonnement se faisait plus fort. A travers l’étroite fente de son casque elle n’arrivait pas bien à distinguer ou finissait la marée de cadavre qui se jetait sur eux. Elle se rassura en se disant qu’elle n’était pas infini et se rappelant de la justice de leur combat. Massacrer tout ce qui ne portait pas leur tabard, tout ce qui n’avaient pas été préalablement testé et jaugé était potentiellement corrompu et on ne pouvait se permettre aucune faiblesse quand on combattait quelque chose d’aussi vil que les morts-vivants.

Combien en avait-elle occis ? Combien en restait-il ? Combien de ses compagnons étaient encore debout ? Elle ne pouvait se permettre de se retourner pour vérifier, trop d’ennemis en face d’elle. Elle avait mal au bras, trop de coup qu’elle portait, ses muscles était dur et épuisés. Il faisait si chaud, son armure chauffait à coté des flammes qui changeait la ville en enfer sur terre et dont les ombres jouaient sur la masse déjà terrifiante. Une ferveur zélée et fanatique nourrissait ses forces face à un tel spectacle infernal. Elle hurla de rage et massacra d’autant plus les mort-vivant subissant leur horions et leur assauts sans s’en soucier. Une fureur sacrée l’animait.

Un rugissement retenti a sa gauche, elle osa tourner la tête et vit une énorme abomination sur elle. Il abatis son bras sur elle et soudain elle décolla du sol. Elle ne sentait plus rien. Le décor défilait à travers la visière de son casque, elle tournoyait. Son corps frappa brutalement le sol, elle ne sentait toujours rien. Elle essaya de lever la tête. Elle y parvint difficilement et vit avec effroi que son corps sous la taille n’était plus la. Ses entrailles gisaient au sol et son sang s’échappait a flot. Elle laissa retomber mollement sa tête en arrière. Tout était fini. Ses sens s’amenuisaient. Elle n’avait pas de regret, elle avait voué sa vie à la restauration de ce beau royaume. Quoi de plus beau que de mourir pour ses convictions ? Que de plus beau ? Une larme coula sur sa joue alors qu’elle ne voyait plus qu’un voile blanc et n’étendait plus rien si ce n’est son cœur. Bientôt un magicien embraserait son corps pour qu’elle ne soit pas changée en mort-vivant. Elle n’avait plus de force, sa vie l’a quitté, plus aucun sens ne marchait. Non elle n’avait pas de regret si ce n’est d’avoir vue ce royaume tomber. Mais cela n’avait plus d’importance maintenant. Elle fit dont de son dernier souffle a Lordaeron. Elle n’entendait plus que son cœur, son cœur qui faiblissait, faiblissait et s’arrêta. La larme cessa de couler et se figea sur la joue de porcelaine de l’adolescente.

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